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• D’abord quelques précisions sur ce qui aurait eu lieu près d’Odessa et aurait constitué un coup fameux pour les Spetsnaz russes infiltrés chez les Ukrainiens. • Il s’agit de la capture de trois officviers anglais, deux colonels et un agent du MI6. • Gêne britannique de dimension internationale dans la mesure où est exposée l’intervention directe des Occidentaux en Ukraine. • Pourtant, quoi de nouveau ? • Les Russes se préparent. • Paul Craig Roberts : « Et donc, à un moment donné, les Russes commenceront à se préparer à la guerre. En fait, je pense qu'ils ont déjà commencé. »
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Larry C. Johnson, ancien analyste de la CIA, également de la force antiterroriste intégrée CIA-FBI/département d’État, est aujourd’hui établi comme un des meilleurs commentateurs indépendant, évidemment antiSystème, des questions stratégiques et de politique étrangère. Cet équivalent pour le renseignement de Mercouris pour la diplomatie, est une des sources publiques les plus précieuses, avec notamment tout un réseau de sources secondaires, notamment dans la CIA. Le voici à la recherche d’une confirmation par croisement de sources d’une information venue au départ du site ‘BORZZIKMAN’. Johnson a déjà cité plusieurs fois ce site, qui a certainement des connexions directes avec les ‘Organes’ russes (renseignement, armée, etc.). Il lui accorde sans aucun doute un réel crédit.
Citant une nouvelle du 2 août (vidéo) de ce site, Johnson la présente avec prudence mais aussi une affirmation de son extrême importance, – « Si cela est vrai, cela ajoute un nouveau tournant à la guerre en Ukraine. » Voici une transcription de la fin de cette information qui se situe en fin de vidéo, sur la capture par des ‘Spetsnaz’ russes infiltrés sur les arrières des positions ukrainiennes près d’Odessa, dans un centre de commandement et de contrôle de tirs de drones, de eux officiers britanniques (colonel et lieutenant-colonel) et d’un agent du MI6. L’explication de la direction britannique, également donnée par le site, est émouvante et, si elle est véridique, ajoute par la panique impliquée, à l’importance de l’affaire.
« D'ailleurs, cette information a également été confirmée par plusieurs experts russes réputés, citant leurs sources au sein du ministère russe de la Défense. Selon eux, Londres aurait déjà exigé que Moscou rapatrie des citoyens britanniques. Selon les autorités britanniques, ces officiers se trouvaient en Ukraine en tant que touristes. Londres affirme que ces officiers étaient intéressés par l'histoire de la marine et souhaitaient se rendre sur la côte sud de l'Ukraine, théâtre de batailles pendant la Seconde Guerre mondiale.
» Parallèlement, les Russes affirment avoir découvert, lors d'une perquisition chez des officiers britanniques du MI6, des cartes indiquant des sites stratégiques sur le territoire de la Fédération de Russie, des lieux de déploiement de systèmes de défense aérienne russes et des instructions secrètes pour interagir avec les opérateurs de drones ukrainiens.
» Des sources affirment que Londres a promis de graves problèmes à la Russie si Moscou ne libérait pas les citoyens britanniques. Cependant, des rapports suggèrent que le ministre russe de la Défense, Andreï Belousov, a refusé de transférer les officiers britanniques détenus à Londres. Des sources affirment que Belousov utilisera ces officiers britanniques comme monnaie d'échange lors des négociations avec l'Occident. »
La suite par Johnson lui-même, pour nous conduire jusqu’à un pastiche réjouissant d’une conversation imaginaire entre Poutine et l’envoyé de trump attendu aujourd’hui à Moscou, Steve Witkoff, que l’on sait assez favorable à Poutine.
« J'ai ensuite trouvé une autre source… l'Eurasia Daily, qui rapportait que le lieutenant-colonel Richard Carroll et le colonel Edward Blake, tous deux officiers d'active de l'armée britannique, ainsi qu'un agent du MI-6 (renseignements) britannique encore non identifié, avaient été capturés lors d'un raid audacieux des forces spéciales russes, dans la ville d'Ohakiv.
