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423116 septembre 2020 – “Le monstre”, ce sont les Etats-Unis dans cet état de fusion où l’on les voit, alors que le reste du monde recompte ses masques et attend avec sagesse le nouvel “équilibre des forces” et l’installation de relations internationales dignes de la globalisation. Lorsque je dis “en fusion”, il s’agit de bien plus que d’une image : la situation des incendies en Californie et surtout dans l’État de l’Oregon, où se situe un des épicentres de la révolte (Portland), nous restitue une image digne de L’Enfer de Dante, dans sa Divine Comédie. (Avec en plus, cerise sur le gâteau, les accusations nombreuses mettant en cause des Antifas/BLM comme incendiaires de forêts, à partir de constats troublants.) Ne voit-on pas que là, dans le grondement de l’incendie cosmique des Etats-Unis, que là se joue le sort du monde ? La “société du spectacle”, dites-vous ? Nous en sommes au terme, avec comme représentation sur une scène d’une dimension inégalée, leur Crépuscule des dieux.
Vous voyez combien mes images-références, – Dante, Wagner, – nous renvoient à notre glorieux passé que nous voudrions tant défigurer pour lui appliquer la chirurgie esthétique et plastique de notre simulacre. Si nous voulons défigurer notre passé, et le remodeler, modèle-LGTBQ2020, c’est que nous ne supportons plus son regard porté sur les ruines du monde qu’est devenue notre époque, et dont nous sommes comptables, quoi qu’il en soit... Mais l’Amérique, certes ! Mettre en cause l’Amérique !
Comment y comprendre quelque chose, là où il n’y a rien d’objectif à expliquer, là où le sentiment-sensiblerie écrase tout, à l’image de leur American Dream, cette machine à broyer la pensée et à pulvériser le cara ctère ? Ainsi ai-je voulu fixer un peu mieux mon attitude vis-à-vis de cette crise, selon des normes évidemment subjectives, mais d’une subjectivité qui pourrait être également, et même d’abord, celle de l’intuition. On verra...
En attendant, et pour avoir un chantier un peu rangé sur lequel travailler, je me réfère à une plume fameuse dans le petit monde-immense, et si important pour ceux qui veulent continuer à respirer, de la “presse-alternative”, “-antiSystème”, “indépendante”, – bref, tout ce qu’il vous plaira en fait de nom de baptême, du moment que vous avez franchi le Rubicon. Il s’agit du Saker US, qui vient de publier (14 septembre 2020) une mise à jour de sa perception de la crise Grande-Émeute2020 aux USA, en anglais sur UNZ.com et sur son site The Saker, avec traduction française le 15 septembre sur Réseau-International, à qui j’emprunte avec reconnaissance tel et tel extrait.
Le premier que j’emprunte au Saker-francisé, du corps de son texte, est une mise au point qui entre absolument, parfaitement dans mes vues, qui concerne à la fois le sérieux de l’affaire comme un affrontement formidable né d’un divorce définitif et furieux entre les deux parties d’une même entité maléfique, dont la cause est le sentiment le plus vil, le plus bas, le plus fiévreux, dont la cause est la terrifiante haine dont on parle si souvent sur ce site.
« Il est vrai que les deux camps s’accusent mutuellement de “diviser le pays” et de “créer les conditions d’une guerre civile”, mais toute évaluation objective et factuelle à mi-parcours de ce qui se passe montre que les démocrates ont complètement cédé à l’idéologie BLM/Antifa (ce qui n’est guère surprenant, puisque cette idéologie est un pur produit de la vision (pseudo-)libérale du monde des Démocrates en premier lieu). Oui, les démocrates et les républicains ne sont que les deux factions du même “parti de l’argent », mais l’élection de Trump en 2016 et les 4 années suivantes d’intenses efforts séditieux pour délégitimer Trump ont abouti à un climat politique dans lequel nous avons grosso modo, d’une part, ce que j’appellerais le ‘parti trumpiste’ (qui n’est pas exactement le parti républicain) et les “déplorables” qui défendent objectivement la loi et l’ordre. D’autre part, nous avons les démocrates, quelques républicains, les grandes entreprises et la foule BLM/Antifa qui, aujourd’hui, défendent tous objectivement l’anarchie, le chaos et la violence aléatoire. [...]
» ...Il est tout simplement évident que ces personnes sont motivées par la haine pure et là où il y a de la haine, la violence suit toujours ! »
Un autre aspect intéressant de ce texte, dans le chef de l’auteur dont la notoriété et l’expérience sont connues, est qu’il affirme un changement complet d’opinion de sa part sur les événements aux USA. Début juillet, le Saker US écrivait un texte dont le titre annonçait évidemment la réponse négative (« La prochaine élection présidentielle a-t-elle vraiment de l’importance ? »). Dans le texte observé aujourd’hui, il s’explique de la modification complète de son jugement, en accordant désormais une très grande importance à l’événement de l’élection USA2020.
