RapSit-USA2025 : ‘No King’ est nu

Brèves de crise

   Forum

Il n'y a pas de commentaires associés a cet article. Vous pouvez réagir.

   Imprimer

RapSit-USA2025 : ‘No King’ est nu

La presse US, y compris la presseSystème, démontait les mécanismes de l’arnaque du siècle sur les 7 millions de manifestants de ‘No King’ aux USA, – alors que nous, Européens, restions bouches bées devant ce chiffre. Première conclusion en passant : il se pourrait bien que les citoyens américains, dans le pays qui inventa la manipulation passant de la publicité au simulacre en passant par toutes les corruptions du monde, soient moins désinformés que nous, les Européens si complètement civilisés.

Il s’agit de ‘No Kings’ 2.0 (après le 1.0 du mois de juin, avec 5-6 millions de “manifestants”), et le pluriel ne nous empêchera pas de proclamer que “le Roi est nu”. L’expert en ONG subversif Mike Benz a qualifié cette tentative de “coup d’État” par la révolution de couleur, – ‘Coup d'f́lat’... Difficilement traduisible, ‘flat’ signifiant “plat” et nous permettant alors d’avancer que le “coup d’État” tombe à plat, – pour justifier péniblement l’expression.

Mais enfin, de quoi s’agit-il ? ‘ZeroHedge.com’ commence son texte de mardi de cette façon, après un titre que nous laissons à la sagacité des lecteurs de l’anglais « ‘Coup d'flat’ Billionaire-Funded 'No Kings' Color-Revolution Turns Into White Liberal Boomer Parade As Dems Become National Laughingstock » :

« Le réseau d'ONG du Parti démocrate, financé par des milliardaires de gauche, a déclenché samedi une mobilisation nationale hautement coordonnée, de type révolution de couleur ; les mêmes tactiques que celles utilisées depuis des années par les agences de renseignement américaines à l'étranger pour leurs opérations de changement de régime. Pourtant, la participation n'était pas dominée par de jeunes gauchistes déchaînés ni par des militants éveillés aux idées reçues, mais plutôt par des baby-boomers blancs progressistes, une mobilisation que l'expert en ONG Mike Benz a qualifiée de « Coup d'f́lat ».

» Le pays prend conscience que des réseaux d'ONG, notamment le réseau Arabella, le réseau Soros, la Fondation Gates, la Fondation Ford, la Fondation Tides, le réseau Rockefeller, le réseau Singham et bien d'autres, injectent des millions de dollars dans ce que les chercheurs Peter Schweizer et Seamus Bruner du Government Accountability Institute appellent « Riot, Inc. » – le complexe industriel permanent de la protestation et le moteur des partenaires et organisateurs de « No Kings 2.0 ». Ces protestations sont loin d’être organiques ; ce mouvement est fabriqué, coordonné et entièrement artificiel. » 

Le monstre ‘Arabella

Puisque nous y sommes, attardons-nous à retrouver et reconnaitre les généreux donateurs et l’organisation générale qui président à ces authentiques manifestations spontanées de masse, justement pas organisées du tout. Nous sommes au pays de la Liberté et les ‘No Kings’ sont une pure affirmation organisée en événement super-non-organisées...

Les compères Schweizer et Bruner sont des spécialistes de la reconnaissance dans les terres vierges et pures de ‘No Kings’, de ce qu’ils nomment poétiquement mais significativement ‘Riots Inc.’, – ou l’émeute “révolutionnaire” devenue une entreprise fonctionnant selon les normes comptables et corruptrice du capitalisme, – du Système, quoi... Et alors, nous pouvons les suivre pour nous y reconnaître, nous (M$ pour million de dollars, on l’aura compris, et les donateurs en réseaux souvent faits d’ONG pullulentes, mises en place par eux, ou bien en donations personnelles à partir de leurs fondations bien entendu)... Voici, de Seamus Bruner sur X :

« Nous avons retracé $294 487 641 de financement jusqu'aux partenaires et organisateurs officiels de ‘No Kings’ 2.0... le tout acheminé via les mêmes réseaux d’argent noir de ‘Riot Inc.’ :

