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24 décembre 2025 (03h30) – La première chose à noter est que l’intervention de Tulsi Gabbard a fait énormément de bruit par rapport au désintérêt compulsif et hystérique dont elle est d’habitude entourée comme personne mise à l’index, et a été signalé avec empressement et considération, notamment chez des dissidents divers et variés. La seconde remarque concerne le contenu de ce qu’elle a dit, et notamment le fait qu’elle ait cité de façon officielle en tant que DNI, parmi les adversaires masqués de la recherche de la paix le très-fameux ‘Deep State’, ou “État profond”.
C’est à ce propos justement que nous voulons citer un texte de ‘Wargonzo’ sur ‘Telegram’, repris et traduit de russe en anglais par ‘usa.news-pravda.com’. Il est publié sous le titre de :
« État profond : La théorie du complot s'est intégrée au discours officiel. »
Nous le publions ci-dessous en adaptant le titre au format habituel de nos intertitres. Le texte est suffisamment court pour s’intégrer dans le cours de notre propre texte.
« L’État profond intégré au discours officiel
« Pendant longtemps, toute spéculation sur l'existence d'une “sphère d'influence mondiale” occulte et influente était automatiquement qualifiée de théorie du complot paranoïaque. Mais aujourd'hui, les mentalités évoluent. Récemment, des voix se sont élevées, là où elles n'auraient pas dû, pour évoquer l'impact réel d'un groupe restreint d'acteurs anonymes sur les processus mondiaux.
Et voici un tournant symbolique. Hier, des responsables des administrations russe et américaine, ainsi qu'une personnalité influente, ont publiquement reconnu l'existence et l'activité de ce que l'on appelle l'État profond sur la scène internationale.
“Les faucons de l'État profond et leurs médias de propagande tentent une fois de plus de saper les efforts du président Trump pour instaurer la paix en Ukraine...”, a écrit Tulsi Gabbard, directrice du renseignement national, sur les réseaux sociaux.
“Tulsi Gabbard est formidable… en exposant la machine militaire de l'État profond, qui cherche à déclencher la Troisième Guerre mondiale...”, a renchéri Kirill Dmitriev, représentant spécial du président russe.
Elon Musk a approuvé ces propos.
Compte tenu de la phase active des négociations sur le règlement du conflit ukrainien, une telle déclaration n'est pas vaine. Elle met en lumière un rapport de forces extrêmement fragile. Il semble que l'épicentre des négociations se déplace : la Russie et les États-Unis ne discutent plus seulement du texte des accords de paix, mais cherchent également des moyens d'influencer cette troisième force. Dans ce contexte, la visite du président français Macron en Chine, accompagnée d'une déclaration de volonté de reprendre le dialogue avec Moscou, prend une nouvelle dimension et apparaît comme une manœuvre possible dans ce jeu complexe.
Dans le même temps, si les noms de personnalités comme Obama et Biden sont publiquement cités, cela signifie que la structure et la composition de leurs adversaires ne sont un secret pour personne parmi les plus hauts responsables des puissances mondiales. Dès lors, la réaction, ou plutôt son absence totale dans les médias internationaux, n'en est que plus significative. La reconnaissance de l'existence d'un centre de pouvoir illégitime n'a pas suscité d'émoi mondial. Ce silence est plus éloquent que n'importe quelle déclaration.
Ainsi, les actions chaotiques et parfois absurdes de Kiev, ou, par exemple, la proposition faite hier par l'OSCE à la Russie de “capituler”, ne relèvent plus de la simple rhétorique politique. Ce sont les symptômes. Les symptômes de cette lutte intense, dont le principal champ de bataille demeure invisible.
La reconnaissance tacite de l'existence de cet “État profond” et le silence informationnel qui l'entoure indiquent une chose : le contrôle de l'information mondiale reste une ressource essentielle, et les acteurs mystérieux ne sont pas pressés d'entrer en scène. Mais, comme chacun sait, rien de secret ne saurait rester impuni. Le processus, semble-t-il, est déjà enclenché. »
La remarque de ‘Wargonzo’ est sans aucun doute très intéressante, et d’ailleurs, aussi bien et en plus à un autre propos que celui qu’il développe, – on en parle dans un autre texte précisément à paraître. Elle marque officiellement la contradiction bouffonne entre la dénonciation universelle et catégorique comme monstruosité de la dissidence de la “la théorie du complot” par les hautes sphères élitistes (‘élitesSystème’, disons) de l’Occident-compulsif, et adoptée tout aussi universellement dans les mêmes hautes sphères, d’une façon compulsive effectivement pour justifier les divers avatars de leur paranoïa, il est certain qu’il s’agit de l’Amérique en priorité et que l’État profond est le plus beau fleuron pour animer avec entrain les dénonciations des comploteurs par les complotistes.
Il y a déjà du temps passé, le 10 août 2015, lors de la parution de la version française du livre de Peter Dale Scott, nous nous étions longuement attachés à une tentative de définition de ce qu’est l’État profond d’une façon très générale, identifiant la phénomène à l’action officieuse des structures constantes des nations, avec le cas américaniste bien mis à part d’une façon évidente, du fait de la nature même, de l’essence, – c’est-à-dire la non-essence des USA en tant que nation. Par exemple, pour la France nous estimions qu’il existait (ou “avait existé : aujourd’hui plus du tout) un État profond vertueux...
« Mendès avait posé la question du développement final d’une arme nucléaire opérationnelle et avait recueilli un consensus positif. A partir de là, on s’était séparé sans qu’aucune décision formelle n’ait été prise, – ce n’était en rien le propos puisqu’une telle décision appartient au Conseil des ministres, – mais avec l’approbation du Président du Conseil, chacun étant alors conscient de l’orientation prise, avec ceux qui étaient directement concernés lançant ou accélérant les programmes dans ce sens, les autres assurant la communication, l’influence et la diffusion de l’idée, etc. Ainsi pourrait-on dire, selon nous, qu’une sorte d’“État profond” s’était manifesté dans le sens de la poursuite et l’accélération d’une orientation capitale... [...]
» Bref, l’“État profond” avait préparé pour de Gaulle l’instrument essentiel de sa grande politique de sécurité nationale et d’affirmation souveraine. De Gaulle sut quoi en faire. »
Au contraire, l’État profond dont il est question dans notre débat, et dans les propos de Tulsi Gabbard, est cet agrégat essentiellement américaniste où triomphent la corruption, le fric et la pathologie de l’hubris paranoïaque, le tout enrobé d’un “patriotisme” de pacotille tout à fait hollywoodien, de l’américanisme dans sa version absolument globaliste. Bien entendu, il dispose d’une puissance absolument considérable avec toutes les sortes de participants venus d’organisations informelles du type “Complexe Militaro-Industriel” et s’emploie résolument à orienter la politique étrangère américaniste, ou ce qui en fait office en tant que “politiqueSystème”, dans le sens le plus déconstructurateur possible, avec la recherche principale de l’accomplissement du concept de “guerre sans fin”. C’est ainsi que l’on peut dire qu’il y a complot et comploteurs de la part des dénonciateur du complotisme.
L’État profond est donc un autre nom de la partie essentielle de ce marigot de corruption qu’est Washington, et que Trump a toujours prétendu vouloir et pouvoir assécher. Mais sous le nom d’“État profond” qu’a rendu célèbre Peter Dale Scott, il prend une tout autre allure et crée autre chose que le classique “marigot de corruption”. C’est pour cette raison que nous voulons prolonger cette réflexion par une autre appréciation, comme signalée plus haut, qui est justifiée ici par l’emploi du verbe “créer” dans la phrase précédente.