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4052Acceptons la narrative courante et fort bien documentée dans la presseSystème et tous nous sachants-fichtrement selon laquelle Biden est élu et va parvenir à la Maison-Blanche, sourire en bandouillère. Il nous le fait savoir, avec un slogan qui est à la mesure de sa nullité, dont on se demande si elle n’est pas bien plus nulle que les électeurs qui ont massivement voté pour lui, selon les algorithmes de la société Dominion : America is back. Combien de présidents n’ont-ils pas utilisé ce slogan, qui est une mesure de la démagogie démente de Washington D.C., mais avec quelques figures dont Biden ne s’est pas embarrassé : ce président parle droit et ferme, et court pour éviter le lapsus-traquenard. On pouvait croire en fait de démagogie avoir atteint le fond du fond d’en-dessous avec Trump, qui avait au moins l’avantage d’être drôle à l’insu de son plein gré par la sincérité de ses mensonges, mais quelque petit doigt égaré nous dit que cela sera(it ?) encore pire avec Ol’White Joe (le ‘Vieil Homme Blanc’, le pire schéma possibles pour les philosophes nombreux et variés du ‘Wokenisme’).
La pièce de choix d’une administration Biden, s’il y en a une, – laissons délicieusement subsister l’incertitude, – c’est, tout le monde est d’accord, son équipe de sécurité nationale. Sans doute pourrait-on difficilement faire mieux en fait d’équipe guerrière, agressive, interventionniste et impérialiste, avec des dames dont le pompon sera sans doute, – si elle est choisie, – la psychopathe réputée Michelle Flournoy au Pentagone, – la première femme à la tête du Pentagone, enfin un peu plus de douceur féministe, alléluia ah ah...
Bref, il s’agit du retour de ce que nous nommons la ‘politiqueSystème’, et en mode-turbo, selon la formule de Saint-Obama ; ou bien, le retour de l’État profond à visage très-découvert et au sommet de sa forme, comme nous le suggère ZeroHedge.com ; bref, le retour de la civilisation :
« Le message clair et net de M. Biden, qui a dévoilé mardi les six premiers membres de son équipe de sécurité nationale et de politique étrangère et les a laissés parler pour la première fois, est que “l'Amérique est de retour” et qu’elle est “prête à diriger le monde” une fois de plus.
» En présentant en personne son équipe de sécurité nationale, il a déclaré que “c’est une équipe qui assurera la sécurité de notre pays et de notre peuple”, et qu’elle...
» “Reflète le fait que l’Amérique est de retour, prête à diriger le monde, et non à s’en retirer. Une fois de plus, c’est elle qui présidera le dîner.” »
[...]
» Ce n'est pas tant l’Amérique qui “est de retour”... mais plutôt le Deep State américain qui est de retour au sommet. »
Que faut-il attendre d’une telle équipe, s’interrogent les sachants-sacrément du domaine ? Rien, sinon le pire de toutes les hypothèses qu’on envisage. Nous dirions que le rétablissement de l’accord JCPA avec l’Iran n’est même pas assuré, car il importerait de re-conquérir les beaux yeux de Netanyahou, qui aurait perdu son correspondant préféré à ‘D.C.-la-folle” si Trump s’en va.
On reprend ci-dessous les dernières questions d’une interview de Christopher Black par Finian Cunningham, à propos de cette ‘équipe’ absolument gagnante. Christopher est un excellent praticien des saloperies américanistes-occidentalistes, puisque spécialiste des crimes de guerre du domaine, avocat et défenseur impliqué dans diverses affaires de violation des droite de l’homme. Ses considérations sont évidemment lugubres. Elles annoncent donc le retour de cette politiqueSystème, qui est selon notre identification définition de la chose la politique expressément voulue par le Système, malgré un historique où l’être humain aurait apparemment joué un rôle-clef, si l’on définit l’excellent vieux GW comme tel (un ‘être’, et ‘humain’ par-dessus) ; elle est rapidement décrite dans ces termes dans le Glossaire.dde référencé :
« L’inspirateur [de son identification] est l’expert américaniste Harlan K. Ullman, et notre texte qui s’y réfère en explorant les premiers aspects de cette “politique de l’idéologie et de l’instinct” date du 29 mai 2009. Effectivement, Harlan K. Ullman décrivait cette politique comme celle de GW. Bush et de son administration, c’est-à-dire valable depuis le 11 septembre 2001, et il la décrivait implicitement comme une politique de destruction. »
La citation que nous faisons ci-dessous de Black concerne essentiellement la reprise générale du propos où il évoquait la probabilité d’une politique durcie par rapport aux années qui précèdent, une politique plus organisée pour mieux donner les résultats de destruction qu’implique la politiqueSystème. Il est notamment probable qu’il y aura plus d’efforts diplomatiques pour verrouiller une sorte d’‘embrigadement aimable’ des pays alliés, – c’est-à-dire très ouvert à la “servitude volontaire, – pour accompagner en bons supplétifs les USA dans leur politique. Black prévoit également que cette politique aboutira à une véritable alliance militaire en bonne et due forme entre la Russie et la Chine, et que la seule possibilité d’arrêter cette politique serait une défaite militaire que la Chine pourrait lui infliger ; mais cela, certes, pouvant entraîner des conséquences éventuellement catastrophiques et globales (l’extrême de la possibilité étant l’usage du nucléaire).
