Les neocons en ont marre d’Israël

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Les néo-conservateurs américanistes (“neocons” pour vous servir) marquent dans plusieurs articles leur impatience, leur agacement, pour ne pas dire plus, vis-à-vis d’Israël. Jim Lobe fait de la chose son commentaire du jour sur Antiwar.com

« While much of the world has criticized Israel for carrying out a “disproportionate” war against Hezbollah in Lebanon, hard-line neoconservatives have attacked the government of Prime Minister Ehud Olmert for timidity.

» As noted by diplomatic correspondent Ori Nir in this week's edition of The Forward, the U.S.' most important Jewish newspaper, the Israeli government and its military's chief of staff, Gen. Dan Halutz, have been subjected to unusually harsh criticism, including the charge that, by failing to wage a more aggressive war, they were jeopardizing Israel's long-term strategic alliance with Washington.

» “[Hezbollah] is today the leading edge of an aggressive, nuclear-hungry Iran,” wrote Washington Post columnist Charles Krauthammer earlier this week.… “[Olmert's] search for victory on the cheap has jeopardized not just the Lebanon operation but America's confidence in Israel as well. The tremulous Olmert seems not have a clue.”

» In particular, Krauthammer and other leading neoconservatives have assailed Olmert for not launching a massive ground invasion from the outset which, in their view, could have effectively crushed Hezbollah's military capabilities, if not the organization itself.

» “Hezbollah can only be destroyed by a ground campaign,” wrote National Review columnist Jonah Goldberg early in the campaign. “If Israel doesn't launch one, it will be worse off.” Still others attacked him for failing to widen the war beyond Lebanon to Hezbollah supporters, Iran and Syria.

(…)

» These public attacks are widely believed to reflect the positions of hard-line neoconservatives within the administration of President George W. Bush, centered, in particular, in Cheney's office and that of Secretary of Defense Donald Rumsfeld.

» They have largely been confined, however, to the more extreme elements in the neoconservative movement, particularly those most closely associated with the right wing of Israel's opposition Likud Party. »

Surprise, surprise ? Pas tant que cela.

Surprise, si l’on tient les néo-conservateurs pour directement et aveuglément liés à la politique israélienne. Ce n’est pas notre cas. Les néo-conservateurs sont d’abord liés à leur idéologie, laquelle est liée à la politique bureaucratique et expansionniste du Pentagone et du système américaniste (et, dans ce cas, nous jugeons que la pièce centrale est bien sûr le Pentagone avec sa position dans le système, qui donne l’impulsion générale répercutée jusque dans les structures et la politique israéliennes, même quand cette politique n’est pas assez extrémiste).

Cela fait partie du schéma des liens entre Washington (le Pentagone) et Tel Aviv. Certains considèrent que Tel Aviv manipule Washington. Nous croyons à la situation inverse, avec les particularismes qu’on sait (le Pentagone et le système dans le cas de Washington, le Likoud et l’armée dans le cas israélien). La colère des “neocons” est alors compréhensible : Tel Aviv ne va pas assez loin dans son rôle de “proxy” du système américaniste.

En ce sens, nous atteignons une heure de vérité. Tel Aviv, qui n’a pas le goût du suicide, ne tient pas à aller trop loin dans la politique aventuriste proclamée hystériquement par les “neocons” au nom du système. Ce sont les intérêts nationaux contre la doctrine hystérique jusqu’au bout. Moment intéressant.


Mis en ligne le 12 août 2006 à 10H38