Pour l’Amérique, l’Irak devient l’obsession catastrophique

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On connaît notre intérêt pour la psychologie. Les résultats des sondages sur les préoccupations des Américains relèvent plus de la psychologie pure (consciente et inconsciente) que les jugements sur ceci ou cela (sur le Président, sur la guerre, etc.), qui sont très marqués par l’opinion.

Pour cette raison, les résultats d’un sondage Harris Interactive sur les préoccupations des Américains sont particulièrement impressionnants par l’évolution qu’ils montrent (ce sondage a lieu tous les deux mois). La question posée (« What do you think are the two most important issues for the government to address? ») reflète effectivement les préoccupations intimes des personnes interrogées.

En avril 2005, 29% des personnes interrogées pensaient que la guerre en Irak était la “question la plus importante” ; elles étaient 31% en juin 2005. A la fin du mois d’août, elles sont 47%, soit une augmentation de 16%, — la plus importante avancée enregistrée pour la guerre en Irak depuis que celle-ci a été déclenchée. (L’économie vient en seconde position, avec l’évolution suivante depuis avril: 13%-18%-19%.)

Il semble qu’on puisse considérer l’hypothèse que les différents facteurs d’aggravation de la guerre (les pertes, les querelles des dirigeants, la résistance, etc.) se sont fortement synthétisés dans un événement intérieur : l’action de Cindy Sheehan et sa soudaine notoriété. On peut penser qu’il s’agit là d’un événement catalyseur.


Mis en ligne le 30 août 2005 à 09H20