Question : « Comment se fait-il que la conduite des relations internationales des États-Unis semble rester constante, quel que soit le président de la Maison Blanche ? »
Christopher Black : « Il est dans la nature d'une nation impérialiste, par la force du système économique, d’augmenter les profits à tout prix. Les États-Unis sont l’incarnation même de l’État capitaliste, un État corporatif armé jusqu’aux dents, impitoyable, méprisant pour tout le monde, pour le droit international et prêt à détruire toute nation qui se trouve sur son chemin. En outre, le niveau de vie relativement bon de sa population malgré qu’il ait diminué depuis la fin de la guerre du Vietnam, dépend du maintien de l'hégémonie américaine. »
Question : « La Russie et la Chine ont consolidé une alliance stratégique pour le développement économique et la sécurité mondiale. Considérez-vous cette alliance comme un contrepoids crucial aux ambitions d'hégémonie déstabilisatrices des Etats-Unis ? »
Christopher Black : « Oui, mais cette alliance n'a pas pris la forme d'une alliance militaire, bien que les dirigeants de la Chine et de la Russie ne l’aient pas exclue. Mais ils voient ce que le reste d’entre nous peut voir, à savoir que les Etats-Unis considèrent l’Eurasie, de la Russie à la Chine en passant par l’Iran et l’Afghanistan, comme un bloc économique, comme un vaste réservoir de ressources, de main-d’œuvre et de marchés et qui possède un potentiel industriel illimité. Il est donc naturel que les objectifs communs des Américains s’allient pour accroître leur sécurité militaire et économique commune afin de renforcer leur sécurité individuelle. »
Question : « Selon vous, que faut-il changer pour que le comportement des États-Unis à l’étranger respecte le droit international et améliore donc les perspectives de paix dans le monde ? »
Christopher Black : « Pour ce faire, il faudra une révolution aux États-Unis, un renversement des puissances économiques qui contrôlent l’appareil d’État, mais il n’y a aucune perspective pour que cette évolution se fasse. Il n’y a pas vraiment d’opposition efficace à ces politiques aux Etats-Unis. Le mouvement pour la paix est faible et fragmenté, dominé par les ‘progressistes type missiles de croisière’. Les voix de la raison n’ont aucun pouvoir, aucune influence réelle parmi les masses populaires qui sont dominées par une machine de propagande sophistiquée appelée ‘médias’. La censure s’accroît et les quelques voix critiques qui existent sont réduites au silence.
» Il faudra, à mon avis, une défaite militaire des États-Unis pour créer les conditions nécessaires aux changements requis. Et, peut-être cela arrivera-t-il, comme la Chine l’a déclaré à maintes reprises, affirmant que si les Américains décident de prendre le contrôle direct de Taiwan, ou s’ils interfèrent en Mer de Chine du Sud, la Chine ripostera et vaincra les États-Unis. Mais une telle guerre aurait des conséquences mondiales et entraînerait des réalignements de pouvoir hors des États-Unis, si nous y survivons. »
Bien entendu, ces propositions sont complètement théoriques. Nul ne sait comment va se procéder le changement de pouvoir, et s’il y aura effectivement un changement de pouvoir. Il n’empêche, les décisions prises par Biden constituent un message clair sur les intentions, plus que ‘ses’ intentions à lui, certes, du DeepState de reprendre une politique systématique d’agression et de destruction (il y a des incarnations diverses du DeepState, dont l’appartenance au CFR des membres de la bande nommée par Biden en est une). Le fond du message dit qu’il s’agit de rompre avec l’improvisation trumpiste, avec ses poussées extrêmement dangereuses et déstabilisantes d’arrangements non bellicistes ou ‘dégagistes’ (avec la Corée du Nord, avec le retrait d’Afghanistan) ; cela, bien que Trump ait poursuivi par ailleurs, au Moyen-Orient et contre l’Iran, sinon contre le Venezuela (avec quel succès !), une politique extrêmement agressive, portant essentiellement sur l’arme économique mais sans perdre de vue l’utilisation effective de moyens militaires.
