Pour mémoire: happy birthday, l’empire

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Robert Parry est un spécialiste de l’histoire secrète des USA dans la période 1976 jusqu’à nos jours; spécialiste, notamment, de la période Reagan, du scnadale Iran-Contra de la période, de la président Bush-père et de la dynastie des Bush. Dans cet article du 20 janvier sur son site Consortium News, Parry nous invite à fêter l’anniversaire du quart de siècle de l’Empire, version postmoderne. (C'est le 20 janvier 1981 que Reagan prêta serment comme président des États-Unis.)

Dans cet article, Parry tente de débrouiller la fameuse October Surprise de 1980-81 qui liquida Carter et aboutit à la libération des otages américains de Téhéran le jour de l’inauguration de Reagan. Son hypothèse, étayée par de nombreux faits, est que cette libération fut le résultat d’un marché entre les Iraniens et le parti républicain, marché conclu en octobre 1980 à Paris, dans une négociation secrète dirigée par le candidat vice-président Bush-père. (L’hypothèse avait été largement évoquée à l’époque.) En échange s’établit un courant régulier de livraisons illégales d’armes US à l’Iran, avec la complicité d’Israël et de divers groupes privés de droite, affiliés au parti républicain. L’affaire devait également bifurquer sur le scandale Iran-Contras de 1985-87.

Derrière cette affaire, il y a une thèse : une véritable prise de pouvoir aux USA par les extrémistes de toutes tendances, sous l’égide du parti républicain et du Big Business rassemblé pour une contre-attaque majeure (après les désordres des années 1960) par le Manifeste Powell de 1971. En même temps, on assiste à une “privatisation” massive de toutes les activités lucratives et bellicistes de sécurité nationale aux USA, à commencer par nombre des activités de la CIA sous la direction de Bill Casey (directeur de 1981 à 1986). Dans ce schéma d’un quart de siècle, l’“ère Clinton” est réduit à un incident où le président soi disant démocrate joue le rôle du “compagnon de route” des ambitions républicaines, — que sa femme semble aujourd’hui à même de pérenniser.

C’est une thèse de type “complotiste” lorsqu’elle est ainsi résumée, mais qui s’applique justement à un nombre important d’événements majeurs qui secouent les USA depuis un quart de siècle, et fournit une explication cohérente sur le long terme. Elle fait d’autant mieux comprendre la singularité radicale et extrémiste de l’administration GW. Bref, elle a quelque chose de la réalité fondamentale d’un fait indubitable : la transformation des USA en cette force belliciste, prédatrice, corrompue et totalement incontrôlable qu’ils sont devenus.


Mis en ligne le 24 janvier 2006 à 12H57

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