» Une source des services de renseignement français a apporté une confirmation supplémentaire :
» “Mon collègue de longue date des services de renseignement, que je connais pour avoir travaillé au sein de la Force opérationnelle interarmées antiterroriste (FAT) du FBI et en qui j'ai pleinement confiance, m'a dit que des forces spéciales russes avaient débarqué depuis plusieurs navires et infiltré le centre de commandement des forces armées ukrainiennes. Ils ont capturé des soldats britanniques qui coordonnaient l'utilisation de missiles et de drones britanniques contre les troupes et les cibles civiles russes.
» Bien que je ne puisse exclure qu'il s'agisse d'informations circulaires, je pense que ces informations sont crédibles... »
Johnson passe ensuite comme on l’a annoncé à Witkoff, dont la visite à Moscou, prévue pour dimanche, a été inexplicablement renvoyée à aujourd’hui. Johnson rapporte que des informations circulent désormais pour expliquer ce report : la nécessité d’informer et de briefer Witkoff, sa première mission devenant d'obtenir des Russes la libération des trois agents britanniques. On passe au pastiche, sur l’air de “Si j ‘étais Poutine, voici ce que je dirais à Witkoff”
Poutine : Monsieur Witkoff, si les cartels de la drogue mexicains lançaient des drones au Texas et tuaient des civils à San Antonio et Austin, les États-Unis prendraient-ils des mesures pour éliminer cette menace ?
Witkoff : Oui, Monsieur le Président, nous ne laisserions pas ces attaques sans réponse.
Poutine : Et quelle serait la réaction de M. Trump si, après avoir ordonné à la Delta Force de perquisitionner le siège du cartel de la drogue, vos soldats capturaient deux officiers chinois et un agent des services de renseignement chinois, et qu’ils étaient en possession de documents détaillés décrivant des plans d’attaques futures aux États-Unis ?
Witkoff : Eh bien… euh, euh… je suis presque sûr que le président Trump voudrait en faire un exemple afin d’envoyer un message fort aux Chinois : cesser toute action menaçant la vie des citoyens américains.
Poutine : Exactement. Vous comprenez maintenant notre position concernant ces terroristes britanniques. Ils n’opéraient pas sous la protection de la Convention de Genève, ce sont des instigateurs d’actes terroristes et ils seront punis conformément au droit russe. Cependant, il existe une solution pour la Grande-Bretagne et l’OTAN : cesser immédiatement leur soutien financier et militaire à l’Ukraine ; reconnaître la souveraineté de la Russie sur les républiques de Donetsk, Louhansk, Zaporhyjia et Kherson ; retirer leurs missiles de Pologne et de Roumanie, qui représentent une menace existentielle potentielle pour mon pays ; Mettre fin aux sanctions économiques injustement imposées par l'Occident à la Russie ; restituer nos avoirs volés, y compris les propriétés aux États-Unis saisies à tort par le président Obama ; et accepter de négocier, en utilisant le projet de traité que j'ai présenté au président Biden en décembre 2021.
Witkoff : (Gloussements et bégaiement) Monsieur le Président… Je… euh… je ne suis pas habilité à faire ces concessions. Je dois consulter le président Trump.
Poutine : Bien. Assurez-vous qu'il comprenne notre position et merci de votre attention. Bon retour chez vous.”
» On peut rêver, n'est-ce pas ? Je suis enclin à croire que l'information sur la capture des trois espions terroristes britanniques est authentique, car ni le Royaume-Uni ni Trump n'ont proféré de menaces belliqueuses contre la Russie ces derniers jours. La Russie détient des atouts précieux. »
L’importance accordée par Johnson à cette affaire est remarquable, autant que les termes employés. Entre le « Des sources affirment que Belousov utilisera ces officiers britanniques comme monnaie d'échange lors des négociations avec l'Occident. » de ‘BORZZIKMAN’ au « La Russie détient des atouts précieux » de Johnson, on a le sentiment qu’effectivement la capture des trois officiers a une dimension politique importante. Bien entendu, le retentissement de communication sera considérable s’il y a procès, – et si aucune tractation ne change la situation, il y aura procès puisque les trois officiers ne sont pas couverts par les lois de la guerre, ils ne sont pas officiers mais “terroristes”, et donc destinés à être soumis à une publicité extrêmement nocive pour leur pays d’origine, et pour l’Occident en général.