« J’ai reconsidéré ma position et je vois maintenant que j’avais tort parce que j’ai manqué quelque chose d’important :» Beaucoup de choses se sont passées au cours des deux derniers mois et j’en suis arrivé à la conclusion que si le choix d’un capitaine ne changera rien au naufrage du Titanic, il pourrait faire une énorme différence pour les passagers menacés par un groupe de passagers en colère. En d’autres termes, si je ne pense toujours pas que la prochaine élection changera grand-chose pour le reste de la planète (la décadence de l’Empire se poursuivra), il devient peu à peu évident que pour les États-Unis, la différence entre les deux camps devient très réelle.
» Pourquoi ?
» Il s’agit probablement de la première élection présidentielle de l’histoire des États-Unis où le choix ne se fera pas entre deux programmes ou deux personnalités politiques, mais entre l’ordre public et le chaos total.
» Il est maintenant clair que les Démocrates soutiennent les émeutiers et qu’ils voient ces derniers comme le moyen de battre Trump. »
Le troisième extrait du texte concerne la conclusion, qui reprend en condensé le cœur du propos et qui esquisse ce que l’auteur voit en fait d’événements à venir.`
« L’Empire se meurt et rien ne peut le sauver, les choses sont allées bien trop loin pour revenir au mauvais vieux temps de l’hégémonie mondiale des États-Unis. De plus, j’ai les plus grands doutes sur la capacité de Trump ou de ses partisans à vaincre avec succès les démocrates/BLM/Antifa. Il ne suffit pas de ‘gagner’ les élections, même si Trump l’emporte haut la main : nous savons déjà que le parti démocrates/BLM/Antifa n’acceptera jamais une victoire de Trump. Je soupçonne également que 2020 sera radicalement différent de l’élection Gore-Bush de 2000, dont le résultat avait été décidé par un consensus des élites dirigeantes : cette fois-ci, la haine est trop profonde et il n’y aura pas de compromis négocié entre les deux parties.» En 2016, j’ai recommandé un vote Trump pour une seule, une unique et impérieuse raison : ma conviction profonde qu’Hillary aurait déclenché une guerre contre la Syrie et, presque immédiatement, contre la Russie (les démocrates parlent, une fois de plus, d’une telle guerre s’ils retournent à la Maison Blanche). Quant à Trump, malgré toutes ses menaces mégalomanes et malgré quelques tirs de missiles (totalement inefficaces) sur la Syrie, il n’a pas déclenché une nouvelle guerre.
» Au fait, à quand remonte la dernière fois qu’un président américain n’a pas ordonné une guerre pendant son mandat ?
» Le fait est que la victoire de Trump en 2016 a donné à la Russie le temps de finaliser ses préparatifs en vue d’une éventuelle agression, voire d’une guerre à grande échelle, que les États-Unis pourraient tenter de lui lancer. L’absence de réaction américaine aux tirs de missiles de représailles iraniens contre les bases américaines en Irak en janvier a montré que les commandants militaires américains n’ont pas le cran de faire la guerre à l’Iran, ni même à la Chine ou, encore moins, à la Russie. Il est maintenant trop tard, la Russie est prête à tout, alors que les États-Unis ne le sont pas. Trump a acheté à la planète quatre années supplémentaires pour se préparer à la guerre, et les principaux adversaires des États-Unis ont utilisé ce temps à bon escient. Quant à l’ancien hégémon mondial, il ne peut même pas affronter le Venezuela…
» Mais à l’intérieur des États-Unis, ce que nous voyons se dérouler devant nous est une sorte de guerre bizarre contre le peuple américain, une guerre menée par un mélange très dangereux d’idéologues et de voyous (c’est la recette toxique de la plupart des révolutions !). Et si Trump ou Biden n’auront pas vraiment d’importance pour la Russie, la Chine ou l’Iran, ils pourraient en avoir pour des millions de personnes qui méritent mieux que de vivre sous une dictature démocrates/BLM/Antifa (qu’elle soit seulement idéologique ou réelle).
» Les États-Unis de 2020 me rappellent à bien des égards la Russie de février 1917 : les classes dirigeantes étaient ivres de leurs dogmes idéologiques et n’ont jamais réalisé que la révolution qu’elles voulaient tant finirait par tuer la plupart d’entre elles. C’est exactement ce que font les classes dominantes américaines : elles agissent comme un parasite qui ne peut pas comprendre qu’en tuant son hôte, il se tuera aussi lui-même. Les acteurs démocrates type-Pelosi me rappellent beaucoup Kerenski, l’homme qui a d’abord détruit la monarchie russe vieille de 1000 ans et qui l’a ensuite remplacée par une sorte de “démocratie maçonnique” totalement dysfonctionnelle qui n’a duré que 8 mois jusqu’à ce que les Bolcheviks prennent enfin le pouvoir et rétablissent la loi et l’ordre (bien que de manière cruellement impitoyable).
