Les Britanniques et les “crises de survivance”

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Les milieux officiels britanniques indiquent discrètement l’importance qu’ils attachent à ce discours récent de John Reid, au cours d’un séminaire du RUSI à Chatham House. Le ministre de la défense britannique y met en évidence les dangers fondamentaux auxquels nous allons nous trouver confrontés dans le cadre de “guerres de survivance”, ou “guerres des ressources”.

Il s’agit de réflexions stratégiques directement développées à partir de l’intérêt puissant que les Britanniques, aussi bien dans ces milieux officiels que dans les milieux scientifiques et les milieux activistes, porte aux “crises de survivance”, — crise climatique, crise de l’environnement, crise des ressources et leurs conséquences.

C’est dans l’article de Michael Klare du 11 mars sur Alternet.org (voir aussi sur TomPaine.org, le 7 mars) que l’intervention du ministre Reid est le mieux signalée, par rapport au contexte que dessine Michael Klare. Cité également dans l’article de Klare, rapport du Pentagone sur la crise climatique, qui n’eut guère de suite.

Voici quelques précisions de Klare sur le discours de Reid : « It's official: the era of resource wars is upon us. In a major London address, British Defense Secretary John Reid warned that global climate change and dwindling natural resources are combining to increase the likelihood of violent conflict over land, water and energy. Climate change, he indicated, “will make scarce resources, clean water, viable agricultural land even scarcer” — and this will “make the emergence of violent conflict more rather than less likely.”

» Although not unprecedented, Reid's prediction of an upsurge in resource conflict is significant both because of his senior rank and the vehemence of his remarks. “The blunt truth is that the lack of water and agricultural land is a significant contributory factor to the tragic conflict we see unfolding in Darfur,” he declared. “We should see this as a warning sign.”

» Resource conflicts of this type are most likely to arise in the developing world, Reid indicated, but the more advanced and affluent countries are not likely to be spared the damaging and destabilizing effects of global climate change. With sea levels rising, water and energy becoming increasingly scarce and prime agricultural lands turning into deserts, internecine warfare over access to vital resources will become a global phenomenon. »


Mis en ligne le 14 mars 2006 à 10H38