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6332• Des facteurs et événements divers pour rendre compte de la véritable dimension du conflit en Ukraine et de de la crise ‘Ukrisis’. • De l’interview du général Zalouzhnyi, chef des forces ukrainiennes, au ambitions d’annihilation complète du reste du monde par les “armes” financières” et autres sanctions américanistes, enfin à l’enjeu nucléaire, ombre terrible rodant au-dessus du conflit. • Ce n’est plus de la politique ni de la géopolitique, mais de la psychologie en crise et d'une transmutation ésotérique. • Il s’agit bien de la fin d’un cycle civilisationnel.
Quelques événements importants permettent d’avancer une hypothèse du fondement de la situation autour de la guerre en Ukraine, ce qui forme effectivement l’essentiel de la crise ‘Ukrisis’. Ces événements prennent une allure que nous qualifierions d’“ésotérique”, qui mesure à la fois la gravité de la crise et l’étanchéité de l’impasse qui la caractérise.
‘Ukrisis’ nous conduit évidemment, au terme de son paroxysme permanent, à l’affrontement entre les USA et la Russie. L’affrontement est essentiellement le fait des USA qui entretiennent des intentions extrêmement agressives à l’encontre la Russie. C’est au travers de ce prisme qu’il importe de considérer la guerre en Ukraine, mais en ne craignant certainement pas les interprétations originales, – c’est-à-dire “ésotériques” (selon une référence élargie à ce qu’on définirait comme l’« ensemble des enseignements secrets réservés à des initiés » que l’on peut tirer de telle matière ou de tel événement).
Cette situation de conflit profond qui a des allures absolument décisives pour les structures et le rangement cosmique de la politique du monde embrasse nécessairement la communication qui en rend compte. Cette communication, objet de nombreuses manipulations, joue un rôle essentiel dans la formation des opinions publiques, ou plutôt dans les dé-formations entraînant la nécessité de ré-informations, successivement dans différents domaines, de diverses fractions de l’opinion publique.
Cet aspect-là de l’affrontement nous fait atteindre un degré supérieur à la seule technique, dans une bataille de communication qui n’est pas si nocive. Cette bataille a notamment des aspects positifs en obligeant à la recherche de vérité-de-situation dissimulées même aux plus ardents et avisés des observateurs.
Ainsi en est-il, pour l’ouverture de cette revue de notre choix de certains choses importantes, de l’interview publiée cette semaine, du commandant-en-chef des forces armées ukrainiennes dans ‘The Economist’. Cet interview se place dans une série, dans le même numéro, d’autres interviews, de Zelenski, de son ministre des armées, d’un autre général. L’hebdomadaire globaliste de la famille Rothschild sert ainsi de relais et de rassemblement au monde des neocons qui veut détruire la Russie. Pour autant, ces interventions ne sont pas directement appréciées par les neocons qui n’en saisissent pas les dimensions ésotériques ; il n’en faut pas trop leur demander...
L’intérêt de l’interview du général Zalouzhnyi est que le chef militaire ukrainien nous dit quelques vérités étonnantes, par rapport au tohu-bohu du simulacre du bloc-BAO. Il démolit divers aspects de la narrative officielle sur laquelle nos dirigeants appuient et justifient leur politique, jusqu’à l’infamie des divers discours officiels dont celui de Macron, il y a deux jours, était un exemple remarquable.
On peut trouver un compte-rendu complet en français de l’interview du général Zalouzhnyi dans MoA, via le Sakerfrancophone. On reprend ici un texte de Larry Johnson, plus court et très incisif, qui marque le caractère inattendue de l’intervention du général commandant les forces armées ukrainiennes.
« Pourquoi le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, M. Zalouzhnyi, fait-il un blitz médiatique ? C’est une question fascinante, compte tenu de ce qu'il a déclaré à un journaliste de The Economist (UK), qui a été repris et republié par l'agence turque Anadolu :
» “Le commandant en chef des forces armées ukrainiennes a déclaré jeudi qu'il y aura une nouvelle offensive de la Russie contre la capitale ukrainienne.
» ‘Selon nos estimations, ils (la Russie) ont une réserve de 1,2 à 1,5 million de personnes... les Russes forment environ 200 000 nouveaux soldats. Je ne doute pas qu'ils se rendront à nouveau à Kiev’, a déclaré Valerii Zalouzhnyi au magazine ‘The Economist’.