• Réseau Arabella 79,7 M$
• Réseau Soros 72,1 M$
• Réseau Ford 51,7 M$
• Tides 45,5 M$
• Rockefeller 28,6 millions de dollars et plus
• Buffett 16,6 millions de dollars et plus 
 »

Mais qu’est-ce donc que ce monstre de “Réseau Arabella” qui vient en tête des donations ? On obtient une assez bonne description de la chose sur le site ‘cmc.marmot.org’, parmi beaucoup d’autres. Personne ne se cache dans cette affaire, sauf le fric dénommé ‘dark money’, traduit par “argent noir” mais qui pourrait signifier “argent obscur” ; et l’on découvre que la presseSystème ne cache  rien de cette opération et qu’elle-même n’en est pas vraiment satisfaite, ce qui laisse à penser... Donc, anatomie du ‘Réseau Arabella

« Si des personnalités comme George Soros, Bill Gates et Mark Zuckerberg sont connues pour leurs importants dons politiques, peu d'Américains connaissent Arabella Advisors. Encore plus puissante que ces milliardaires indépendants, Arabella est une opération secrète d’“argent noir” qui canalise les fonds de mégadons vers des causes politiques de gauche via des groupes éphémères conçus pour ressembler à d'innocentes organisations populaires. Le volume d'argent qui a transité par les canaux d'Arabella est stupéfiant. Lors du cycle électoral de 2020, les associations d'Arabella ont engrangé 2,4 milliards de dollars, soit plus que la collecte de fonds des Comités nationaux démocrate et républicain réunis. Lors du cycle électoral de 2022, la collecte de fonds d'Arabella a atteint 3 milliards de dollars. Dans cet ouvrage, Scott Walter révèle le rôle majeur qu'Arabella a joué dans les batailles concernant les nominations à la Cour suprême, l'avortement, le sport féminin, la discipline scolaire, l'assurance maladie universelle (Medicare for All), les politiques environnementales, les faux médias locaux, les “Zuck Bucks” qui manipulent les bureaux de vote, et bien plus encore. Cette montagne d'argent et d'influence visant à transformer l'Amérique explique l'inquiétude même des grands médias de gauche. Arabella est “le poids lourd incontesté de l'argent noir des Démocrates”, prévient The Atlantic. Un “mastodonte de l'argent noir”, selon Politico. “Un réseau opaque”, selon le New York Times, qui canalise “des centaines de millions de dollars via une chaîne de groupes soutenant les Démocrates et les causes progressistes”. Les citoyens de tous bords politiques seront choqués d'apprendre comment Arabella a développé en secret le plus obscur des réseaux d'“argent noir”. »

Révolution dans les EHPAD

Les deux spécialistes de ces affaires, Schweizer et Bruner qui ont révélé les différents mécanismes et coupables du financement de l’opération, nous décrivent comment ils ont vu cette révolution lancée pour la deuxième fois contre le roi Trump-II. C’est un curieux mélange de masses incroyables d’argent et d’objectifs considérables, pas loin de changer le monde, et d’observations grotesques sur les “révolutionnaires”, leurs actions, leurs conscience-révolutionnaire et toutes ces sortes de choses qu’on connaissait déjà au XXème siècle... Marx nous disait effectivement que l’histoire se répète toujours au moins une fois, la tragédie originelle se caricaturant elle-même en farce...

« Un tournant important approche : la machine de protestation permanente du Parti démocrate est en train de s'effondrer. Les interventions théâtrales coordonnées de ce week-end par des groupes socialistes et communistes – les soi-disant sponsors de « No Kings » – ont réussi à rallier, pour la plupart, des baby-boomers blancs déséquilibrés, extirpés de leurs maisons de retraite [EHPAD].