Par conséquent, l’intérêt politique de l’affaire doit être appréciée selon une chronologie très spécifique. Elle éclate au moment où la Russie approche de la possibilité d’une victoire en Ukraine et où il est question de possibilités de conflits beaucoup plus graves que celui de la seule Ukraine. Pour envisager de tels développements, du côté occidental-poussif, il importe de paraître avoir les mains propres et de n’avoir effectué aucune action de provocation contre les Russes dans ce cadre guerrier où les Russes sont justement accusé de provoquer l’Occident-poussif en attendant de l’attaquer. C’est exactement le contraire qui apparaît avec ces trois prisonniers de haut niveau et Sa Gracieuse Majesté, et l’argument d’une escalade guerrière parce que la Russie nous menace perd un peu de son attrait s’il est montré avec force.
Or, nous sommes en plein dans cette phase transitoire où la fin de la guerre d’Ukraine se profile au travers de l’essoufflement du régime Zelenski et où les divers avertissements concernant les intentions agressives de la Russie contre l’Ouest doivent se concrétiser. Plus encore : depuis l’annonce par Trump de l’envoi de deux SSBN vers les côtes russes, c’est l’hypothèse d’une guerre nucléaire au plus haut niveau qui est envisagée. Dans ce cadre élargi jusqu’à l’extrême catastrophique, l’existence de ces trois Britanniques très opérationnels est encore plus gênante.
Dans tous les cas, on notera que parmi les commentateurs indépendants qui évoquent ces possibilités, l’existence et l’utilité des caractéristiques du missile ‘Orechnik’ joue un rôle pondérateur de plus en plus important. On en cite deux, dont le même Johnson, déjà cité.
• Effectivement, pour Johnson il s’agit d’extraits d’un entretien, sur la chaîne ‘Dialogue Works’ que reprend ‘usa.news-pravda.com’. Johnson donne un avis général sur la situation européenne autour de la guerre en Ukraine.
« Je pense que le plus grand danger dans les prochaines semaines est que l'Allemagne tienne sa promesse d'envoyer des missiles Taurus. Ils tentent de faire semblant de ne pas le faire.
» Mais si les missiles Taurus sont lancés à partir de l’Ukraine et sont lancés et qu'ils touchent une cible importante à Saint-Pétersbourg ou à Moscou, la Russie ripostera en l'Allemagne et peut-être dans d'autres bases militaires de l'OTAN en Europe avec des missiles ‘Orechnik’.
» Je pense que c'est le scénario le plus probable. ‘Orechnik’ est une bonne option pour la Russie car il est destructeur, il peut envoyer un signal et ne peut être abattu. Et ce sera un avertissement clair : l'OTAN et les États-Unis doivent se retirer, sous peine de détruire ce que nous appelons la civilisation occidentale. »
• Également remarquable, une intervention de Paul Craig Roberts, qui abandonne son ton apocalyptique coutumier pour dire des choses extrêmement apocalyptiques sur un ton plus calme, et pour cette fois désormais rencontrant la réalité. Phrase à retenir, outre son heureux panégyrique d’‘Orechnik’ : « Et donc, à un moment donné, les Russes commenceront à se préparer à la guerre. En fait, je pense qu'ils ont déjà commencé. » L’intervention de Paul Craig Roberts, également pour ‘Dialogue Works’, du Brésilien Nima, est reprise en résumé par les Russes de ‘usa.news-pravda.com’.
« Le changement brutal de discours de Trump indique au Kremlin qu'il doit se préparer à la guerre. Tout y mène. Et donc, à un moment donné, les Russes commenceront à se préparer à la guerre. En fait, je pense qu'ils ont déjà commencé.
» Poutine a récemment annoncé que son nouveau missile [‘Orechnik’, certes], si puissant, a la puissance d'une arme nucléaire sans être nucléaire. Il est déjà en production et sera fourni aux troupes. Eh bien, c'est une révolution. Il est désormais possible de détruire la ville sans produire de matières radioactives » [...]