» “Zalouzhnyi a rejeté les affirmations selon lesquelles il y a des problèmes en Russie concernant un manque de volonté de se battre. ‘La mobilisation russe s’est bien réalisée. Il n'est pas vrai que leurs problèmes sont si graves que ces gens ne se battront pas. Ils le feront’, a déclaré Zalouzhnyi. ‘J'ai étudié l'histoire des deux guerres tchétchènes, – c’était la même chose. Ils ne sont peut-être pas aussi bien équipés, mais ils restent un problème pour nous’. ”
» Mesurez ma surprise d’entendre Zalouzhnyi se dispenser de répéter comme un perroquet les ‘talking points’ communément rencontrés chez Zelenski et dans la presseSystème. Par exemple, il reconnaît que la Russie a un avantage numérique en ce qui concerne le nombre de troupes entraînées déployées sur les lignes de front et rejette les affirmations répétées selon lesquelles les Russes n'ont pas la volonté de se battre. Zalouzhnyi dit “NYET” ! »
Mais il y a plus encore dans cette intervention du commandant-en-chef ukrainien, dans tous les cas pour les observateurs attentifs, intuitifs et érudits. C’est le cas d’Alexander Mercouris, qui développe une hypothèse intuitive à partir d’une remarque de Zalouzhnyi qui ne peut s’éclaircir, justement, que pour les érudits, et aussi ceux qui ont conscience de l’importance pour un chef militaire des symboles de proximité idéologique et de valeur militaire inscrite dans une histoire nationale et régionale qui est justement ésotérique.
Ainsi Mercouris, en historien attentif, note-t-il (sa vidéo du 16 décembre, au point 37’40“ et surtout 42’25” à 46’00”) que, dans l’interview, Zalouzhnyi précise qu’il ne voudrait pas se trouver dans la même obligation de faire le discours que le maréchal finlandais Mannheim fit à ses soldats en mars 1940 au terme de la courte guerre entre l’URSS et la Finlande, pour annoncer la capitulation à ses héroïques soldats à cause des promesses non tenues de soutien matériel des pays occidentaux (même situation selon le point de vue ukrainien qui n’arrive pas à obtenir l’aide réclamée). Disant cela à des gens qui ne comprennent pas l’allusion par inculture, observe Mercouris, en vérité Zalouzhnyi sous-entend qu’il pourrait se retrouver, lui aussi confronté à l’horrible perspective d’une capitulation par manque d’aide occidentale, – puisque lui, Zalouzhnyi, n’a pas choisi la méthode dégénérée de fuir ses responsabilités, jusques et compris dans la défaite elle-même, comme font certains chefs politiques et militaires agissant comme ‘proxies’ des USA. L’on en est à se demander si Zalouzhnyi se rend précisément compte des conditions politiques dans lesquelles évolue l’équipe Zelenski ou s’il évolue lui-même dans un monde qui lui est propre, qui est caractéristique de l’honneur d’un soldat. (Il est à noter que Zalouzhnyi a déjà eu des appréciations élogieuses pour le chef d’état-major russe Gerasimov, qu’il a connu à l’École Militaire de ses débuts, au temps de l’URSS existant encore, donc avec l’Ukraine intégrée.)
« Ainsi Zalouzhnyi laisse évoquer pour nos esprits la possibilité dans son interview avec ‘The Economist’ d’une éventuelle capitulation de l’Ukraine à laquelle il serait forcé, au bout du compte, contre son gré, en évoquant la possibilité de faire le même discours que Mannheim dut faire en mars 1940, quand le Finlandais se trouva massivement surclassé en armements et en forces par les Soviétiques... Mannheim dut s’incliner et accepter les conditions des Soviétiques et une partie des raisons pour lesquelles il fit cela fut que le soutien que l’Ouest avait promis aux Finlandais ne se matérialisa pas...
» Zalouzhnyi laisse entendre que, peut-être, à un certain moment il devra faire la même chose. Il devra dire à Zelenski et à la direction politique [ autant qu’à ses soldats] que l’Ukraine n’a plus assez de forces, de matériels et d’hommes...
