La destruction de la presseSystème

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La destruction de la presseSystème

• Chiffres impressionnants, ceux de la diffusion et de la vision de l’interview Carlson-Poutine. • On flirte autour des 200 millions. • La presseSystème enrage absolument de ce triomphe qui marque sa descente aux enfers : elle se trouve entre jalousie et hystérie. • C’est une immense bataille qui se livre et une affreuse défaite qui se dessine : sans la presseSystème, le château de cartes faussaires s’écroule. • Que faire mais que faire ? • Suggestion pleine de simplicité et d’humilité : regarder s’écrouler le château de cartes et regarder Tucker Carlson.

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D’abord, un point à mettre en évidence : nous ne parlerons pas du sujet de ce texte pour ce qui est de l’UE (les soi-disant pays européens), inexistante, inculte pour les affaires d’importance de cette GrandeCrise, sans aucune conscience des points essentiels qui construisent la dimension métahistorique des événements, vivant dans la rêverie simulacre d’encore représenter quelque chose par elle-même après avoir détruit, déconstruit, déstructurer toutes les choses de valeur des pays qui la composent. Hors de sa vassalité enthousiaste d’une Amérique qui s’écroule en lambeaux, l’UE n’est rien : paix à son âme puisqu’elle n’en a pas.

Par contre, l’“Amérique qui s’écroule en lambeaux” représente bel et bien le principal champ de bataille de cette GrandeCrise. Elle l’est, notamment, sinon essentiellement dans le domaine essentiel du système de la communication où l’on fabrique les simulacres sur les schémas desquels nous tentons misérablement de survivre. L’interview de Poutine par Tucker Carlson a constitué à cet égard un énorme événement de communication.

En bon officier et analyste de renseignement, Larry Johnson s’est attelé à la tâche de comparer les scores additionnés des principaux réseaux TV de la presseSystème avec ceux de Carlson-Poutine, dans la même laps de temps et dans des conditions similaires, selon une méthodologie qu’il explique avec minutie et à laquelle, sans nous y attarder dans le détail vue sa complication (on se reporte à son article), on fait une confiance justifiée dans la mesure du professionnalisme de l’auteur et de l’exposition qu’il en fait dans les milieux également professionnels où il évolue. Sa conclusion est la suivante :

« Le total de toutes ces émissions combinées [des réseauxTV-Système] est d’un peu moins de 32 millions. Rappelez-vous qu'en 1968, Walter Cronkite attirait en moyenne 27 millions de téléspectateurs rien que pour son émission. Comparez cela aux chiffres de Tucker : à 21 h 06 samedi soir (heure normale de l’Est), il y avait 186 millions de vues. En d’autres termes, Tucker attire 6 fois plus de téléspectateurs que ABC, CBS, NBC, Fox News, CNN et MSNBC réunis. Et il ne dépense pas un centime en publicité pour tenter d’attirer les téléspectateurs.

» Les chiffres de CNN sont vraiment pathétiques. Leur émission “top” n’a attiré que 733 000 téléspectateurs. Tucker a dévoilé ce chiffre dans les 30 premières minutes de son entretien avec Poutine. Lorsque l’on considère les centaines de millions de dollars dépensés par les sociétés de médias avec si peu de téléspectateurs, on doit se demander : “combien de temps cela peut-il durer ?”

» Une autre référence à considérer : le Super Bowl Chiefs/Eagles 2023 a attiré 115 millions de téléspectateurs. Tucker a battu cet événement majeur de 70 millions. Cela indique clairement que les médias traditionnels sont à l’agonie. Félicitations Tucker. Vous vous êtes échappé juste à temps. »

On ajoutera ces précisions et mises à jour :

• Aujourd’hui à dix-sept heures, le nombre de vues de la vidéo de l’interview sur tweeterX atteignait 190 millions. On pouvait ajouter en complément que le petit clip de présentation de l’interview, avec Carlson présentant l’événement à partir de Moscou, avait atteint 114 millions de vues.

• Bien entendu, tout cela ne prend pas en compte toutes les reprises, totales et partielles, sur un nombre considérable de réseaux et de sites. Par exemple, le site ‘Babylon Bee’, qui enregistre 4 millions de vues.