» Le système politique américain est à la fois non viable et non réformable. Peu importe ce qui se passera ensuite, les États-Unis tels que nous les connaissions s’effondreront cet hiver. Les seules questions qui subsistent sont les suivantes :
» • Qu’est-ce qui le remplacera ?
» • Quelle sera la durée (et la douleur) de la transition vers les nouveaux Etats-Unis ?
» Trump à la Maison Blanche n’améliorera peut-être pas les choses, mais une présidence Harris (ce qu’inaugurera une victoire de Biden) rendra les choses bien pires. Enfin, il y a des millions d’Américains qui n’ont rien fait de mal et qui méritent d’être protégés des émeutes et des pillages par leurs services de police, tout comme il y a des millions d’Américains qui devraient conserver la possibilité de se défendre lorsqu’il n’y a pas de services de police. Il y a une bonne raison pour laquelle le deuxième amendement vient juste après le premier – les deux sont organiquement liés ! Avec l’entité démocrates/BLM/Antifa au pouvoir, le peuple américain peut dire adieu aux deux amendements.
» Je ne vois toujours pas de guerre civile caractérisée survenir aux États-Unis. Mais je vois de nombreuses petites “guerres locales” éclater dans tout le pays – oui, la violence est inévitable à ce stade. C’est donc l’obligation morale de toute personne décente de faire tout ce qui est en son pouvoir, même s’il s’agit d’une très petite chose, pour aider les “déplorables” dans leur lutte contre les forces du chaos, de la violence et de la tyrannie, en particulier au cours des prochaines “années de transition” qui seront très, très dures pour la majorité des habitants des États-Unis.
» Il s’agit notamment de faire tout ce qui est possible pour empêcher les démocrates/BLM/Antifa d’entrer à la Maison Blanche. »
L’évolution est donc très intéressante, entre le jugement initial et celui, complètement opposé, qui est présenté aujourd’hui, d’ailleurs avec les meilleurs arguments du monde, une logique à mesure et une honnêteté complète dans ce qui est une démarche intellectuelle courante. J’ai pourtant des remarques à faire, c’est-à-dire des points de désaccord importants, qui me paraissent intéressants à signaler. L’évolution et la position du Saker US sont, à mon avis, beaucoup ‘trop russes’ ; c’est-à-dire, ressortant d’une psychologie qui connaît certes les passions, mais dont l’expérience historique et la tradition lui ont appris à les contourner ou à les dompter lorsque des raisons supérieures de le faire existent.
Cette psychologie ‘russe’ est, à mon sens, celle qui conduit les dirigeants russes à s’interroger avec consternation devant le comportement chaotique des dirigeants US. D’une certaine façon, ils ne comprennent pas que les dirigeants US ne comprennent pas que leur comportement et leur politique sont à la fois absurdes et suicidaires, et la même appréciation vaut pour aujourd’hui. (Imaginez un Poutine, attentif à prévenir l’attaque d’une color revolution machinée et dirigée par les USA contre la Russie, réalisant peu à peu que les USA sont en train de retourner la recette contre eux ! Comme le scorpion se suicide, ou comme Lincoln l’annonçait [« Si la destruction devait un jour nous atteindre, nous devrions en être nous-mêmes les premiers et les ultimes artisans. En tant que nation d’hommes libres, nous devons éternellement survivre, ou mourir en nous suicidant »]...)
Je pense que beaucoup d’‘autres psychologies’ (disons, nationales, de nations à la culture et à l’expérience historiques affirmées) sont dans le même cas que la ‘russe’. Cela explique en partie, cette remarque pour les adorateurs et les vassaux des USA, leur véritable déni des événements aux USA, au niveau de l’information et de la communications. Il y a dans ces ‘psychologies’-là (dans ce cas, pas la ‘psychologie russe’, la plus solide et insensible au simulacre) une sorte d’autocensure qui interdit toute posture qui pourrait ‘désacraliser’ les USA, – le fameux American Dream fabriqué dans les ateliers hollywoodiens, au temps où les Africains-Américains étaient des ‘nègres’.
Ce point me conduit à voir très différemment l’un des aspects de l’évaluation du Saker US., ce qui était prévisible lorsque j’écrivais en début de cette page “Ne voit-on pas que là, dans le grondement de l’incendie cosmique des Etats-Unis, que là se joue le sort du monde ?”. La position du Saker US est parfaitement présentée à cet égard, dans le second extrait :
« En d’autres termes, si je ne pense toujours pas que la prochaine élection changera grand-chose pour le reste de la planète (la décadence de l’Empire se poursuivra), il devient peu à peu évident que pour les États-Unis, la différence entre les deux camps devient très réelle. »
L’importance dans le monde de l’action, des structures, des chaînes imposées aux autres par les USA implique à mon sens que la chute des « États-Unis tels que nous les connaissions » ne peut pas laisser le monde, ni indifférent, ni intact. Cette chute, c’est celle du Système, comme l’annonce l’expression qu’on emploie dans ces colonnes pour la GCES : la Grande Crise de l’Effondrement du Système.
