Rice-Straw en Irak : “Blowback

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Blowback” est un terme utilisé par la CIA et popularisé par l’historien Chalmer Johnson, dans le livre au titre éponyme. Il décrit les conséquences négatives imprévues d’actions extérieures US, souvent malhabiles et brutales. En général, ces conséquences contraires se font jour un certain temps après l’action qui les provoque. Aujourd’hui, c’est presque instantané, au point où l’on peut croire qu’en fait de conséquences d’une visite destinée à mettre de l’ordre, il n’y a eu que du “Blowback”, c’est-à-dire un peu plus de désordre et encore moins d’influence anglo-saxonne.

C’est ce que montrent les commentaires irakiens après la visite-surprise Rice-Straw en Irak pour signifier que la plaisanterie est finie, que le PM Jaafari doit partir et que tout doit rentrer dans l’ordre. Comme on sait, Jaafari ne veut pas partir.

Un jour plus tard, nous avons des détails (dans le New York Times du 5 avril). Non seulement Jaafari ne veut pas partir mais la visite de Rice-Straw l’a renforcé dans sa résolution de ne pas partir. L’idée se retrouve partout dans le petit monde politique et chaotique de Bagdad.

« The visit here this week by Secretary of State Condoleezza Rice and her British counterpart, Jack Straw, only served to stiffen the resolve of Prime Minister Ibrahim al-Jaafari to retain his post, prolonging a deadlock in the formation of a new government, a top aide to Mr. Jaafari said today.

» The aide, Haider al-Abadi, said the visit was ill-timed, counterproductive and what he called “naked intervention.” “Pressure from outside is not helping to speed up any solution,” he said. “All it's doing is hardening the position of people who are supporting Jaafari.” He added, “They shouldn't have come to Baghdad.”

» His comments were echoed by other leaders across the political spectrum today, including Kurds and Sunni Arabs. “They complicated the thing, and now it's more difficult to solve,” said Mahmoud Osman, an independent member of the Kurdistan Alliance, speaking of Ms. Rice and Mr. Straw. “They shouldn't have come and they shouldn't have interfered.” »


Mis en ligne le 6 avril 2006 à 15H44