La dernière menace contre le traité de Lisbonne: l’axe Cameron-Klaus

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Les milieux européens restent frileusement incertains devant la perspective irlandaise de vote favorable ou pas (référendum), le 2 octobre, à propos du traité de Lisbonne. Les dernières indications donnent une majorité faible pour le traité mais beaucoup d’indécis, avec le souvenir que ce furent ces indécis qui, lors de la première consultation du genre sur le sujet, déterminèrent un résultat négatif.

Mais un autre danger, pour les partisans harassés du traité, est apparu, qui est également pris au sérieux. Il s’agit d’une intervention du leader conservateur britannique David Cameron, dont la victoire aux législatives du printemps prochain au Royaume-Uni semble très possible. Cameron a écrit une lettre au président tchèque Vaclav Klaus, dont on sait qu’il est déterminé à résister jusqu’au bout pour ratifier de sa plume le traité, c’est-à-dire jusqu’à ce que tous les autres pays l’aient fait et qu’il ne puisse faire autrement que signer. Cameron dit à Klaus: “Ne signez pas, tenez bon, j’arrive…” Si Klaus tient bon et que le traité n’est pas encore ratifié à l’arrivée de Cameron au pouvoir, la première décision de Cameron sera d’organiser un référendum au Royaume-Uni sur le traité, avec victoire du “non” garantie d’avance.

Ceci, d’après le Daly Mail du 23 septembre 2009 :

«David Cameron has launched a last-ditch attempt to scupper the controversial new EU treaty. The Tory leader sent a letter to Czech president Vaclav Klaus, reassuring Mr Klaus that if he held up the EU's Lisbon deal, Mr Cameron would stage a referendum in Britain if he wins power. […]

»Tory sources said Mr Cameron told Mr Klaus he would hold an early poll if the deal had not been approved by the time he hopes to win power in May, and said he would 'be right there with him' to campaign against it. A Tory source said: “Cameron has told Klaus that if he can hold out for a few months, he'll be right there with him.”»

Dans d’autres domaines, les tories arriveraient au gouvernement, s’ils remportent les élections, avec un solide sentiment anti-européen (ou anti-européen institutionnel). Le ministre de la défense du shadow cabinet, Liam Fox, a indiqué qu’une des dispositions britanniques avec un gouvernement conservateur serait d’éviter comme la peste d'intervenir par le biais de l’Agence Europénne de l’Armement pour les équipements et la coopération, voire de s’en retirer. Comme on le voit par ailleurs, cela ne signifie pas refuser toute coopération, au contraire, mais cela mettrait l'AEA dans une position extrêmement délicate. Cette attitude illustre effectivement ce qui devrait être la règle des conservateurs, qui est le refus de l’Europe institutionnelle sous toutes ses formes, d’une façon beaucoup plus forte et systématique que tout ce qui a précédé à cet égard au Royaume-Uni.


Mis en ligne le 16 septembre 2009 à 15H33

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