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4078• Dimitri Medvedev a souvent parlé pour agiter des frayeurs seulement dans le champ de la communication. • Cette fois, à l’occasion d’une conférence avec quelques journalistes, il fait certes de la communication mais qui n’est pas sans perspectives opérationnelles très concrètes. • Il exprime sans doute un sentiment de la directiuon russe. • Medvedev suggère que Kiev pourrait bien être un but de guerre de la Russie en Ukraine, ce qui supposerait une invasion quasi-complète... • Et l’on peut comprendre, vu l’état d’esprit de la Grande Pensée des zombies-UE, que s’il faut aller plus loin, eh bien...
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Les mots furieux et vengeurs de Medvedev ne font pas toujours le poids qu’ils paraissent avoir, surtout lorsqu’ils passent par ‘Telegram’ seulement. On sent que l’homme est d’abord là en voltigeur, que son rôle est de semer sur l’avant des petites fusées assez désagréables destinées à entretenir désarroi et zizanie chez l’ennemi, à secouer l’opinion publique dans le sens de la prise de conscience de la volonté déterminée de la Russie. Mais il y a certaines occasions, qu’il faut identifier et saisir au vol, où l’homme se fait plus sérieux, où le message qu’il entend transmettre décrit très précisément une résolution officielle qui se dessine. C’est à nous de deviner.
C’est le choix du sérieux que nous faisons pour sa dernière intervention devant plusieurs journalistes russes convoqués pour l’occasion. Justement, une telle réunion de cette sorte nous fait penser au sérieux de la chose ; de même pour le contenu, les circonstances, le contexte, l’évolution générale de la situation.
Medvedev annonce que l’objectif réel de la Russie est dans tous les cas la prise de Kiev, ce qui est un événement tout à fait nouveau pour ce qui est d’une voix officielle parlant ès-quasdlité, et nous pensons bien qu’il y a là, comme imperceptiblement mais fondamentalement, un déplacement fondamental de l’attitude stratégique de la Russie. Plus encore, il ne sait pas si la prise de Kiev est le terme de l’avancée russe.
« La Russie devra continuer à combattre l’Ukraine jusqu’à ce qu’elle [la Russie] prenne sa capitale Kiev, car cette ville “représente une menace” pour elle, a déclaré Dmitri Medvedev, actuellement chef adjoint du Conseil de sécurité nationale russe. La capitale a des “racines russes”, mais est actuellement reprise par les ennemis du pays, menés par les États-Unis, selon l’ancien président.
» Ces remarques sont des extraits d'une interview accordée par Medvedev aux médias russes, qu'il a partagée sur les réseaux sociaux jeudi.
» “Où devrions-nous nous arrêter ? Je ne sais pas”, a-t-il déclaré dans l’un des clips, ajoutant qu’il y avait beaucoup de “travail sérieux” à faire.
» “Est-ce que ce sera Kiev ? Probablement. Cela devrait aussi être Kiev. Si ce n’est pas maintenant, ce sera plus tard. Il y a deux raisons. Kiev est une ville russe et d’elle émane une menace pour l’existence de la Fédération de Russie”, a-t-il déclaré.
» Medvedev a identifié la source de la menace comme étant une “brigade internationale d’opposants à la Russie, dirigée par les Etats-Unis”, qui, selon lui, contrôle Kiev. »
Medvedev fait une seconde intervention. Nous la mentionnons ici plutôt pour mémoire, sinon qu’elle renforce l’impression de résolution qui ressort de tout cela.
« Dans une autre vidéo, Medvedev s’est adressé au port d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine, l’exhortant à “rentrer chez lui”.