Plus encore, il y aura le terrible phénomène de la ‘désacralisation’ des Etats-Unis, que leur mort entraîne évidemment. C’est toute une civilisation qui vit au rythme de cette sacralité, – ce simulacre de sacralité veux-je dire, cette sacralité en bling-bling plaqué faux-or, portée vers tous les horizons comme une poudre à lessiver la vaisselle ou le dernier blockbuster (“genré” et “racisé”) de Hollywood-sur-quotas. Je pense, comme on l’a déjà écrit à plus d’une reprise ici, que c’est toute la mythologie de bazar du bloc-BAO, alias civilisation de la modernité, qui en essuierait un énorme séisme qui ferait trembler ses bases jusqu’à la désintégration. Les conséquences pour le reste du monde (dont la Russie), directes et indirectes, sont absolument inévitables ; elles seront nombreuses et considérables, elles seront parfois difficiles à identifier, elles seront inattendues mais elles sont inévitables.
C’est-à-dire que le chaos américaniste est destiné à devenir également le chaos du monde. Mais c’est d’abord un chaos que l’américanisme lui-même et en général a créé, et c’est un second point qui me sépare de mon auteur de référence. Je veux dire par là que l’appréciation du Saker-US de ‘la loi et l’ordre’ (Trump) contre ‘le chaos’ (BLM-Antifa-démocrates), même selon des étiquettes approximatives, me paraît contestable. La source originelle du chaos et son producteur principal, c’est évidemment Trump, qu’il l’ait voulu ou non (plutôt “non”), qu’il en ait eu conscience ou pas (plutôt ‘pas’). C’est lui qui est venu semer le désordre dans un apparat bien rangé, où la reine (Hillary/Lady McBeth) ne doutait pas un instant pouvoir ranger ses pions d’un claquement de doigt ; c’est lui, par sa seule présence, sa jactance, son bruit constant, qui s’est institué porte-parole des Deplorable et qui a donné aux citoyens l’idée de faire de lui-même un ‘cocktail-Molotov humain’ destiné à semer le désordre ; et c’est donc bien ainsi, dans le tourbillon crisique Trump, que Washington D.C. est devenu “D.C.-la-folle”.
Malgré les apparences et les événements, je pense que ce grand désordre des choses aux Etats-Unis n’a pas changé et que c’est lui, Trump, qui continue à le produire et à le répandre en échappant à toutes les pressions subversives et complots officiels, à toutes les narrative et invraisemblables montages de la presseSystème, à toutes les démissions de l’autorité du fait des dirigeants démocrates là où ils sont en position de pouvoir (villes, États, etc.). Que les démocrates, pour s’en débarrasser, aient créé un monstre, un Frankenstein subversif (Antifa et BLM) qui échappe à leur contrôle et tende à les dévorer, c’est une idée que je ne repousse nullement ; mais alors, le chaos sera autant sinon plus pour les démocrates, comme un ‘coup de fouet en retour’, que pour Trump.
Ainsi prendrais-je mes distances de l’équation “la loi & l’ordre” (Trump) contre “le chaos” (Biden et tout son train, ou plutôt Biden comme masque poussif de la chose). Ce n’est en rien désigner le Bien et le Mal, mais bien rester fidèle à ma conception que les événements parlent et les Sapiens-Sapiens suivent en se taisant. Dans ce cadre, Trump a été et reste un formidable “idiot utile” des événements, un outil d’une très grand rareté, le super-‘couteau suisse du bordel’ ; pour autant et puisqu’il n’est pas dans ma démarche de chercher à priver quiconque de sa part de gloire, les démocrates & le reste de la bande ne sont pas mauvais, et leur contribution au chaos général sera apprécié par qui de droit.
Je ne sais si l’Amérique de l’américanisme s’effondrera cet hiver (« [...L]es États-Unis tels que nous les connaissions s’effondreront cet hiver »). Est-ce comme l’hiver 1932-1933, même si pour des raisons différentes, – alors que c’est le même pays et la même psychologie ?
« Si vous aviez fait le voyage vers la fin de l’hiver [1932-33], vous auriez trouvé un peuple complètement désespéré. Pendant quelques semaines, l’Amérique a cru que la fin d’un système, d’une civilisation, était tout proche. » (*)
(*) Du Français André Maurois, retour d’un séjour là-bas, dans ses Chantiers américains, livre publié en septembre 1933.