» Dans les opérations traditionnelles de changement de régime à l'étranger, la CIA et le Département d'État s'appuient généralement sur les jeunes pour mener des révolutions de couleur contre les « Kings ». Pourtant, dans l'opération de changement de régime du Parti démocrate visant à influencer les sondages et à déclencher des manifestations et des émeutes à l'échelle nationale, leur efficacité a diminué, car les médias traditionnels ont compris ce que les lecteurs de ZeroHedge savaient depuis longtemps : ces manifestants sont artificiels et financés par des milliardaires de gauche qui haïssent les autres milliardaires.

» Les baby-boomers blancs, qui auraient pu rester chez eux, à passer du temps avec leurs petits-enfants, sont descendus dans la rue samedi. Ça ne s'invente pas. Nous sommes en 2025, et la soi-disant gauche universitaire est devenue l’“idiot utile” indéfectible du Parti démocrate. »

• Une deuxième ligne d’observation des événements de ce week-end viennent du militant conservateur Christopher Rufo, du Manhattan Institute. Lui aussi à observé essentiellement des ‘baby-boomers’ participant à ‘No Kings’, souvent certains venus de leurs EHPAD locaux et natales... (sur ‘Liberty Nation News’) :

« Bienvenue dans la résistance, une machine politique bien financée, présentée comme un activisme citoyen, qui semble utiliser les manifestants progressistes comme des pions pour diffuser un discours préfabriqué qui semble s'appuyer sur la haine. “Voilà ce qui se cache derrière ces manifestations”, a déclaré Nomani : “des leaders partisans d'élite au sein de réseaux idéologiquement motivés, utilisant le masque de la justice sociale pour mener une guerre politique et culturelle en Amérique”

» On n'a même pas l'impression qu'ils cherchent à dissimuler le gazon artificiel qui soutient cette opération. Peut-être est-ce parce que peu de gens semblent y prêter attention, ce qui explique probablement pourquoi tant de personnes à gauche sont convaincues que Trump est un autoritaire. Le plus déconcertant dans tout cela est peut-être que, même si les manifestations n'ont aucun impact sur la sphère politique, tous ceux impliqués dans « No Kings » peuvent sans doute affirmer que l'opération a été un succès, puisque le président n'a, en réalité, pas été couronné roi d'Amérique. Il s'avère que les problèmes fictifs sont faciles à résoudre. »

Situation chaotique des démocrates

Vus d’Europe, les démocrates semblent avoir le vent en poupe, selon l’impression qu’a laissé à nos âmes sensibles et à notre lucidité crépusculaire les mouvements ‘No King’  (1.0 en juin dernier, 2.0 ce week-end). La réalité, lorsqu’on s’est informé aux enquêtes et investigations diverses pour déterminer ce qu’est ce mouvement, totalement fabriqué et acheté par les ultra-riches gauchistes avec leur hypercapitalisme poussant la logique de cette conception jusqu’à l’ignominie et la plus complète pourriture, – le spectacle démocrate est beaucoup moins rose.

ZeroHedge.com’, qui n’aime guère les gauchistes et les hyper-riches démocrates mais reste par ailleurs fort bien informés et ne dissimulant pas la profonde réalité politique, nous donne une analyse peu exaltante pour cette faction politique américaniste, devenu selon cette source « totalement anti-américain » à force d’être globaliste...

« Le problème pour les Démocrates, c'est que leurs opérations de protestation pour un changement de régime s'essoufflent. Ils viennent de dépenser des dizaines de millions de dollars via leur réseau d'ONG pour soutenir les manifestations de ce week-end, sans rien apprendre de plus tôt dans l'année, lorsque ces mêmes manifestations ont échoué de manière spectaculaire. C'est carrément embarrassant : la même foule de baby-boomers blancs a de nouveau envahi les rues, preuve de l'essoufflement du mouvement. Reportages du début d'année :

Old White Boomers By Day, Antifa By Night: 'No Kings' Color Revolution

No Kings? No Problem. Schweizer Recaps The Revolution That Wasn't

» Tout l'élan acquis par No Kings, Indivisible et leurs réseaux militants, ainsi que par leurs sponsors milliardaires, pourrait rapidement s'évaporer pendant les mois les plus froids, lorsque les baby-boomers restent généralement chez eux ou migrent vers le sud. Nous avons une idée de stratégie pour les jeunes d'Indivisible qui mènent la danse : essayez de perturber les baby-boomers à The Villages, en Floride.

