Naissance du Complexe Racism(o)-Industriel

Journal dde.crisis de Philippe Grasset

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Naissance du Complexe Racism(o)-Industriel

9 septembre 2021 – Révolution sémantique ! Minute triste également dans ces temps où, indignation et sarcasme épuisés, seule la tristesse du commentateur peut rendre compte de ce mélange de pure bêtise et de complète folie caractérisant notre temps ...

Nous avions le Complexe Militaro Industriel (CMI), l’acronyme majeur étant souvent accompagné ces dernières années de l’un ou l’autre ornement avec ses multiples variantes et ajouts que l’américanisme et l’américanisation nous offrent à profusion (Communications, Médias, Congrès, Hollywood)... Nous avons désormais le CRI, ou Complexe Racisme-Industriel ou Racism(o)-Industriel, intégrant le terme désormais universel de la folie raciste, racisée, antiraciste, etc.

J’ai hésité devant l’usage du suffixe “-o” qui est réalisé dans l’expression-mère de “Complexe Militaro-Industriel” venue du président Eisenhower. Mais les possibilités sont délicates et peu agréable à l’oreille, avec “racismo”, ou l’également possible mais pas mieux audible “racisto”,– ou comment traduire l’expression “racism-industrial complex”, je vous le demande... Je laisse cette grave question ouverte par l’emploi assez peureux et indécis de la parenthèse de Rasism(o), si l’un ou l’autre lecteur trouve une meilleure formule néologistisque à proposer...

C’est en effet, pour mon compte, la première fois que je rencontre cette expression difficile en traduction mais ô combien heureuse pour caractériser notre temps, venue d’un article de Graham Dockery, dans RT.com le 7 septembre 2021. Je laisse les citations de cet emploi dans l’article dans l’original de la langue de l’Oncle Sam “déblanchisée”, tout en signalant effectivement l’extraordinaire transmissibilité du virus du “suprémacisme blanc”, aujourd’hui rétif à tous les vaccins du monde malgré les efforts de ‘BigPharma’ (tant de fric à se faire), puisque nombre de Noirs, de Latinos, d’Asiatiques, etc., sont désignés et dénoncés comme autant de “suprémacistes blancs” dissimulés sous le piètre camouflage d’une peau noire-marron ou d’une peau couleur curry :

« When news organizations look you in the eye and tell you that the white supremacists of the future aren’t actually white, that can only mean one thing: The racism industrial complex is up to its old tricks again. » […]

« …The military-industrial complex made a killing waging pointless wars against terror, and the racism-industrial complex, of which CNN is a leading organization, is doing the same right now… » […]

« … There are no white supremacist leaders in the United States, so the racism industrial complex invents them… »

Ce n’est pas tout… Dans le même temps nous vient sous les yeux des échos d’une grave atteinte au libre-écrire et au libre-censurer, de la part d’une des bibles de notre religion wokeniste (car tout se rassemble dans le culte du wokenisme sociétale-progressiste), – rien de moins que le Guardian. Il s’agit d’un débat terrible et tourmenteur, pour savoir si les féministes-ultras, qui s’affirment anti-trans pour éliminer toute trace de “masculisme”, ne sont pas en train de faire idéologie commune comme on fait sexe commun avec les fascistes d’extrême-droite, – eux aussi anti-trans.

Dans ce cas, je vous donne quelques paragraphes, traduits ceux-là, d’un article relevant un acte de censure particulièrement révélateur de la vigueur furieuse et haineuse au sein de la “communauté-woke”, événement absolument global qui déclenche de si furieuses réactions que j’en reste pantois. Il s’agit d’extraits d’un texte présentant l’incident jugé comme gravissime par nombre d’activistes LGTBQ+, à propos d’un article de l’authoritative et susdit quotidien The Guardian.

