RapSit-USA2020 : Vive la guerre, bordel & Woke !

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RapSit-USA2020 : Vive la guerre, bordel & Woke !

Les grands esprits de la Woke-culture et du progressisme-sociétal, ceux de la bureaucratie bruxelloise et des grandes figures de la gouvernance globaliste en Europe, tous doivent se réjouir en chœur et considérablement du dévoilement par divers canaux journalistiques de l’équipe de sécurité nationale du candidat Biden, de ses projets de nomination de sécurité nationale pour sa nouvelle administration et de la politique de sécurité nationale qu’il suivra. C’est le grand retour du “Vive la guerre postmoderne” installée depuis le 11-septembre, la très fameuse ‘politiqueSystème’ de déstructuration totale.

On doit donc soupirer d’aise d’apprendre que ce re-nouveau schéma civilisationnel remplacera très possiblement dès le 21 janvier 2021, – selon les analyses de nos experts en prospective électorales et en morale postmoderne, – les nouveaux dirigeants du Pentagone que Trump vient de nommer, notamment son nouveau secrétaire à la défense, dénoncé fort justement comme un belliciste très immoral puisqu’ adversaire de l’“islamo-gauchisme” (ou “islamo-fascisme”, cela dépend). On en a une indication significative. Dans sa position de faisant-fonction de ministre de la défense, Christopher Miller, dit dans une communication officielle au personnel de son ministère ces paroles terribles annonçant la bête immonde, le fascisme-qui-vient à bruit-bas, – qui, heureusement, ne-passera-pas :

« Nous ne sommes pas un peuple adepte de la “guerre perpétuelle”. C'est l’antithèse de tout ce que nous défendons et pour lequel nos ancêtres se sont battus. Toutes les guerres doivent prendre fin. »

• Effectivement, on peut voir clairement, à partir de divers éléments recueillis la semaine dernière, les structures d’une superbe organisation-Biden à venir, dans le domaine de la sécurité nationale. On y verra également, tout aussi clairement, un de ces pseudo-paradoxes que nos Sachants-Tout sauront identifier comme une manœuvre perverse du dictateur-fasciste (raciste, homophobe) qui tente désespérément, actuellement, de frauder la fraude, et de s’attribuer frauduleusement la poursuite de son mandat sanctionnée par un vote frauduleux massif contre lui. Il s’agit ainsi d’un intéressant contrepoint Biden-Trump sur les questions de sécurité nationale.

• Joe Biden est célébré comme un Grand-Sage, également identifié comme Vieux-Sage, dont l’arrivée annonce pour nos ZélitesZombie un retour à une politique classique qui va dans le sens du progressisme-sociétal, notamment dans le chef du rétablissement de la peine de ‘paix perpétuelle’ qui était suivie officiellement jusqu’à la fin du mandat de Sa Sainteté Obama. Comme on doit s’y attendre de la part d’une manipulation constante et de violation du processus électoral des USA, le réseau russe RT.com fait des gorges chaudes des nouvelles concernant l’équipe de sécurité nationale de Joe Biden. RT.com cite essentiellement le rapport détaillé et précis de cette équipe que fait dans Antiwar.com l’analyste Dave DeCamp, que nous restituons dans le texte avec ses nombreuses et rassurantes références, complètement anti-FakeNewsisme, dans son anglo-américain original...

« The team is led by Kathleen Hicks, who worked in the Pentagon under the Obama administration. Hicks most recent employer is the Center for Strategic and International Studies (CSIS), a think tank that receives contributions from arms makers like Northrop Grumman, Boeing, Lockheed Martin, and Raytheon, to name a few.
» CSIS also receives contributions from governments. The think tank’s top government donors are the US, the UAE, Taiwan, and Japan. Two other CSIS employees are on the transition team; Andrew Hunter and Melissa Dalton, who both worked in the Pentagon under the Obama administration.
» CSIS employees author policy papers and Op-Eds that generally call for more US involvement around the world. In August, Hicks co-authored an Op-Ed in The Hill titled, “Pentagon Action to Withdraw from Germany Benefits Our Adversaries,” a piece that slammed Trump’s plan to draw down troops from Germany, which Biden could to call off.
» Two members of the transition team come from the Center for a New American Security (CNAS), Susanna Blume, a former Pentagon employee, and  Ely Ratner, who served as deputy national security advisor to then-vice president Joe Biden from 2015 to 2017.
» CNAS is another think tank that enjoys hefty donations from weapons makers, major corporations, and governments. From 2019 to 2020, CNAS received at least $500,000 from the US State Department and at least $500,000 from Northrop Grumman. Other donors include Google, Facebook, Raytheon, and Lockheed Martin.
» Three more team members list their latest employer as the RAND Corporation, Stacie Pettyjohn, a wargaming expert, Christine Wormuth, who held a few roles in the Obama administration, and Terri Tanielian, a behavioral scientist.
» RAND is another hawkish think tank that receives the bulk of its funding from the US government, including the US Army, Air Force, and Department of Homeland Security. RAND is also funded by the UAE, Qatar, and NATO.
» A report from In These Times found at least eight out of the 23 team members come from organizations that receive funding from US weapons makers (not including RAND). Besides the CSIS and CNAS employees listed above, In These Times includes Sharon Burke, who works for New America, Shawn Skelly, from CACI International, and Victor Garcia, from Rebellion Defense. »