Lorsqu’il s’agit de question fondamentale sur la possibilités d’arrêter cette machine infernale, Black semble écarter décisivement la réponse intérieure (“révolution” et autres) pour se concentrer sur l’idée qu’une défaite militaire pourrait faire l’affaire, et il cite la Chine comme adversaire possible dans ce cas. Bien entendu, cette position consistant à écarter toute possibilité de troubles intérieurs, – on dit “révolution” pour faire bref, – nous paraît hautement discutable, sans nécessité d’avoir une “révolution” selon l’ancienne définition. Un facteur essentiel, non encore réalisé ni mesuré est l’érosion formidable ces dernières années avec accélération ces derniers mois de l’autorité et de la légitimité d’un pouvoir central (et donc du DeepState) plongé dans une crise invraisemblable, complète, profonde et structurelle, et qui ne peut y répondre que par des initiatives très faibles (Biden + Grande-Fraude), alors qu’à mesure les pouvoirs régionaux (d’État) ont pris un poids et une autorité considérable. C’est un fait objectif d’une tendance puissante vers la dislocation du centralisme (source du bellicisme US), sans considérations idéologiques grotesques (Black Live Matter, suprémacistes blancs) et qui devrait très vite donner des conséquences importantes.
Quoi qu’il en soit, restons sur le point de vue théorique développé selon l’hypothèse de l’installation de Biden à la présidence, avec son équipe de fauteurs de guerre en général perçue comme faite de gens durs et intransigeants, mais de caractères affirmés qu’on se plaît à peindre comme stables et responsables ; alors qu’il s’agit en réalité, comme conclurait un psychiatre moyen, d’humeurs psychopathiques et, par conséquent, de psychologies très vulnérables et finalement enclines à la déstabilisation derrières les apparences de stabilité rationnelle.
(Pour illustrer le propos, il y a l’exemple extérieur à l’équipe Biden d’un Mattis, le ‘glorieux’ général du Corps des Marines célébré comme le « seul adulte dans la pièce », selon la formule employée lorsqu’il était dans le gouvernement Trump, dont on sait pourtant qu’il est un personnage suffisant, à l’apparence maîtrisé mais véritable psychopathe comme l’ont montré divers exploits de sa carrière de Marine, notamment la destruction absolument inhumaine et terrifiante de Faloujah, en Irak, en 2004, autant que ses formules empreintes de sa philosophie personnelle, sa sagesse, comme celle selon laquelle “tuer [personnellement et à vue] est amusant”, – même s’il ne faut pas en abuser, comme des meilleures choses.)
Si cette bande se met en place, elle sera la véritable directrice de la sécurité nationale, face à un Biden qui n’est même pas capable, lui qui se targue d’être un catholique dévot, de dire un verser de la Bible pour Thanksgiving. Mais elle ne retrouvera pas la situation là où elle l’a laissée en 2008 (et en partie en 2016, parce qu’Obama a suivi cette politiqueSystème tout en la modérant dans les risques extrêmes, avec une certaine autorité là où sa réputation l’exigeait, notamment en refusant d’attaquer la Syrie en août-septembre 2013). La bande-politiqueSystème se trouvera baignée dans la crise de légitimité et d’autorité du pouvoir central, qui la touchera elle aussi, notamment dans ses capacités psychologiques et dans sa sensation d’illégitimité qui est un terrible fardeau et interdit d’exprimer sa véritable puissance. C’est dans ces conditions qu’elle pourrait être conduite à des conduites risquées ou provocantes, pour provoquer et susciter un affrontement militaire, guidée par une psychologie à la fois guerrière et schizophrénique, qui la convaincrait qu’en jouant le tout pour le tout elle retrouverait toute sa puissance par une légitimité rétablie (ces gens-là confondent bien entendu force brute et légitimité). Une défaite dans ces conditions serait éventuellement une bonne chose, car la structure du Système se désintégrerait avant qu’ils aient pu monter à l’extrême catastrophique des armes, parce que cette bande serait elle-même dispersée par l’effondrement de sa politique, et freinée par une bureaucratie qui répugne à laisser se faire des processus bureaucratiques risqués comme celui de décider l’emploi d’armes nucléaires.
On en serait venu à la révolution complète par la voie inverse du désordre intérieur, bien que puissamment aidé par ce désordre. Quant au reste, le “reste du monde” ; particulièrement les stupides et inexistants pouvoirs européens, il serait entraîné dans cette chute. Passé la premier moment de frayeur, on ne peut s’effrayer d’une telle issue, tant elle a des aspects à la fois juste, sain, et régénérateur. On remarquera aussi que c’est suivre la logique d’une hypothèse qui sacrifie beaucoup trop à la logique pour être vraiment probable, voire même simplement possible et envisageable comme facteur déterminant.
Mis en ligne le 27 novembre 2020 à 10H15
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