Kevin Phillips décrit la coalition de la Fin des Temps au pouvoir à Washington

Bloc-Notes

   Forum

Il n'y a pas de commentaires associés a cet article. Vous pouvez réagir.

   Imprimer

 420

Nous revenons sur l’article de Kevin Phillips, déjà mentionné dans “Nos choix”, article publié hier dans le Washington Post. Phillips est un formidable politologue américain, avec une expérience pratique (il fut le conseiller politique de la campagne Nixon en 1968) et une orientation politique nettement conservatrice. C’est lui qui identifia la nouvelle majorité conservatrice américaine qui élut Nixon et qui, plus tard, élut Reagan, — majorité regroupant les républicains et une partie des démocrates du Sud.

Cette majorité s’est transformée. Phillips pose son regard de politologue sur ce nouveau phénomène, — c’est-à-dire un regard rationnel, presque scientifique, sur un phénomène qu’on juge en général trop irrationnel pour en bien tenir compte : la transformation du parti républicain en “premier parti religieux dans l’histoire des États-Unis”. Imagine-t-on ce que cela signifie? 40% de l’électorat de GW, en même temps que GW lui-même et nombre de ses acolytes, et un bon nombre d’élus répondent à cette définition : « Many millions believe that the Armageddon described in the Bible is coming soon. Chaos in the explosive Middle East, far from being a threat, actually heralds the second coming of Jesus Christ. Oil price spikes, murderous hurricanes, deadly tsunamis and melting polar ice caps lend further credence. »

Dans l’article signalé ici, Phillips présente certains aspects d’une thèse analytique dont l’essentiel se trouve dans son nouveau livre American Theocracy: The Perils and Politics of Radical Religion, Oil, and Borrowed Money in the 21st Century. Sa thèse générale est qu’on se trouve aujourd’hui devant une alliance explosive entre les chrétiens extrémistes, les pétroliers US et l’endettement national. « The potential interaction between the end-times electorate, inept pursuit of Persian Gulf oil, Washington's multiple deceptions and the financial crisis that could follow a substantial liquidation by foreign holders of U.S. bonds is the stuff of nightmares. To watch U.S. voters enable such policies — the GOP coalition is unlikely to turn back — is depressing to someone who spent many years researching, watching and cheering those grass roots. »


Mis en ligne le 3 avril 2006 à 12H02