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179629 novembre 2024 ((18H55) – Il est vrai que la “démocratie”, au point où l’on en est de l’avoir tant encensée et si bien honorée, ne mérite que cela : servir de paillasson, d’essuie-pieds à des godasses qui ont foulé pendant des lunes, par monts et par vaux, toutes les boues de toutes les turpitudes humaines ; – en fait, disons plus symboliquement et élégamment, paillassons et essuie-pieds pour lui faire part du sentiment que l’on a d’elle. L’expression “voter avec ses pieds” est donc tout à fait appropriée, pour ainsi dire elle coule de source et ne souffre pas d’abstentionnisme.
Ladite expression fut utilisée durant la Grande Guerre, pour désigner la débâcle-pagaille des armées russes au printemps-été 1917, et l’une ou l’autre mutinerie dans tant et tant d’armées. Au moins, ces débandades se produisaient dans un contexte gigantesque où certains pouvaient trouver un sens. Aujourd’hui, on peut l’utiliser pour l’Ukraine, et alors la folie et l’infamie de ceux qui manipulent cette guerre ne sont rachetées par rien ; elles sont exposées, nues comme un ver, reflets de l’extraordinaire effondrement dans l’abjection, dans la puanteur, dans l’incompétence, dans le mensonge et l’hypocrisie qui caractérisent notre bloc américaniste occidentaliste (aka, bloc-BAO ).
J’exhale toute ce mépris plein de colère à l’occasion d’un texte édité par RT.com (ouvrez l’oeil), mais qui reprend une dépêche de l’agence Associated Press [AP] (ouf, nous sommes couverts, ô censeurs zélés). Il y est conté la situation des désertions “en masse” dans l’armée ukrainienne.
« Les conscrits ukrainiens sont « comme des rats acculés » – un agent de recrutement...
» Les hommes en Ukraine “ont peur” de sortir à cause de la campagne de conscription en cours, a déclaré un habitant de Kiev au Telegraph... »
Le décompte officiel que nous rapporte AP est de 100 000 soldats portés déserteurs, dont la moitié cette année. Mais l’agence de presse US, quittant la route bornée par les autorités officielles d’une administration en son crépuscule, a mené son enquête sur la pointe des pieds et pense que le chiffre de 200 000 est le chiffre-plancher à envisager bien au-delà. AP va jusqu’à rapporter que des unités entières désertent la ligne de front pour s’égayer dans la nature encore zélenkiste.
Enfin, qu’ils se rassurent, ces honteux déserteurs ! Ils font partie d’une immense mise en scène, d’un simulacre hollywoodien, et l’opérateur Zelenski-Biden est le Cecil B. deux Mille de notre temps. En vérité, selon cette notion si surfaite et dépassée, je m’interroge pour savoir comment les post-historiens, ceux d’après le déluge, nous raconteront cette flamboyante épopée et quelle crème ils utiliseront pour faire passer l’énorme simulacre.
Toutes ces manigances me donnent, – c’est une image, – envie de vomir, mais de vomir-bouffe, donc avec cette petite touche de bouffonnerie qui est l’essentiel caractère de notre usine à fous. Il n’empêche : voici le texte et alors, méditez la souffrance et l’angoisse de ces pauvres gens qui sont aux mains d’une bande d’escarpes et de fripouilles.
... Et puis rassurez-vous en attendant, en apprenant qu’entretemps Blinken a installé au département d’État un service chargé d’organiser et de tenir des sessions de thérapie pour soulager les psychologies de ses fonctionnaires secoués par la victoire de Trump.
Car il y a toujours de la “démocratie” quelque part.
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La désertion massive « affame » l’armée ukrainienne et « paralyse » les plans de bataille de Kiev, alors que les troupes fuient par dizaines de milliers, a rapporté vendredi l’Associated Press, citant deux soldats qui ont déserté, ainsi que des avocats et une douzaine de responsables, dont la plupart ont parlé sous couvert d’anonymat.
« Nous avons déjà tiré le maximum de nos gens », a déclaré un officier de la 72e brigade à l’agence de presse américaine, expliquant pourquoi le problème est devenu si grave.
Le bureau du procureur général recense plus de 100 000 soldats accusés de désertion, dont près de la moitié ont démissionné rien que cette année, mais le nombre réel est probablement beaucoup plus élevé, a déclaré l’AP. Il pourrait atteindre 200 000, a déclaré un député à l’agence. Dans certains cas, des unités entières ont fui leurs positions de première ligne, a-t-on dit.
« S’il n’y a pas de fin [au service militaire], cela se transforme en prison – il devient psychologiquement difficile de trouver des raisons de défendre ce pays », a déclaré l’un des déserteurs, dont le nom a été révélé par AP. Il a été inculpé peu après avoir été interrogé.
Plus tôt cette année, Kiev a adopté une réforme radicale du service militaire, espérant qu’elle renforcerait le taux de conscription obligatoire. Les États-Unis pousseraient maintenant le gouvernement ukrainien à abaisser l’âge minimum de la conscription à 18 ans, contre 25 ans actuellement.
La conscription est appliquée brutalement par les officiers et leurs assistants civils. L’un de ces responsables a déclaré que gérer ses cibles ressemblait à « gérer un rat acculé », a rapporté le journal The Telegraph plus tôt cette semaine.
Le dirigeant ukrainien Vladimir Zelenski a signé cette semaine un projet de loi qui lève la responsabilité pénale des primo-déserteurs s’ils se portent volontaires pour retourner se battre.
En juillet 2023, le président russe Vladimir Poutine a averti que la pénurie de main-d’œuvre était le plus gros problème auquel l’armée ukrainienne était confrontée, après l’échec d’une « contre-offensive » menée contre la Russie plus tôt cette année-là.
« Les unités ukrainiennes ont subi d’énormes pertes lors de leurs attaques suicidaires. Des dizaines de milliers de victimes », a-t-il déclaré lors d’une réunion du Conseil de sécurité russe.
« Malgré les raids constants et les vagues incessantes de mobilisation totale dans les villes et villages ukrainiens, le régime actuel constate qu’il devient de plus en plus difficile d’envoyer des renforts sur la ligne de front », a-t-il ajouté. « La réserve de mobilisation du pays s’épuise. »
Zelenski a constamment imputé les revers ukrainiens sur le champ de bataille à une pénurie d’armes données par l’Occident. Pendant ce temps, les responsables russes l’ont accusé de mener une guerre « jusqu’au dernier Ukrainien » au nom des États-Unis.