A ce point, je vous et nous avertis que j’abandonne toute tentative de démêler ces extraordinaires affaires polémiques-furieuses, à la fois picrocholinesque et apocalyptiques, autour de la théorie du genre désormais entrée dans son tourbillon opérationnel et global (gays des deux sexes/genres, trans dans les deux sens, radicaux et modérés de tous les genres, féministes-ultra, etcetera-du-genre). L’article donne quelques exemples de réactions stupéfaites et perplexes autour de l’autocensure du journal, de sa propre interview de l’intellectuelle genriste et féministe, et papesse adoubée du genre (je veux dire du domaine), Judith Butler. Pour le principal de nos contestataires, je laisse le lecteur, confronté à ces exemples, à son improbable stupéfaction et à sa probable perplexité puisque nous sommes dans la maison des fous.

Seule nous intéresse après tout, puisqu’il s’agit d’une occurrence goûteuse pour mon compte, la “révélation” des accointances absolument fascistes des féministes radicales impliquées ici et dites du mouvement TERF, signifiant “Trans Exclusionary Radical Feminists” ; elles s’opposent je crois (toujours cette indécision) à l’inclusion dans le mouvement féministe de certains transgenres (d’origine masculine ?), ou disons de certaines occurrences transgenres, vous voyez... (“L’ai-je bien translated ?” s’interroge moi-même, dans mon rôle d’interprète maison, comme l’autre disait « L’ai-je bien descendu ? ».)

Bref ! Voici les quelques paragraphes, traduits avec l’aide précieuse, je le signale à cette occasion (il faut le dire quand l’on peut parce que l’on doit), du meilleur traducteur automatique pour mon compte sur le marché, ‘www.DeepL.com/Translator’... Où l’on voit joyeusement que l’extrême-gauche anti-trans rejoint l’extrême-droite anti-trans (tiens, c’est logique), et que The Guardian saisit aussitôt sa paire de ciseau de la célèbre marque ‘Anastasie’ pour recouper sa feuille de vigne en évitant de trop s’émasculer tout en dénonçant implicitement l’usage du pénis dans le fameux incident anti-trans et transgenre de Wi Spa... Lisez donc sans trop de crainte, il s’agit simplement d’aller « jouer avec cette poussière », celle de Montherlant qui, pour être gay comme on ne disait pas encore, n’en était pas moins ferme, dur et digne dans ses propos...

« ...Cependant, un certain nombre de commentateurs ont remarqué que le Guardian a choisi d'omettre une partie de l’entretien avec Butler dans l’article publié. Se référant à des textes partagés en ligne, les utilisateurs des médias sociaux ont souligné que l’affirmation de Butler selon laquelle les féministes radicales s’allient avec des groupes d'extrême droite pour attaquer les revendications d'auto-assignation des trans n'ont pas été publiées.

« “C'est une grosse coupure”, a écrit l’acteur David Paisley sur Twitter, en présentant la portion censurée. “Je me demande ce qui a provoqué cela ? Veulent-ils que les gens ne soient pas conscients de la façon dont l’extrême droite s'allie aux militants anti-trans ?”.

» Un autre commentateur a accusé le journal de “censurer” sa propre interview afin “d'apaiser un groupe marginal d'extrémistes”. D’autres utilisateurs de médias sociaux ont abondé dans le même sens, l’un d’entre eux affirmant que le journal “ternit sa réputation et abandonne ses auteurs pour rechercher l’approbation de personnes qui le détruiraient”, à savoir les “fascistes”.

» Dans le texte de l'interview omise, Butler explique au journal que la fureur des féministes radicales concernant un incident présumé d’exhibitionnisme au Wi Spa a été suivie d’un rassemblement violent des Proud Boys [d’extrême-doite]. “Il est très consternant et parfois assez effrayant de voir comment les féministes trans-exclusives se sont alliées aux attaques de la droite contre le genre”, a-t-elle déclaré, se demandant si cela allait continuer.

» Elle a affirmé que “l’idéologie [féministe] anti-genre” cherche à éradiquer le discours sur le genre. Les TERF [trans exclusionary radical feminists] et les auteurs dits “critiques du genre” ont adopté “une forme régressive et fallacieuse d'essentialisme biologique” et ont choisi d'ignorer “les travaux importants de la philosophie féministe des sciences qui montrent comment la culture et la nature interagissent”.