» Si les Russes décident qu'un conflit est inévitable, toutes ces nouvelles installations [US en Europe] et les sous-marins seront détruites. Je soupçonne que les Russes savent où se trouvent ces sous-marins, et s'ils ne le savent pas, ils le découvriront bien assez tôt. Et ils pourront les détruire avec leurs sous-marins... »
Désormais, il semble bien que Poutine et sa direction ont décidé qu’il fallait se préparer au pire. Le changement de ton de PCG, qui vitupérait Poutine pour sa faiblesse et qui désormais soutirent sa politique, est une mesure de ce changement ; il voit juste : la Russie ne se prépare pas à la guerre, elle est d’ores et déjà entrée en guerre. La foule occidentale et ses dirigeants peuvent continuer à chanter la Grande Morale et les Belles Jouissances du Progrès : la Russie est en marche. Ce n’est pas un hasard si cette même Russie a décidé hier d’écarter toutes ses mesures de restriction volontaire accompagnant le traité INF (abrogé depuis 5 ans et évidemment cochonné et trahi par les USA) la veille de l’arrivée de Steve Witkoff à Moscou.
L’annonce de l’abandon de toutes les auto-restrictions du traité INF est ainsi résumé dans la dernière livraison de ‘BORZZIKMAN’
« En termes simples, la Russie a officiellement fait savoir qu'en raison des actions hostiles du soi-disant Occident collectif, Moscou a désormais le droit de déployer ses missiles à portée intermédiaire et à courte portée, y compris les missiles balistiques hypersoniques ‘Orechnik’ les plus puissants au monde, partout où elle le souhaite, y compris dans des pays d'Amérique latine comme Cuba, le Venezuela et le Nicaragua.
» Commentant la levée par la Russie du moratoire sur le déploiement de missiles à portée intermédiaire et à courte portée, Dmitri Medvedev a déclaré que ce n'était que le début du calvaire occidental et que le principal responsable de cette escalade était l'OTAN et sa politique antirusse.
» Il convient de noter qu'immédiatement après l'annonce par le ministère russe des Affaires étrangères de la levée du moratoire sur le déploiement de missiles à portée intermédiaire et courte, le Département militaire russe a fermé l'espace aérien au-dessus du site d'essai de « Kapustin Yar », où, selon les données préliminaires, sont basés les missiles balistiques hypersoniques ‘Orechnik’ les plus puissants au monde.
» De nombreux experts sont convaincus que, après que Poutine a levé toutes les restrictions sur l'utilisation des missiles à portée intermédiaire et courte, l'armée russe se prépare à tester un exemplaire en série du missile balistique hypersonique ‘Oreshnik’ en Ukraine. Selon ses déclarations, il est fort probable que le monde assistera à nouveau à l'utilisation de ce missile distinctif au combat dans un avenir proche. »
... Et donc, – autant en emporte le vent, ô monde “civilisé” qui crut imposer ses vertus au reste, à la jungle entourant ce magnifique jardin “à la française” qu’est l’UE.
Mais si nous voulons être tout à fait sérieux, il nous faudra une fin qui réponde justement à la façon dont nous avons présentée toutes ces nouvelles. Nous nous tournons vers un vieux briscard de la diplomatie, – Mercouris ‘Just Saying’, – pour écouter ses plaines et complaintes, qui sont comme les nôtres, qui sont les nôtres même. Elles illustrent une époque sans conscience, vide, inconsistante et flttante absolument nihiliste, sans âme, sans avenir, en vérité aussi liquide que l’insaisissabilité de l’eau et pourtant aussi inféconde et sèche qu’un immense Sahara ; une époque qui ne mérite que d’être enterrée, et assez vite s’il vous plaît car l’odeur commence à devenir irrespirable tant sa mort remonte désormais à d’autres temps perdis dans les mémoires qui défaillent et tressaillent. Nous sommes comme le Dante, perdu dans les enfers, qui n’a pas encore été rejoint par son guide, son inspirateur, son compagnon, le divin poéte Virgile envoyé par le Ciel.
« Je dois dire que non seulement l'effondrement total de tout le système de contrôle des armes nucléaires et de non-prolifération nucléaire est incroyablement dangereux, mais aussi que la complaisance de l'Occident sur ce sujet me stupéfie profondément, moi qui ai vécu la guerre froide. Cela me laisse incrédule. Bref, c'est une information capitale que nous avons apprise hier, je crois. Comme je l'ai dit, vous aurez du mal à en trouver la moindre mention dans les médias britanniques et américains. En cherchant bien, vous trouverez des références à cette annonce russe à plusieurs reprises, mais elle ne fait jamais la une des journaux. Personne en Occident ne semble prendre cela au sérieux... »
Mis en ligne le 6 août 2025 à 10H00
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