Nous n’avons pas fait le compte, mais la proportion d’expert du genre féminin dans cette équipe est considérable, et sans doute dépassant les 50%. Quand on pense que les femmes dans le système US de sécurité nationale se sont montrées en moyenne et d’ores et déjà notoirement beaucoup plus ‘fauconne’ (‘fausseconne’ ?), ‘neoconne’ et ‘va-t’en-guerre-à-fond’ que les individus du genre opposé, on ne peut que constater la rigueur progressiste-sociétale de la bande à Biden. On ne peut que mesurer combien elle relève de la formidable force de paix qu’est cette nébuleuse nommée au départ Military Industrial Complex, et qui a morphé depuis dans diverses sous-branches (ou super-branches) où sont inclus de nouveaux coopérants impliquant à la fois l’extension du domaine du MIC et l’avancement moral du progressisme-sociétal. L’un des derniers acronymes du domaine est MMIECIC, pour Military Media Information Entertainment Congres Industrial Complex. Pépé Escobar a proposé également, il y a peu de temps, un IIHWC, pour Information-Industrial Hybrid Warfare Complex.

Il serait temps, justement, d’y ajouter le ‘F’ de Feminism, ou bien d’y fourrer le LGTBQ au très-grand complet. Cet aspect conquérant du féminisme et autres catégories genristes et diversitistes est martialement renforcé par la très probable nomination de la première femme à la tête du Pentagone, Michele Flournoy, si administration Biden il y a, – et nouvelle victoire du féminisme-postmoderne, si absolument pacifique mais pas pour autant pacifiste... Enfin, ceci doit vous rassurer :

« Michele Flournoy a de grandes chances de diriger le Pentagone sous la direction de Biden. Flournoy serait la première femme de l'histoire à diriger le ministère de la défense, mais sa nomination ne serait révolutionnaire qu'en apparence. Flournoy est la co-fondatrice de la CNAS, et a servi au Pentagone sous Obama et Bill Clinton. En tant que sous-secrétaire à la défense pour la politique sous Obama, Flournoy a contribué à l’élaboration de l’augmentation des troupes en Afghanistan en 2010, un déploiement de 100 000 soldats américains qui a conduit à un doublement du nombre de morts américains et a fait peu de progrès mesurables vers la fin de la guerre. »

• Mais que se passe-t-il ? Trump nomme des remplaçants à l’équipe Esper ignominieusement débarquée malgré le surnom du chef d’équipe (Mark Esper, souvent nommé ‘Yesper’ pour reconnaissance de sa vivacité à répondre positivement à la plus forter autorité du temps-courant). On a mentionné la démonstration du nouveau (faisant-fonction) secrétaire à la défense, Christopher Miller, qui semblerait préparer un processus de retrait complet des forces US d’Afghanistan.

« Selon M. Miller, pour mettre fin aux guerres, il faut des compromis et des partenariats. “Nous avons relevé le défi ; nous avons tout donné”, a-t-il écrit dans son mémorandum. “Maintenant, il est temps de rentrer à la maison.” [...]
» Les médias, tels que le Sinclair Broadcast Group, ont suggéré que le remaniement du Pentagone pourrait signaler l’intention de M. Trump de prendre des “mesures drastiques” dans les derniers jours de son mandat, y compris un retrait “rapide et risqué” des troupes d’Afghanistan. Barry McCaffrey, de MSNBC, a qualifié cette décision d’“extrêmement alarmante” et de “comportement dangereux”.
» Le journaliste du Washington Post Dan Lamothe a écrit que, alors que Trump “s’agitait pour un retrait complet de l'Afghanistan”, Esper avait envoyé à la Maison Blanche un mémo ce mois-ci recommandant que les États-Unis maintiennent le nombre de leurs forces dans ce pays d’Asie centrale à 4 500 hommes. Quelques jours plus tard, il a été mis à pied. »

Non seulement d’être étrange, cette époque est amusante, dans le registre de l’ironie-bouffe. Il est en effet ironique-bouffe de voir toute cette agitation dans des médias de gauche et d’ultragauche, à la seule idée d’un retrait des forces US d’Afghanistan. Il n’y a plus aucun moyen de contrôler la folie cloisonneuse et emprisonnante de ces créatures, incapables de réaliser combien leurs réactions, conformes à leurs haines diverses de Trump et aux subventions du MIC/ MMIECIC, constituent une folle caricature de leurs affirmations publiques et intimes, et la démonstration de la vulgarité extraordinaire du déraillement de leurs processus intellectuel. Ce qui nous intéresse ici n’est pas de prouver l’évidence aveuglante de la contradiction de ces “adversaires” de la guerre faisant couche commune avec le DeepState le plus militariste, mais de considérer cette pathologie surréaliste qui ne craint pas de montrer ses intimités les plus obscènes sans aucune conscience de la puanteur de la chose. Pour ce qui est du simulacre et de la narrative, Hitler, Staline & Cie peuvent aller se rhabiller.

