La chasse au Rumsfeld est (r)ouverte (suite)

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Le secrétaire à la défense Rumsfeld a proposé sa démission au président à plusieurs reprises (trois fois au moins, dit-on, la dernière fin 2004, qui nous avait déjà inspiré ce même titre). Il y eut surtout l’épisode d’Abou Grabi, où Rumsfeld songea qu’il lui fallait partir. Chaque fois, GW le retint fermement.

Rumsfeld est à nouveau sollicité pour une démission que nombre de spécialistes jugeraient bienvenue. L’article du général Paul D. Eaton, dans le New York Times et l’ International Herald Tribune fait beaucoup de bruit à cet égard. Eaton a entraîné les troupes irakiennes en 2004 et 2003. Il est fraîchement dégagé de ses obligations (et de son devoir de réserve, comme on le voit). Nombre de ses critiques sont fondées mais le caractère abrupt de sa condamnation est peut-être un peu gênant et fait penser qu’en l’occurrence Rumsfeld est désigné surtout comme bouc-émissaire d’un échec ô combien collectif. Et faire la suggestion de son remplacement par Lieberman, le sénateur démocrate qui intrigue depuis des mois pour avoir le Pentagone et qui propose d’accroître l’engagement US en Irak, fait ressembler cette critique à un argument politicien.

Un article du Guardian aujourd’hui confirme cette défaveur, mais en la plaçant d’une façon générale dans la crise endémique qui affecte l’administration à partir de l’échec irakien. Il est assez probable que ces pressions pour faire partir Rumsfeld auront peu d’effet. Le secrétaire à la défense les tient principalement, — à tort ou à raison, c’est à voir, — pour une manœuvre suscitée par Lieberman pour le remplacer.


Mis en ligne le 20 mars 2006 à 12H44