» Certes je doute que ‘The Economist’ ait lu le discours de Mannheim et les implication de cette référence que fait Zalouzhnyi en toute connaissance de cause,. C’est pourtant le cas : il sait parfaitement ce qu’a dit Mannheim et il songe qu’il pourrait être obligé de dire la même chose... »
Mercouris rappelle que Zalouzhnyi est un nationaliste ukrainien fervent, qu’on a vu dans ses quartiers une photo de Stepan Bandera qui témoigne de cette orientation, qu’il n’a pas caché son penchant pour cette période de l’histoire. On pourrait même ajouter que sa référence à Mannheim est également une connotation historique, les tendances fascistes du maréchal finlandais étant connues et s’inscrivant dans cette nébuleuse de l’Europe Centrale agitée par l’antirussisme/l’antisoviétisme qui poussa parfois certains de ses composants à lier partie avec le nazisme lancé à l’assaut de l’URSS. (L’aviation militaire finlandaise conserva longtemps comme insigne pour ses avions de combat une croix gammée bleue avant de passer à une cocarde bleu-blanc un peu plus sage ; l’OTAN respire de soulagement....)
Tout cela, constate Mercouris, cet extrémisme jusqu’auboutiste n’empêche pas Zalouzhnyi, selon son jugement très symbolique et donc hautement acceptable, de faire allusion à la possibilité d’une défaite “dans l’honneur” telle que l’évoqua Mannheim. Même dans les situations les plus terribles, les références les plus nobles doivent être maintenues.
Il est surprenant selon un jugement raisonnable, mais pas tellement selon une raison fortement colorée par l’intuition, de retrouver des traces puissants de la situation extraordinairement complexe de ces territoires jouxtant l’Europe de l’Est et la Russie, jusqu’aux terres du Nord dont Hitler se réclamait parfois. On se trouve plus proche de certains aspectes ésotériques de l’entre-deux guerres jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale qu’on ne pourrait croire, et l’ésotérisme, dans ses affrontements, entretient dans ses aspects négatifs la haine plus qu’aucune autre activité. Tout cela échappe aux “Anglos” partis dans l’hystérie, qui ne voient que de la chair à canon pour des dividendes de fin de mois au nom d’une hégémonie qui flatte leur hubris... Là aussi, des mondes s’affrontent.
Effectivement, le monde américaniste-occidentaliste (et l’occidentalisme-européiste suivant comme automate l’américanisme) entretient une autre sorte d’ésotérisme. Sur le plan militaire, le Pentagone, qui est gros et bête, garde tout de même quelques réflexes de survie et entend, dans les conditions présentes, ne pas se laisser entraîner trop loin. Les militaires US savent qu’ils n’auraient pas l’avantage dans un affrontement de haut niveau (le nucléaire, – voir plus loin, – c’est autre chose).
Par contre, un domaine de l’américanisme reste très actif et entend dicter sa loi au monde, dans les conditions les plus terribles qui soient. L’extrême parcellisation du pouvoir US, sinon sa désintégration, sous l’absence totale de direction du pauvre Joe Biden, explique que les différents domaines, les “centres de pouvoir” suivent chacun leur propre politique sans souci de différences considérables entre ces “politiques”. Dans cette situation, on ne doit pas être surpris que le domaine le plus agressif, le plus absolu dans ses ambitions d’hégémonie dictatoriales, sans la moindre attention portée aux vérités-de-situation, est la structure financière du pouvoir américaniste, celle qui règle cette chose magique, – les “sanctions”.
Nous laissons ici un exemple de cette situation qui nous est donnée par un compagnon intermittent de notre travail... Ainsi nous est-il présenté l’aspect le plus terrifiant du nihilisme de l’activité du pouvoir américaniste.
Note de PhG-Bis : « PhG vient de recevoir un message qui l’a beaucoup impressionné, venait d’une source sûre et expérimentée dans les normes bureaucratiques et financières, notamment de l’appareil prédateur-nihiliste de l’américanisme. Mon intervention est donc ce cas ‘sérieuse’ (pas de second degré) et se situe dans la logique du propos général. Voici le message, sans retouche.
» “Je viens de lire un article du n°2 du Trésor US (Wally Adeyemo, U.S. Deputy Secretary of the Treasury) sur le sort à faire subir à la Russie. (Dans ‘Foreign Affairs’, 16 décembre 2022) Il développe un tel torrent de mesures, étendu au monde entier d'ailleurs et avec une telle impunité qu’on sent quasi-physiquement l’absence absolue de réflexion, ne serait-ce que sur le langage et la perception de ses propos. RoW. Rien.
» “Il mentionne le dernier Treasury Sanctions Review 2021 que j'ai eu la curiosité de télécharger et de parcourir. Il fait 9 pages. Sur ces 9 pages, le mot ‘sanction(s)’ est employé 92 fois !