» La stratégie de mi-mandat de 2026, qui vise à déclencher des manifestations incessantes et des changements de régime, à l'image d'opérations de type révolution de couleur, ne fonctionne peut-être pas. Redoubler d'efforts en faveur des illégaux woke et criminels, embrasser le socialisme et le marxisme, et soutenir un programme globaliste destructeur de nation, est une autre stratégie désastreuse qu'une majorité d'Américains a rejetée avec le retour de Trump au pouvoir… »

Il y a matière à réflexion...

C’est pour “nous”, en Europe, que nous disons qu’il y a “matière à réflexion”. Nous avons observé et “écouté” ce week-end aux USA en nous exclamant intérieurement (“7 millions de manifestants, ma chère ! Quel mouvement populaire antiTrump ! Quelle puissance ! Le Camp du Bien se porte bien”). Maintenant, nous découvrons la réalité de la chose. Il est impératif d’admettre :

• Que le dossier des manipulations et des fabrications énormes, colossales, du simulacre est évident, et formidablement bien documenté.

• Les gens qui font cela sont sérieux et éprouvés. Ce sont des indépendants, pas des lèche-culs du Système préoccupés de garder leur place dans la chaîne de corruption.

• Autrement dit, nos yeux aveugles ont contemplé un fantastique montage organisé par l’un des plus colossaux rassemblement de frics réalisé au nom de la globalisation manipulant les extrêmes-gauches diverses et bienpensantes, qui ont totalement trahi ce qu’il pouvait y avoir de respectable et d’honorable dans leur héritage. Dans ce rassemblement et bien dans la logique du globalisme, tous les composants ont trahi leurs origines pour accomplir leur mission de néantisation du monde. Par bonheur, bien que riches (ou à cause de cela) ils sont trop bêtes pour comprendre que dans le processus qu’ils poursuivent, ils seront les premiers à être (a)néantis tandis que le processus commencera à s’effondrer.

Il y a un autre enseignement à tirer de ces constats, et c’est l’extraordinaire opacité du système de la communication fait en théorie pour rendre de plus en plus claires les choses opaques. Pas besoin de censure dans le cas qui nous occupe : même si la presseSystème US a développé le thème de l’affirmation populaire antiTrump, elle a en même temps détaillé l’“argent noir” (l’argent pourri) qui a servi à fabriquer ce rassemblement, – qui n’est donc plus populaire.

Or, nous n’avons rien vu de tout cela (et nous-mêmes, à ‘dedefensa.org’, comme les autres). Nous avons suivi notre premier jugement impulsif, conditionnés d’ailleurs (même nous, à ‘dedefensa.org’ !) à voir de l’antiTrump partout. Nous n’avons pas recueilli les constats divers sur les manipulations, déjà connues avant le week-end, puisque déjà opératives pour ‘No King’ 1.0 du mois de juin. En toute bonne foi et en toute expérience indépendante, comme nous-mêmes encore, nous n’y avons vu que du feu. Le système de la communication, dans sa puissance extrême, est Janus bien plus d’une fois ; il l’est systématiquement et dans tous les sens. Nous croyons tout savoir en toutes choses, et c’est le cas, mais nos jugements de synthèse sur la globalité de la situation peuvent être très aisément faussé, et c’est toute la globalité de la situation qui est faussée. Dans un système qui, en Europe, fonctionne sur le simulacre effrayant de bêtise et d’absolu de la situation ukrainienne, avec tous les dérivés sur Trump, sur le populisme, sur le fric, sur la Sainteté de l’Amérique de gauche et vue par la gauche, les errances-Janus de la communication conduisent, lorsque l’attention se relâche ou est sollicitée par d’autres urgences, à des cas d’autocensure impitoyables.

L’exemple de ‘No King’ 2.0 restera comme une référence de cette sorte de faux-pas dont nous n’avons pas à être fiers.


Mis en ligne le 22 octobre 2025 à  11H50