On cite ‘Babylon Bee’ parce que ce site ne déteste ni l’ironie ni la blague, – c’est sa spécialité, – et qu’il présente l’intervention de Carlson en singeant et en caricaturant l’indignation et la confusion des journalistes de la presseSystème. Le titre nous indique bien la mesure du scandale-Carlson : « Journalistes abasourdis par un journaliste qui fait son travail de journaliste ». Par exemple, ce délicieux commentaire d’un “type” idoine et diaphane du New York ‘Times’, totalement scandalisé du fait que ce type, ce Carlson, présente une interview sans expliquer aux téléspectateurs ce qu’il faut comprendre de cette interview derrière ce qu’ils en comprennent, ce qui est réellement dit derrière ce qui est dit, ce qu’ils doivent entendre derrière ce qu’ils entendent, comment ils doivent s’aligner après l’émission qu’ils oint regardée en désordre.... « Non, mais il est sérieux ou quoi ?! »

« États-Unis — Les journalistes de tout le pays ont exprimé un mélange d’indignation et de confusion après la diffusion en ligne d’une vidéo montrant un journaliste faisant du journalisme.

» Selon des sources, la vidéo, publiée sur la plateforme de médias sociaux X, montre le journaliste connu Tucker Carlson s'engageant volontairement et imprudemment dans du journalisme sans se soucier des dommages qui peuvent être causés par une telle démonstration gratuite.

» “Nous ne sommes pas vraiment sûrs de ce que ce type se rend compte de ce qu’il fait”, a déclaré un chroniqueur du New York Times qui a demandé à rester anonyme. “Il se trouve là pour enquêter et rechercher la vérité et interviewer des dirigeants mondiaux sur des sujets géopolitiques importants. C’est du journalisme sauvage et effréné. C'est vraiment dangereux. Il cherche des informations et mène des interviews et juste… eh bien, il rapporte ce qu'il a appris et le diffuse pour que les gens puissent le voir et l’entendre ?! Non, mais il est sérieux ou quoi ?!” »

La crise de nerfs des “pros”

Comment expliquer cette forme de réaction qu’on pourrait désigner sous la forme pléonasmique de “scandalisation”, ces commentaires de femmes et hommes politiques (le “idiot utile“ de Hillary Clinton) à l’encontre de Tucker Carlson. Larry Johnson a tout de même cherché une explication, derrière le dégoût manifeste que lui inspirent désormais les remarques, postures, jugements, etc., de la horde de hyènes-zombie qui constituent aujourd’hui le gros des troupes et des forces spéciales du Système et de sa presse... Et il a trouvé quoi ? La jalousie !

« Je commence à prendre l'habitude de faire des vidéos, mais mes valeurs de production sont toujours nulles. Désolé. Quoi qu’il en soit, je suis dégoûté par les attaques contre Tucker de la part d’Hillary Clinton, Jimmy Kimmel et de l’ensemble de MSNBC, puis j’ai réalisé que j’étais témoin d’une jalousie professionnelle gonflée aux stéroïdes... »

Curieux autant qu’étrange : on retrouve les mêmes constats dans les paroles apaisantes mais parfois teintées d’exclamations d’ironie sarcastique  (chez la deuxième), chez les deux porte-paroles russes, Dimitri Pechkov comme porte-parole du président, et Maria Zakharova comme porte-parole du ministre des affaires étrangères. Pechkov est de loin le plus conciliant et le plus apaisant : “mais oui, vous verrez, l’hystérie vous passera et vous vous mettrez à lire normalement pour comprendre ce qui a été dit” :

« La presse américaine finira par accepter que le président russe Vladimir Poutine ait accordé une interview à l'animateur du média indépendant Tucker Carlson, a déclaré le secrétaire de presse du Kremlin, Dmitri Pechkov. Toutefois, les premières réactions de certains journalistes peuvent être attribuées à une “jalousie professionnelle”, ajoute-t-il. [...]

» Lors d'un point de presse vendredi, Pechkov a été invité à commenter. sur ce qu’un journaliste a qualifié d’“hystérique” et de “panique” aux États-Unis.

