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2002On constate que les pathologies politiciennes fleurissent et s’imposent comme très courantes dans le domaine de la psychologie, parce que notre temps est celui de la psychologie. Est-ce le cas pour John McCain? Question idiote. Nous croyons que ces psychologies individuelles des hommes politiques, de ces pauvres petits êtres fourbus, ces psychologies saturées de communication, de messages, de fiches et de notes, dévorées d’ambitions conformistes, harassées à force de ressembler à l’image virtualiste qu’elles ont acceptée, dans le monde virtualiste qu’elles ont épousé, — ces psychologies n’en peuvent plus et versent dans le mauvais goût puéril, l’emphase infantile, le schématisme ardent, — sans qu’on puisse ni leur en vouloir, ni les condamner. Comme les petits hommes politiciens sont aux portes du pouvoir, l’enjeu est tragique; autrement, ce n’est rien que moins que rien, juste un “va jouer avec cette poussière” de plus. Ce temps est celui des enjeux gigantesques et des hommes minuscules.
Donc, à nous de faire sans trop nous compromettre, avec un goût douteux mais en le sachant, et juste le temps de cette note: “Bombin’ USA” pour “Surfin’ USA” et les Bomber Boys pour les Beach Boys… C’est faible, mais à mesure du “matériel” humain disponible, — Humain, trop humain.
Voici l’affaire, contée par une source interne :
«L'un des prétendants républicains à la Maison Blanche, John McCain, a fredonné sur un air des Beach Boys les mots “Bomb Iran” (bombardez l'Iran) en réponse à une question sur ce que les Etats-Unis pouvaient faire pour contrer les ambitions nucléaires de Téhéran. Interrogé au cours d'une réunion électorale en Caroline du Sud (sud-est) pour savoir quand Washington adresserait “un message par avion” aux Iraniens, le sénateur de l'Arizona a répondu: “cette vieille chanson des Beach Boys, bombardez l'Iran?” Puis il s'est mis à chantonner: “bomb bomb bomb, bomb bomb Iran” sur l'air de la célèbre chanson “Barbara Ann” des Beach Boys. La réponse en chanson de l'ancien héros du Vietnam a suscité des rires dans l'assistance. Après avoir chantonné, le sénateur a affirmé sur un ton plus sérieux: “l'Iran est déterminé à détruire Israël. Rien que cela devrait nous inquiéter et maintenant (les Iraniens) essaient d'acquérir une capacité nucléaire. Je soutiens totalement le président quand il dit que nous ne permettrons pas à l'Iran de détruire Israël”.»
Raw Story nous donne un lien pour la vidéo de cette étrange performance. Scott Paul, sur The Washington Note du 19 avril avoue une incrédulité sans originalité, — lui aussi prisonnier du malheureux “dernier homme” nietzschéen :
«When I first read it as an unrelated comment to my last post, I brushed it off as a joke.
»It's no joke. […]
»McCain is truly an enigma to me. He's pressed for international cooperation on global warming. He's spoken of the need to eventually join the International Criminal Court. He's spoken out against torture. His forceful advocacy on these issues has earned him a fair amount of credibility on international affairs.
»Recently, McCain's buffoonery on Iraq eroded that credibility. With this gaffe, it has hit an all-time low.»
En vérité, ils doivent élire McCain, sur l’air de: «Marions-les, marions-les, vous voyez bien qu’ils se ressemblent», — parlant de McCain et de l’Amérique. Et puis McCain sera leur président, peut-être même épousera-t-il en noce bipartisan et doublement bigame Hillary Clinton pour en faire sa Dick Cheney. Ensemble, ils chanteront également Bombin’ USA contre la Corée du Sud, pour venger l’effroyable tuerie de Virginia Tech. Ils seront le triomphe de l’américanisme.
Rien d’autre n’est possible. Les “gaffes” de McCain n’en sont pas. Elles sonnent infiniment vraies.
Mis en ligne le 20 avril 2007 à 17H18