Pas vraiment coordonné, tout ça

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Quand on virtualise à mort, comme fait l’administration GW, on parvient à d’étranges contradictions. C’est ce que montre un reportage du Daily Telegraph du 4 décembre venu du reporteur Toby Harnden, depuis Ramadi (Irak) où se déroulent de violents combats.

Harnden a interrogé les officiers américains qui commandent l’attaque. Les contradictions se portent sur plusieurs points qui ne sont pas sans intérêt.

• La nationalité des “insurgés” qui se battent. Pour la Maison-Blanche, ils sont en majorité étrangers à l’Irak. « Of 1,300 suspected insurgents arrested over the past five months in and around Ramadi, none has been a foreigner. Col John Gronski, senior officer in the town, Anbar's provincial capital, said that almost all insurgent fighting there was by Iraqis. Foreigners provided only money and logistical support. “The foreign fighters are staying north of the [Euphrates] river, training and advising, like the Soviets were doing in Vietnam,” he said. » Cette conclusion, observe le Telegraph, « contradicts the White House message that outsiders are the principal enemy in Iraq ».

• La Maison-Blanche annonce que les combats vont être de plus en plus transmis aux unités irakiennes, dont certaines (plus de 50 bataillons irakiens) se battent d’ores et déjà de façon autonome. « [T]he commander of one of the Iraqi battalions, who asked not to be named for fear of reprisals, said it would be “at least two or three years” before his men were ready to fight alone. »

• GW annonce la victoire finale et totale... « “These insurgents have a great deal of tactical and operational patience,” said Col Gronski. “They will continue to look for the time and the place because time is on their side.” »

Un constat nécessaire est qu’il existe entre les différents services de l’administration une absence de coordination particulièrement inquiétante. Ce constat renvoie à l’observation selon laquelle la Maison-Blanche suit sa propre “politique de communication”, sans souci des réalités du terrain. Les soldats sur le terrain, eux, ne donnent guère l’impression qu’ils lisent les discours de GW.


Mis en ligne le 5 décembre 2005 à 13H59