» “Il existe certaines divisions politiques et de sérieuses divisions corporatives dans les médias. Les confrontations pour savoir qui soutient lequel des deux partis sont assez vives. Il y a donc une sorte de jalousie professionnelle”, a déclaré Pechkov. “Mais avec le temps, cette interview fera l'objet d'une analyse approfondie... Son intérêt est incontestable”. » [Pechkov]

« S'adressant au journal russe Izvestia vendredi, Zakharova a déclaré : “C'est phénoménal. Leur réaction révèle tellement le mensonge de leurs approches que, franchement, on ne peut pas y croire”.

» Selon la porte-parole, “ils ont fait une crise d'hystérie, – la Maison Blanche, le Département d'Etat, tous les grands médias crient à tue-tête une seule chose : ne regardez pas [l'interview du président Poutine], et qu'un journaliste américain ne devrait pas mener l'interview”.

» Elle a ajouté qu'un tel comportement ridiculise Washington, qui tente de se présenter comme un phare de la moralité, des droits de l'homme, de la démocratie et de la liberté d'expression. » [Zakharova]

Chrysanthèmes noirs

Ne prenons pas trop ces avis, qui semblent légers, à la légère justement. Il y a certes de la jalousie assez basique, mais aussi et surtout de l’hystérie et de cette attitude assez spécifique, présentée plus haut, de “scandalisation”. Zakharova n’a à notre avis qu’une partie de l’explication :  « Leur réaction révèle tellement le mensonge... », c’est vrai, – à part qu’ils ne croient pas que leur mensonge soit un mensonge (nous parlons pour un bon nombre d’entre eux, les purs, les convertis, les “je suis un vrai professionnel, moi”). Ils y croient, à la vie à la mort, et ils haïssent Carlson qui les obligent à humer un peu de la merde qu’ils sèment derrière eux. A cet égard, ils ont le derrière très sensible, et ils marchent avec une assurance incroyable sur des œufs, sur des rangées d’œufs pourris. Leur atterrissage, inévitable désormais, se fera dans des conditions pénibles, comme dans un B-17 retour de mission sur l’Allemagne, criblé d’obus de la flak , avec une roue sortie sur deux, les volets baissés mais bloqués à 15°-20°, sur un terrain trop court et qu’on a oublié de nettoyer des caillasses accumulées récemment.

Effectivement, Carlson, avec son fidèle coach Elon Musk, est en train de massacrer la presseSystème, dans des conditions qui s’y prêtent merveilleusement. C’est vraiment la première fois que l’Amérique, embourbée dans des guerres ingagnables et massacreuses au-delà de tout, va voter avec l’esprit pris en très bonne part par les crises de politique extérieure complètement imbriqués dans les crises intérieures (les frontières de l’Ukraine contre les frontières du Mexique), avec une extraordinaire génération d’abrutis au pouvoir, un président s’ébrouant avec délice et colère dans une démence sénile de première, et tout cela rythmé par les publications d’une presseSystème qui titube et s’écroule d’épuisement sous le poids des simulacres chargés de mensonges comme peuvent l’être des mulets (qui, eux, ne sont ni idiots, ni mensongers).

... Que va-t-on faire de ces dizaines et centaines en millions de gens qui suivent Carlson et se servent du New York ‘Times’ pour suppléer à une éventuelle pénurie de papiers dévolus à la noble cause de l’hygiène ? Qui va les contrôler ? Qui va les déguiser en robots ? Enfin, Grand Dieu, qui ira régulièrement fleurir de chrysanthèmes noirs les tombes sinistres des grands cimetières sous la lune de la presseSystème ?

On change de mœurs ? interrogent avec ravissement les wokenistes à la recherche d’un genre. Ils n’y sont pas du tout : on change d’époque, et nous ne sommes pas invités à en choisir le genre, tâche réservée aux dieux de l’Olympe. Si Carlson a l’éclat de rire qu’on lui voit, c’est qu’il est au courant et qu’il exécute avec alacrité la mission qui lui a été confiée de là-haut.

 

Mis en ligne le 11 février 2024 à 17H00

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