… Mais le révérend entre en dissidence

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Ce même Washington Times dont la ligne éditoriale est à peu près à la droite des néo-conservateurs, qui dénonce Chavez régulièrement comme on lit par ailleurs, est entré dans une zone de turbulence. Il y a désormais un désaccord profond entre le révérend Sun Myung Moon (propriétaire du Washington Times) et la direction de la rédaction, à cause de l’évolution du révérend.

Le Seoul Times du 18 octobre commente le conflit qui est resté jusqu’ici extrêmement discret. « It's a sign of the times when even the people who bankroll Washington's leading conservative newspaper are said to be uneasy with Bush administration foreign policy. But in that heretical spirit, a revolt is reportedly brewing at the Unification Church, which owns the Washington Times and is pushing for changes at the paper.

» Insiders say the church's new line is that with the end of the Cold War, it's important to support international organizations such as the United Nations and to campaign for world peace and interfaith understanding. That stance would be awkward for the Times's hard-line editor in chief, Wesley Pruden, and its stable of neoconservative columnists. »

C’est une situation inédite. Le rédacteur en chef Pruden se glorifie de l’indépendance de la rédaction (« Pruden responded yesterday to the reports of friction between the paper and the church over foreign policy: “What you're saying confirms that we operate independently” ») ; par ailleurs, ce conflit se déroule au sein d’un système qu’il défend becs et ongles, et qui donne tous les droits aux forces de l’argent (et donc, dans son cas, à l’organisation du révérend Moon). De même, Pruden va s’appuyer, dans la méchante bagarre qui s’annonce, sur des alliés politique à Washington qui sont défenseurs du même système de la prépondérance de l’argent. (« Pruden won't give up control of the Times without a fight. And he has powerful Republican friends on Capitol Hill and in the administration who would probably back a campaign to maintain the paper's editorial line and fend off meddling by its owners. What's clear from the Times-Moon dust-up is that the battle for the soul of conservatism has a new front. »)

Le conflit du Washington Times va également mettre en évidence les difficiles situations créées par la globalisation: le Washington Times, considéré comme un journal US, devant soutenir la politique ultra-conservatrice de l’administratoon; mais appartenant à un groupe sud-coréen, soutenu par de l’argent japonais, toutes ces forces s’opposant désormais à la politique de Bush.

Dernière remarque: les propriétaires de médias évoluent en ce moment. Avant Moon, le tycoon canadien Lord Black, Canadien proche des conservateurs britanniques et propriétaire d’une chaîne de journaux dans plusieurs pays (dont The Spectator et The Daily Telegraph à Londres), a abandonné le soutien à la politique extérieure de GW Bush.


Mis en ligne le 18 octobre 2005 à 12H55