» “Nous, en Fédération de Russie, attendons Odessa depuis longtemps, ne serait-ce qu'en raison de son histoire, du type de gens qui y vivent et de la langue qu'ils parlent. C'est notre ville russe”, a-t-il affirmé. »
Pourquoi pensons-nous que Medvedev est cette fois très sérieux et qu’il fait bien plus que de la communication, mais qu’il indique quelques pistes qui commencent à se faire jour dans les plans de Moscou pour la suite ? Notre intuition va dans ce sens, et se renforce du fait qu’il est très précis dans son propos et aussi selon quelques points bien précis apparus ces derniers jours. Nous en mentionnons quelques-uns.
• Les Russes ont observé avec attention la réaction des Occidentaux-poussifs à la nouvelle de la ‘déroute d’Avdeyevka’ ; peut-être en espérait-il un adoucissement des positions des zombies va-t’en-guerre désarmés de l’Europe, ou du moins la recherche d’un semblant d’un compromis, devant un événement qui montrait le réel rapport des forces. Il n’en a rien été : la communication et son simulacre ont triomphé, les zombies se sont confirmés être des zombies du simulacre, et cela a été un durcissement général.
• Plus encore : l’élection probable de Trump a convaincu plus encore les zombies, en les “européanisant” dans un délire d’hybris, et en les amenant à faire courir tout au long des couloirs bruxellois autant que des cocktails de la Conférence de la Sécurité de Munich que l’Europe seule allait se transformer pour armer, défendre et faire voler l’Ukraine vers la victoire, voire lancer elle-même la guerre qui aura raison de Moscou !
Écoutez Christoforou-Mercouris sur ce point :
« Christoforou : « L’économie européenne n’est pas prête à une guerre économique mais l’on commence à voir un certain nombre d’économies des pays de l’UE envisager de se tourner vers la production militaire et vous pouvez voir un grand nombre d’industries en Europe qui oint accepté le fait qu’elles sont dé-industrialisées pour ce qui concerne les biens de consommation courant, y compris dans des domaines qu’elles ont dominés, comme l’industrie automobile, et que, pour pousser en avant l’expansion économique, peut-être est-il temps de se tournera vers la production de systèmes d’armes... L’armement est peut-être la production-miracle qui va sauver l’économie...
» Regardez Ursula (la Hyène) .... Ursula vient d’annoncer qu’elle est partie pour un second mandat à la présidence de la Commission et son grand projet, c’est d’installer un nouveau Commissaire à la défense... Je veux dire que, maintenant, le grand projet c’est de produire de l’armement, de vendre de l’armement, de pousser les compagnies dans cette direction de façon à faire de l’Europe une spécialiste de l’industrie de guerre... »
Mercouris : ... « Oui, c’est encore un exemple de l’amateurisme (des Européens) dans leurs stratégies et leurs décisions ... En effet si vous orientez votre industrie vers la production de systèmes d’armes, si vous mobilisez toutes vos capacités vous échouerez car ils n’ont pas de base industrielle... La raison du succès russe en la matière, c’est qu’ils ont une formidable base industrielle, qu’ils ont des ingénieurs en quantité depuis trente ans, quarante ans... Ils produisent énormément d’acer.... Les USA ont réussi à mettre en place une formidable industrie de guerre en 1940-1941 parce qu’ils avaient une formidable base industrielle ... »
Suit une éblouissante démonstration de Mercouris sur l’incapacité européenne de mettre en place une industrie de l’armement intégrée... Ce qui le conduit à la conclusion que si cette voie est suivie, l’argent supplémentaire ponctionné à coup d’impôts pour l’achat d’armements soi-disant européens ira... à l’industrie américaniste d’armement !
Note de PhG-Bis : « Une telle tentative d'autonomisation et de prépondéreance sur les autres industries européennes de l'industrie de défense européenne entièrement à créer comme telle aboutirait à multiplier la dépendance militaire européenne des USA et créerait en Europe une simple succursale, une annexe européenne du Complexe Militaroi-Industriel US. Cela dénote de la part des esprits malades qui envisagent de telles choses une exceptioonnelle incompréhension de la réelle siutuation, des structures, voire et sutout des mystiques dialoliques de l'industie d'armement dans la psyché alméricaniste-occidentaliste. »
Laissons là les billevesées européennes sur la capacité des dizaines de pays-membres qui se méprisent, se haïssent, se jalousent, etc. – excellent état d’esprit pour créer une base industrielle commune dans un esprit d’intégration, – et revenons-en au problème sérieux... Savoir, celui que nous posent les déclarations de Medvedev prises au sérieux et les ‘fantasies’ européennes qui constituent effectivement le véritable et stupéfiant fondement du simulacre de plus en plus poursuivi et accentué constituant leur politique étrangère et de sécurité communes.
