De l’état d’esprit de Westmoreland à l’état de petit esprit de GW

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C’est un excellent article que publie Derrick Z. Jackson, dans The International Herald Tribune à partir du Boston Globe. Il nous rapporte cette anecdote sur l’état d’esprit de Westmoreland (général commandant les forces US au Viêt-nam jusqu’en 1969), qu’il rapproche de la situation actuelle (les Irakiens à la place des Vietnamiens.

« None of the many newspaper obituaries about General William Westmoreland exhumed one of the most important things he ever said: “The Oriental doesn't put the same high price on life as does a Westerner. Life is plentiful. Life is cheap in the Orient.”

» Westmoreland said that in the Oscar-winning 1974 Vietnam documentary ‘Hearts and Minds.’ The quote so stunned director Peter Davis that he gave Westmoreland a chance to clean it up. In a 1997 guest letter to The Washington Post in response to criticism that he cherry-picked the quote to push his antiwar agenda, Davis said, "±When we filmed the interview, Westmoreland paused after making that statement, yelled ‘Cut!’ and said he wanted a retake because that wasn't how he meant to express himself.

» “"In the second take, the general began saying exactly the same thing but we ran out of film. We then gave him a third chance to amend his remarks — much the way Ted Koppel gave Al Campanis of the Los Angeles Dodgers a chance to change what he was saying about nonwhite baseball players lacking the ‘necessities’ to be managers — and Westmoreland repeated the statement about the ‘Oriental.’ I used the third take, since the statement was most complete.” »

Jackson explique ainsi, par ce mépris de la vie des non-Américains, la “facilité” avec laquelle les Américains agirent dans le sens de la destruction au Viêt-nam. Il la compare à leur comportement actuel en Irak, la similitude va de soi. Ces rappels opportuns expliquent bien des comportements. En général, la critique américaniste les résume par le mot “racisme”, cédant évidemment au conformisme des étiquettes. Le racisme est une dégénérescence agressive ou paranoïaque d’une situation qui est loin d’être critiquable en soi, qui est le sens de l’identité et le sens de la différence. Ce qui caractérise le comportement de Westmoreland et des autres, qui remonte aux origines de l’américanisme, qui trouve certaines explications lumineuses comme celle de Tocqueville, c’est le suprématisme et non le racisme. Le suprématisme implique la notion de supériorité de sa propre identité, c’est-à-dire la supériorité à la place de la différence.


Mis en ligne le 22 juillet 2005 à 13H15