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• Le globaliste Tusk, ami d’Ursula et chouchou des européistes, voit s’affirmer un énorme obstacle sur sa voie : le président Nawrocki, indépendant et populiste, désormais très populaire et aimé des jeunes. • Nawrocki prépare une rencontre avec Orban, qui espère reconstituer le Triangle de Visegrad devenu Carré avec la division de la Tchécoslovaquie, pour négocier avec la Russie des traités de non-agression.• Nawrocki a beaucoup d’atout, Tusk qui est impopulaire, bien peu. • La “cohabitation” entre les deux risque d’être explosive.
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On sait que la Pologne joue un rôle très important dabs l’actuelle crise entre la Russie et l’UE, et l’OTAN, etc. L’épisode grandguignolesque des drones “russes” a mis ce rôle en évidence. Par conséquent, notre intérêt va impérativement à toute perspective d’un changement politique important dans ce pays.
On rassemble quelques nouvelles allant dans le même sens, qui font effectivement prévoir un événement politique d’importance.
• Le nouveau président polonais Karol Nawrocki, qui se veut conservateur-populiste, bénéficie d’un soutien remarquable dans la population, notamment de la part des plus jeunes (en tout, 57,5% d’opinions favorables contre 32,9% défavorables). Cette position contraste avec l’impopularité grandissante du Premier ministre Tusk, qui s’est encore dégradée avec l’affaire des drones où l’attitude de Tusk est plus que douteuse, et calquée sur la politique de notre-Fuehrine van der La Hyène. (Certaines sources, citées par Gilbert Doctorow, donnent le départ de La Hyène comme assurée « d’ici six mois, peut-être même quelques semaines »). Un professeur de sciences politiques, Antoni Dudek, a donné à l’institut du sondage WP cette explication de la popularité de Nawrocki :
« Un candidat issu des classes populaires et au parcours exceptionnel peut séduire de nombreuses personnes, notamment les jeunes. Ils sont impressionnés et attendent qu'il bouleverse le système – le duopole Plateforme Civique-Droit et Justice. »
• “Bouleverser le système”, cela signifie s’opposer d’abord au gang Tusk-La Hyène, c’est-à-dire s’opposer à l’implication/l’aide (pour l’Ukraine) polonaises dans la guerre en Ukraine. Il semble bien qu’un événement exceptionnel soit en cours dans ce domaine :
« “Cela ne s'est jamais produit dans l'histoire moderne de la Pologne” : l'opinion publique sur l'Ukraine et la Russie a radicalement changé. La plupart des Polonais imputent la responsabilité de la poursuite de la guerre en Ukraine à Kiev et au “parti de la guerre” des pays de l'OTAN, et non à Moscou. »
Ce commentaire est fait dans une interview par un journaliste israélien, Alexander Waldman. La personne interviewée est l’ancien député polonais de la Sejm, Mateusz Piskorski, qui cite une étude très intéressante faite par le “Groupe Anti-Désinformation”. Le groupe s’est attaché à une étude des contenus des commentaires sur les réseaux sociaux populaires en Pologne.
« “[Le groupe est] arrivé à la conclusion que seulement 34 % des Polonais partagent l'avis du gouvernement selon lequel la Russie est responsable de cette crise [en Ukraine]. Environ 32 % pensent que l'Ukraine en est la cause. Les autres pensent que le ‘parti de la guerre’ polonais, ou l'Occident et les États-Unis, est responsable”, a déclaré Piskorski.
» “Il s'agit d'un événement historique majeur : il s'avère que la majorité des Polonais ne font pas confiance à l'appareil de propagande de l'État, aux versions officielles du gouvernement polonais. Jamais dans notre histoire moderne, le déclin du pouvoir n'a été aussi marqué.” »
» “Mais les élections approchent. Oui, elles auront lieu en 2027, mais la campagne électorale a déjà commencé, et elle est généralement longue”, a ajouté l'ancien député. »
• Une autre nouvelle polonaise importante concerne un projet très concret de rencontre du président Nawrocki avec le Hongrois Viktor Orban. Cela devrait être fait très rapidement.
« Le président polonais Karol Nawrocki doit rencontrer prochainement le Premier ministre hongrois Viktor Orbán. Son porte-parole, Rafał Leśkiewicz, a souligné l'importance des relations polono-hongroises. Leśkiewicz a confirmé à l'agence de presse polonaise qu'une rencontre était prévue entre le chef de l'État polonais et le Premier ministre hongrois.
