La terrifiante “chute finale” de l’as du Viet-nam

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Le système ne pardonne rien à ceux de ses plus fidèles serviteurs qui exagèrent et se font prendre la main dans le sac, poussant un peu trop loin l’interprétation frauduleuse des règles générales. En ce moment, on est gâté. Le député républicain Randy Duke Cunningham a été condamné le 3 mars à 8 ans et demi de prison dans un pénitencier fédéral, la plus longue peine jamais infligée à un parlementaire pour corruption. Certains jugent que Cunningham (64 ans), malade (cancer de la prostate), dépressif et suicidaire, privé de tous ses biens par le jugement et chargé d’une amende considérable (plus de $2 millions), ne sortira pas vivant de prison.

Cunningham n’est pas une exception de la règle mais un exemple un peu extrême de la dérive accélérée du système américaniste. Corrompu jusqu’à l’os, au point d’afficher sa corruption et d’en faire un passe-droit public, cet homme venait d’un service où l’on a l’habitude de parler d’héroïsme et de désintéressement. Les règles de corruption qu’il avait instituées étaient sans précédent, comme le détaille un article du Los Angeles Times (via Truthout):

« Prosecutors said he “bullied and hectored” Pentagon bureaucrats to approve contracts for Wade and contractor Brent Wilkes, including threatening to get one bureaucrat fired and ignoring a warning from one official that $700,000 in bills from Wilkes' firm seemed fraudulent. On congressional stationery, Cunningham kept what prosecutors called a “bribe menu,” indicating how much he demanded in exchange for certain amounts of contracts. Far from being seduced by a lobbyist or corrupted by his own need for campaign contributions, Cunningham was portrayed as the mastermind of the bribery scheme, demanding payments and tributes in exchange for his inside influence. »

Les dimensions extraordinaires du cas Cunningham intéressent même les psychiatres (« “In the Navy, he was given medals for ignoring danger signs and performing perilous and death-defying acts,” Beverly Hills psychiatrist Dr. Saul Faerstein concluded after a five-hour interview with Cunningham in preparation for the sentencing recommendation. “In Congress, he was expected to behave very differently, but the psyche cannot make such a U-turn easily.” »). Les effets peuvent également être importants, à la suite de révélations que Cunningham a faites. D’ores et déjà, le n°3 de la CIA est l’objet d’une enquête de corruption dans une affaire liée au cas Cunningham.


Mis en ligne le 4 mars 2006 à 18H18