Bizarre, bizarre… La Palestine du Hamas et l’Irak post-Saddam sur le même pied

C’est une rencontre symbolique des événements et une mesure du succès de la politique moyenne orientale des Américains (des Anglo-Saxons). Hier, les Américains, fidèlement soutenus par leurs amis anglais, ont menacé de couper leur aide à l’Irak sui le gouvernement en formation comprend certains ministres trop marqués par l’activisme chiite. Comme l’on sait, ils viennent de prendre cette même mesure contre l’Autorité Palestinienne à cause de la victoire du Hamas.

Étrange rencontre : après la conquête de l’Irak et l’élimination de Saddam, l’Irak devait devenir un protectorat US. Après la mort d’Arafat, les Palestiniens devaient obéir au doigt et à l’œil. Ce qui doit nous arrêter ici, plus que l’interventionnisme américaniste qui est vieux comme le monde (ou comme l’Amérique) , c’est qu’il soit nécessaire dans ces deux cas qui paraissaient être du “sur mesure” d’effectuer de telles pressions, — d’ailleurs sans aucune garantie de succès.

Les Palestiniens et l’Irak figurent très haut dans les conséquences des erreurs constamment et irrémédiablement catastrophiques de la politique extérieure américaniste.

La médiocrité du personnel américaniste, reflétant cette décadence de la politique US, se reflète dans les piètres arguments évoqués — notamment la lleçon de choses sur le sectarisme — pour menacer Bagdad, régime prétendument “aux ordres”, de la rupture de l’aide.

« The US and Britain are pressuring Iraq's dominant Shia community to relinquish two key ministries in negotiations for a new government, as the country was hit by a wave of bombings that killed at least 24 people.

» The US ambassador to Iraq, Zalmay Khalilzad, warned yesterday that Washington might cut aid to the Iraqis if the new government included sectarian politicians, pointing out that the US had spent “billions” in building up the police and the army.

» ”American taxpayers expect their money to be spent properly. We are not going to invest the resources of the American people into forces run by people who are sectarian,” he said. He singled out the defence and interior ministries, saying they should be in the hands of people “who are non-sectarian, broadly acceptable and who are not tied to militias”. »

Mis en ligne le 21 février 2006 à 08H44