Bon coup de TheDonald

L’incident est d’autant plus extraordinaire qu’il s’agit d’une occurrence remarquable par le fait qu’elle était complètement inenvisageable. Il apparaissait évident à tout observateur normalement informé et suffisamment sceptique tout en restant réaliste, que Trump, quels que fussent ses qualités et ses défauts, nous avait montré l’incapacité où il se trouvait, – manque de volonté, de courage, ou simplement désintérêt, ou enfin tromperie délibérée, – de tenter d’accomplir sérieusement sa promesse la plus audacieuse, qui était celle de mettre un terme aux diverses guerres déstructurantes de la politiqueSystème ; notamment, il nous paraissait évident qu’il n’aurait pas l’audace de caractère de tenter un “coup d’État intérieur” en ordonnant brusquement, brutalement, par une voie ou l’autre, une rupture de cette politique. Une façon de faire était effectivement de placer un homme à lui à un poste-clef, d’où cet homme lancerait un ordre brutal de rupture et centrerait sa politique sur l’exécution de cet ordre.

... Et voilà que TheDonald fait le coup, il tente le “coup d’État intérieur” en assurant l’essentiel : une communication forte, brutale, qui met ses adversaires dans une position délicate en exposant implicitement tous les travers et les ignominies de la politiqueSystème. Il devient très délicat pour ses adversaires de s’opposer complètement à Trump, comme il le faut d’une façon systématique, par haine autant que par manœuvre politique, au nom de la défense de la politiqueSystème, dès lors que celle-ci est désignée par son nom et décrite pour ce qu’elle est, – comme dit le gamin du conte d’Andersen : « Le roi est nu ». La démarche peut conduire à cette tactique superbe : mettre la discorde chez l’ennemi, car une partie importante du soutien apporté au très-branlant Joe Biden, ou dans tous les cas une partie disposant d’une grande puissance de cohérence et de communication, vient d’une longue tradition anti-guerre, – surtout contre la guerres impérialistes, –exprimée notamment en 2001-2007/2008, jusqu’à ce qu’Obama ne prenne le relais en trompant évidemment tout son monde ; d’abord en maudissant la guerre, pour ses partisans justement et pendant la campagne de sa première élection, mais finalement en la prolongeant, en l’élargissant et en la renforçant remarquablement, voire en en déclenchant d’autres.

Certes, nous ne sommes certainement pas en train de dire que Trump reprend complètement la main à cet égard, tant il est loin de pouvoir prendre en main une politique bien structuré ; mais il est certain qu’il sème la discorde chez l’ennemi, au plus profond des cœurs et des âmes, – ça, oui ; d’autre part, il resserre le soutien de certains de ses partisans, notamment ceux qui étaient les plus conditionnels et les moins enthousiastes, en rencontrant ce qui est en général leur principale revendication. Tout cela est d’autant plus acceptable qu’au même moment Biden pond son œuf de guerre en laissant voir toute l’horreur impitoyable de son équipe de sécurité nationale, complètement dans la poche, voire dans la culotte du complexe militaro-industriel ; et tout cela d’une façon qui frôle l’absurdité dans le chef du susdit CMI, parce que lorsqu’on est en si complète position de force on ne le montre pas trop, d’une façon qui pourrait froisser les éléments peu partisans de la guerre de celui qu’on veut soutenir ; mais bon, cette sorte de finesse n’est pas pour ces gens-là, ces têtes de chiottes.

Il est difficile de prévoir ce que va développer cette nouvelle situation, à cause d’autres facteurs évolutifs essentiels. On peut tout de même remarquer au moins deux ou trois choses que l’on peut considérer comme accomplies et acquises, qui sont fixées dans le contexte général pour ce qu’elles sont et contribuent évidemment à accentuer le désordre et l’insaisissabilité :
• La question des “guerres sans fin” comme les désigne le nouveau secrétaire à la défense est à nouveau posée dans le cadre de la politique générale de Washington et, dans ce contexte de bouleversement général où la surveillance de la censure n’est pas complète, elle peut prendre une place importante ;
• il reste tout de même deux mois au moins au nouveau secrétaire à la défense pour agir, – et bien entendu, plus si les affaires politiques stagnent ou se prolongent dans leur incertitude actuelle, – et son intervention peut effectivement conduire à des modifications dans la situation de déploiement des forces, d’autant qu’on ne distingue pas vraiment, pour l’instant, la possibilité d’une résistance organisée contre ces consignes ;
• on peut faire le constat que Trump est semble-t-il capable d’agir politiquement d’une façon raisonnée et éventuellement efficace, dans des domaines importants, en utilisant ses capacités de nuisance et d’accélération du désordre ;
• enfin, peut-être ce nouveau champ d’affrontement va-t-il trouver un écho intéressant dans des forces de soutien à Trump, ou dans tous les cas chez les adversaires de la politiqueSystème du DeepState.

 

Mis en ligne le 15 novembre 2020 à 14H00

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