» “Stupéfiant : pour l'article, je ne crois pas avoir jamais lu ou entendu des propos aussi déterminés à imposer la loi américaine dans ces domaines avec une telle conviction froide selon laquelle c'est comme ça et pas autrement.
» “J'ai peur que les réveils soient douloureux.
» “Abstract : (...) ‘It [ndr le rapport] concluded that sanctions should be tied to a clearly articulated foreign policy strategy that is, in turn, linked to discrete objectives…’
» “My God...” »
Il s’agit d’un ésotérisme bien différent, froid jusqu’à être glacial, mais nullement dans les températures comme dans le Nord, dans les références à la Finlande et à Mannheim, mais plutôt dans la psychologie. Il s’agit d’une froidure jusqu’à la néantisation elle-même de toute psychologie, jusqu’à une sorte de robotisation. A cet égard, le département du Trésor, qui administre principalement les sanctions et toutes les “armes” financières, est aujourd’hui la bureaucratie la plus “belliciste” du gouvernement aux USA. Elle agit presqu’en parfaite autonomie, sans tenir compte des autres situations, sans tenir compte des une nouvelle vérité-de-situation comme peut l’être, par exemple, la conduite ou l’issue d’une guerre. Elle dispose d’ennemis identifiés, dont la Russie est le principal, – le plus actif, chronologiquement le plus rapproché et le plus pressant, – et elle fait tout ce qui est en son immense pouvoir pour l’abattre. Pour elle, les “dégâts collatéraux”, y compris (et surtout) pour les USA, notamment les mesures de dédollarisation et le reste, n’entrent pas en compte dans la détermination d’une politique d’anéantissement, y compris par décapitation.
On voit comment cela nous mène à une autre sorte d’ésotérisme, l’ésotérisme final qui est nucléaire....
Depuis ses débuts, et en raison de la transparence des jeux de rôles et de la complète vassalisation de la direction ukrainienne aux consignes américanistes, nous savons tous que les deux superpuissances nucléaires se font face-à-face. Malgré toutes les assurances et les certitudes des experts plus ou moins neocons sur la stratégie de “l’épuisement de la Russie” jusqu’à l’apothéose du ‘regime change’ à Moscou (on y a cru dur comme fer dans le bloc-BAO durant les deux-trois premiers mois du conflit, ou les deux-trois premières semaines selon l’humeur du jugement), on sait au fond de soi que l’enjeu est effectivement nucléaire, par conséquent avec la possibilité de l’anéantissement final. Cela permet de développer un ésotérisme à la fois fructueux et particulièrement angoissant. Il importe donc d’en user pour aller ao fond des choses.
Quoi qu’on dise de l’évolution des opérations sur le terrain, subsiste le verrou nucléaire : au bout du bout, aucune des deux puissances nucléaires ne peut accepter de paraître vaincue... Les scénarios, lorsqu’ils se font réalistes, deviennent par conséquent apocalyptiques. On cite comme exemple cet article du 16 décembre paru dans RT.com (les Russes sont plus prompts à prendre en compte les potentialités extrêmes), – de Lidia Misnik, spécialiste moscovite spécialisée dans la politique et la sociologie des relations internationale. Le titre de son article est, en gardant la première phrase en anglais :
« Who will blink first ? Une guerre nucléaire entre la Russie et les États-Unis est-elle possible ? – Certains pensent que l'affrontement entre Moscou et Washington pourrait aboutir à l'utilisation d'armes atomiques. »
L’expression ‘Who will blink first?’ est intraduisible dans son aspect ésotérique extrêmement imagé et dynamique du fait de la langue anglaise dans ce cas. Le mot à mot donne : “Qui clignera des yeux en premier ?”, ou mieux encore “Qui baissera les yeux en premier ?”, – ce qui ne rend pas compte de la rapidité et de l’irréversibilité de l’image. “Qui cédera le premier ?” ou “Qui reculera le premier ?” sont des phrases trop rationnelles pour rendre compte effectivement de cet aspect irrationnel, ésotérique justement, de la situation envisagée, où un simple mouvement de paupières, littéralement, engage le sort du monde... Quelle situation ? Misnik cite un chercheur qui résume bien la problématique en rejetant aimablement tout le poids de la possibilité d’un affrontement nucléaire sur les USA américanistes, – ce qui est assez bien vu, hors des aboiements cinglés de la presseSystème devenue folle en accusant Poutinede ne songer qu’à la Bombe...