Les Russes se doutent bien de tout cela, mais ils raisonnent en réalistes et admettent de plus en plus que les Européens n’accepteront jamais la défaite inéluctable sur le terrain et qu’ils emploieront toutes les manœuvres, les intrigues, les coups bas, les achats d’armements américanistes en jurant qu’ils sont européens, pour faire subsister l’état de guerre. Pour les Russes se dessine alors une situation du pire, – pas nécessairement assurée, car tant de choses peuvent survenir, comme l’éclatement de l’UE, mais il faut prendre en compte la possibilité du pire...
C’est à cette lumière qu’il faut entendre la déclaration de Medvedev, et elle signifie alors deux choses, pour ce qui concerne les relations entre la Russie et les Européens du bloc américanistes-occidentalistes :
• La première c’est la possibilité de plus en plus sérieuse qu’aucune entente sérieuse n’est possible avec l’Ukraine, ou les restes de l’Ukraine éparpillés “façon puzzle”, dans quelque situation que ce soit. L’accent est mis sur le caractère à la fois intrinsèquement russe de Kiev, et son actuelle fonction de centre de subversion dédié à la destruction de la Russie. Ces deux caractères tendent à empêcher tout accord de compromis avec une Ukraine qui serait de toutes les façons promise à l’inexistence, par désintégration, par subversion, etc. Si cette pensée est poursuivie et confirmée par les événements, la guerre de la Russie englobera toute l’Ukraine.
• Plus encore, dans le « Où devrions-nous nous arrêter ? Je ne sais pas” » de Medvedev, on peut comprendre “avant Kiev”, “jusqu’à Kiev”, et même on peut comprendre “au-delà de Kiev” et des frontières occidentales proches... Nous sommes en pleine hypothèse mais aussi en pleine intuition, à la lumière de ce que nous avons vu des dernières initiatives des zombies européens. C’est-à-dire que dans l’esprit des dirigeants russes se développe une pensée tragique selon laquelle il faudra éventuellement une “grande guerre” européenne pour arriver à en finir.
Bien entendu, le raisonnement est clair et net et ne tient aucun compte des interférences latérales qui peuvent être considérables, plus encore peut-être qu’une “grande guerre” européenne, qui peuvent déclencher une toute autre logique, conduire à une toute autre situation, peut-être terrible, peut-être sublime. (La situation aux USA, Trump ou pas Trump, la situation au Moyen-Orient, la situation dans les pays européens de l’Occident-compulsif, déjà soumis à de terribles colères populaires, etc.) Mais d’autres peuvent également conclure, d’une façon constructive, qu’il faudra une “grande guerre européenne”, ou dans tous les cas un début de “grande guerre européenne”, pour susciter une ou plus de ces “interférences latérales” qui bouleversai(en)t tout et nous conduirait à des conditions fondamentalement nouvelles dans l’ordre du monde ; et comme, finalement, nous ne pouvions rien avoir de pire que ce que nous ont pondu les zombies du monde entier, les zombies-globalistes, de la catégorie ‘super’.
... Nous pensons que Medvedev n’a pas parlé dans le vide, ni sans accord général précis de toute la direction pour qu’il parle ainsi. Nous pensons qu’aucun zombie européanisé ne l’entendra : un zombie, ce n’est pas fait pour entendre... Par contre, ça peut glisser, ça peut glisser énormément.
Mis en ligne le 22 février 20é’ à 16H30
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