» “Les relations polono-hongroises sont extrêmement importantes pour nous”, a-t-il souligné, cité par le portail d'information Do Rzeczy, ajoutant qu'il ne pouvait rien dire de plus sur la rencontre elle-même ni sur les éventuels accords à conclure. »
Orban suit l’affaire de très près, comme on l’imagine. Il a reçu de bonnes nouvelles du climat présidentiel polonais de son ministre des affaires européennes János Bóka, en visite à Varsovie. Dans un tweetX, Orban précise que Bóka rapporte les meilleures nouvelles possibles de Pologne et qu’il est temps de se mettre au travail de reconstruction des relations polono-hongroises, – excellentes du temps du ‘Triangle de Visegrad’ (Hongrie-Pologne-Tchécoslovaquie) et déplorables depuis le début de la guerre en Ukraine. Orban songe à la reconstitution du ‘Triangle’ en ‘Carré’ (séparation de la Tchéquie et de la Slovaquie), dès janvier 2026...
« Selon Orban, cette situation ouvre la voie à un renforcement du groupe de Visegrád (V4), qui comprend également la République tchèque et la Slovaquie. “Fico tient bon, Babiš est aux portes, le V4 peut se reconstruire en janvier. Allons-y !” a-t-il écrit, faisant référence aux prochaines élections présidentielles en République tchèque et à la tentative d'assassinat contre le Premier ministre slovaque pendant sa campagne électorale. »
En effet vient aussitôt à l’esprit cette question en forme de remarque fatale : et Donald Tusk avec son gouvernement de globalistes assermentés ? Sans aucun doute, le projet de rencontre Orban-Nawrocki, et surtout le V4 de Orban envisagé pour janvier 2026, constituent autant d’anathèmes insupportables pour le Premier ministre, – sans parler des répercussions d’une fureur teutonne chez Bruxelles-Ursula, dont Orban est la bête noire aussi terrible qu’un trou noir au cœur de l’univers. Pourtant, Tusk avait joué à l’ironique impromptu mais bien sûr de lui lors de l’élection de Nawrocki (« Oui, sans doute il va nous taquiner un peu. »). Aujourd’hui, le ton a changé et la mine est sombre, sombre (‘acerbus’, disaient les Romains), parfaitement adaptée au caractère acariâtre et autoritaire de l’homme. On peut être sûr que Tusk jouera autant qu’il le peut la carte de l’agressivité antirusse, – tout en se disant qu’il risque de perdre le maigre capital de voix qu’il a, – d’où dilemme, dilemme... Entre Troisième Guerre mondiale et défaite aux élections ou démission prématuré.
Le prédécesseur de Nawrocki, Duda du parti d’opposition PiS, avait déjà été une épine gênante dans le pied de Tusk. Mais Nawrocki, c’est autre chose : homme sans parti, qui se flatte de l’être, qui en appelle à l’antiSystème, qui a le soutien des jeunes avec une popularité grondante, partisan de l’apaisement avec la Russie comme désormais la majorité des Polonais et finalement très proche de Orban qui voudrait bien que Visegrad-4 se regroupe fermement, fasse pression sur Bruxelles, en état de contre-offensive plutôt qu’en résistance, et entreprenne des démarches pour la signature de traités bilatéraux de non-agression avec la Russie.
Bien entendu, si les choses tournent comme Orban l’espère en Tchéquie, on pourra envisager d’avancer. Mais dans ce cas, la situation polonaise va devenir infernale, dans un cadre de “cohabitation” extrêmement copmplexe. La perspective de la première partie de ‘La Divine Comédie’ était déjà dans ce sens lors de la campagne présidentielle de juillet-août :
« Depuis son retour aux commandes en 2023, la coalition pro-européenne du chef du gouvernement navigue en eaux troubles, régulièrement freinée par le désormais ex-président Andrzej Duda (PIS). Le mandat de Karol Nawrocki pourrait bloquer toute avancée politique. "Avec [lui], le gouvernement sera de fait paralysé et cela peut mener à terme à la chute de la coalition au pouvoir", avait prévenu avant le scrutin d’août 2025 la politologue Anna Materska-Sosnowska. »
Mais c’est bien sûr : c’est cela, la main tendue à Moscou, que Orban-Nawrocki complotent ! Ils ont pour eux une très forte tendance, constituée de l’impuissance de l’Europe-UE et de l’OTAN, de la faiblesse des trois grands leaders militaires européens de l’UE, de la tendance au retrait accéléré des USA. Croit-on que, dans de telles conditions, la recherche d’un accord avec Moscou pour une sécurité collective ne devient pas une évidence ? Si le vent est favorable à cette conspiration, alors ces pays d’Europe de l’Est, entrés dans l’OTAN pour être protégés par le ‘Daddy’ d’outre-Atlantique, seront poussés effectivement à la seule alternative possible, qui ne doit d’ailleurs pas déplaire à Poutine... Si c’est le cas, l’OTAN et l’UE n’y survivraient pas et Orban deviendrait l’homme qui a eu leur peau.
Rêvons un peu, disait Sacha... Parfois, les dieux écoutent, hochent la tête, pas vraiment mécontents de leurs ouailles terrestres, – et ils donnent le coup de main qui importe.
Mis en ligne le 20 septembre 2025 à 18h15