« Selon Vladimir Vasiliev, chercheur principal à l'Institut d'études américaines et canadiennes de l'Académie des sciences de Russie, il serait prématuré et irréfléchi de soulever ouvertement la question de l'utilisation des armes nucléaires. La principale question qui se pose est celle de la probabilité d'un recours à l'arme nucléaire dans la lignée de la crise des missiles de Cuba.
» Selon Vasiliev, les espoirs américains que l'opération militaire de la Russie joue en faveur de Kiev et de ‘l’Occident collectif’, et que les milliards de dollars d'aide envoyés à l'Ukraine conduisent à une défaite stratégique pour la Russie, n'ont pas été rencontrés.
» “A cet égard, la question d'un calme relatif, voire d'une paralysie, se pose. Peut-être l'Occident s'attend-il à ce que, dans un avenir proche, il soit en mesure de faire monter les tensions, et que cela finisse par devenir incontrôlable. Et lorsque cela se produira, la menace d'utiliser des armes nucléaires sera le dernier recours”, a-t-il déclaré à RT, ajoutant que l'Occident aura recours à cette menace s'il considère que la campagne d'hiver de la Russie en Ukraine est un succès.
» Vasiliev a noté qu'il est difficile de dire exactement comment l'Occident sera provoqué dans ce sens, mais peut-être que la question de mettre le monde au bord d'un conflit nucléaire et de faire passer le conflit dans une certaine phase qualitative, forçant la Russie à se retirer, est actuellement discutée.
» Il a souligné que depuis le 24 février, date du début de l'assaut militaire, il n'y a pas eu de changement cardinal dans le conflit. Or, aujourd'hui, les possibilités d'approvisionner l'Ukraine en matériel militaire s'amenuisent, l'infrastructure de l'économie ukrainienne est détruite et le conflit devient hybride, de sorte qu’“une tentative de l'Occident de s'emparer d’activer la menace nucléaire est très probable”.
» “L'Occident peut mettre le monde au bord d'un conflit mondial, pour voir qui cédera le premier, et utiliser ce fait pour créer les éléments d'un tournant stratégique au cours de l'opération militaire spéciale en Ukraine. Peut-être l'Occident envisage-t-il réellement de tels plans aujourd'hui en raison de considérations économiques plutôt compliquées", a déclaré Vasiliev. »
L’argument de Vasiliev s’appuie sur l’ésotérisme et non sur la “raison”. Obama avait justement dit qu’en Ukraine, les Russes disposaient de la “supériorité de l’escalade”, c’est-à-dire que la proximité du théâtre de leur centre existentiel leur permettait de disposer, très rapidement et sans véritable débat en raison de ce caractère existentiel, de tous les outils de l’escalade et de les manipuler à volonté et très rapidement. Mais l’argument d’Obama était rationnel, tandis que les USA, qui n’ont plus Obama ni personne à la Maison-Blanche, agissent selon une posture ésotérique, loin de l’opérationnalisation du conflit. Et l’ésotérisme américaniste peut aussi bien les conduire à l’impossible choix de Lincoln-1839, qui est également ésotérique du fait de la prise en compte de cet impossible rêve d’une “nation d’hommes libres” promise à l’éternité que la dégénérescence américaniste présente et accélérée a réduit en une bouillie infâme :
« En tant que nation d’hommes libres, nous devons éternellement survivre, ou mourir en nous suicidant. »
Le seul élément qui peut changer cette impasse où se trouve le conflit ukrainien est un facteur technique qui, à son tour, en raison de ces circonstances ésotériques, peut à son tour devenir un facteur d’un ésotérisme qui bouleverserait complètement la situation pour offrir une nouvelle vérité-de-situation : la capacité nouvelle de la Russie d’une frappe de décapitation éventuellement non-nucléaire, dernièrement esquissée par Poutine. Elle est peut être, – sans doute, très-probablement, – en cours de planification du côté russe.
C’est alors que le fait de « L’hypersonique entre dans la dissuasion » deviendrait “l’hypersonique désintègre la dissuasion” en devenant purement ésotérique. La situation devenant une nouvelle vérité-de-situation serait totalement imprévisible, conduisant à un bouleversement total qui signerait effectivement, bien au-delà des enjeux politiques et nationaux, la vérité de la fin du cycle dont la modernité ainsi achevée serait le terme.
Mis en ligne le 18 décembre 2022 à 09H45
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