» Résumant tout cela, la philosophe affirme que l'idéologie antigenre est l'une des souches de fascisme les plus importantes des temps modernes. »

Je regardais hier soir quelques minutes de ‘L’Heure des Pros-2’, sur C-News, qui est désormais le réseau le moins con sur les terres européennes tout en écartant les poussières du genre dont on l’accable allégrement (“fascistes”, “réactionnaires”, et tout cela du genre, je vous les laisser mes chers frères). C’est au moment où Praud annonce, accablé, à ses complices du jour (Goldnadel, Roufiol, Bonnamy et cette dame d’allure tranquille qui est assez juste et efficace avec son air pincé, Véronique Jaquier), que l’on vient de brûler au Canada 5 000 albums de ‘Tintin’ et d’‘Astérix’, pour leur « aspect négatif » (voyez, en vous bouchant le nez, ce que l’on veut dire). Praud plaida que ces actes étaient le fait d’une minorité, que l’énorme majorité des gens les jugeaient ridicules, etc. D’autres affirmèrent d’une façon notablement différente que ces “minorités” avaient une énorme capacité de résonnance, voire d’influence, et qu’il fallait les prendre au sérieux. Goldnadel évoqua justement la nécessité d’une approche psychiatrique que nous comprenons tous, nous qui veillons à l’équilibre sanitaire des gens.

Aucun débat n’est plus nécessaire, non plus que le diagnostic, déjà posé et pesant d’un poids considérable. Le wokenisme est, dans toutes ses branches, un poison d’une extraordinaire puissance. Sa bêtise, du “genre” métahistorique, est telle qu’il est impossible d’établir le moindre dialogue, de lui opposer la moindre contradiction. A un certain degré d’intensité, la bêtise franchit un seuil au-delà duquel elle est invincible ; je pense que ce seuil est franchi, et qu’il n’est plus question de se poser la question de son importance et de son sérieux. Si nous étions réduits à nous-mêmes, nous serions balayés et transportés dans un univers de fous, où l’internement dans les “camps de la folie” (comme on dit “camps de la mort”) ne serait même pas nécessaire parce que le monde serait insensiblement mais irrésistiblement devenu un vaste camp d’internement où les fous règneraient en maîtres.

Mais l’on sait que je ne désespère pas, parce que je ne place pas ma foi ni ma confiance dans la grandeur et la sagesse de l’homme, ces choses si rares, si mystérieuses, si insaisissables et si inaccessibles. Pour l’heure, je ne peux que me moquer, déployer l’ironie de la résilience contre cette infection que nul vaccin ne peut réduire, pour entretenir la fragilité cachée de cette puissance infâme. Ma foi et ma confiance vont dans la machinerie du Système, et effectivement le Complexe Racism(o)-Industriel (dont font partie les LGTBQ+) est bien la plus récente incarnation du Système ; ainsi ne serais-je pas loin de croire que c’en est même l’ultime, car effectivement l’on ne peut faire ni plus bête, ni plus puissant.

... Ainsi les nouvelles rapidement passées en revue dans cette page me rassérènent-elles :
apprendre que le “suprémacisme blanc” va se nicher sous un peu de tout, y compris sous les peaux black-brown & curry ;
découvrir que les féministes-maxi se font objectivement les alliées des “fascistes” contre les trans et qu’elles sont censurées, de concert avec Judith Butler, par The Guardian ;

...Tout cela, c’est comprendre que l’énorme Bête est en train de complètement et gloutonnement se dévorer à belles dents. Elle chante joyeusement, – “Surpuissance ! Autodestruction !”, – sous les applaudissements ponctués de pluie de confettis de billets de $1 000  des Soros, Zuckerberg & Bezos. Tout cela, c’est apprécier que nous sommes au terme, que l’énorme simulacre va se dégonfler comme un de ces gros ballons rouges de nos enfances perdus ; tout cela, c’est observer cette cohorte hallucinée qui suit le Lapin Blanc si pressé (« En retard, toujours en retard ! ») de les conduire dans le trou noir de son terrier des fous, pour y disparaître, raison perdue, sagesse enfuie, vide embrassé, néant enlacé...

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