Notes sur une semaine d’hyperdésordre-Système

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Notes sur une semaine d’hyperdésordre-Système

24 septembre 2016 – Par ailleurs (voir le 20 septembre et le 23 septembre), il a été question dans ces colonnes électroniques de déterminer dans quelle mesure nous risquions, notamment avec la Syrie, de voir éclater une Troisième Guerre Mondiale, ou si nous étions déjà dans cette Troisième Guerre Mondiale. Le choix a nettement été fait : nous sommes d’ores et déjà dans “une” Troisième Guerre Mondiale”, mais d’un type original, à la fois hybride et asymétrique, originale et faite d’hyper-communication, avec des domaines en apparence d’importance secondaire venus au premier plan et d’une importance égale sinon supérieure aux aspects géopolitiques du conflit (voir “the LGBT ideology”, qu’il importe de ne pas voir seulement avec le regard d’un étudiant boutonneux comme dans l’ancien temps arrivant devant le grand mur de la maturité sexuelle) ; bref, nous sommes dans une représentation plus classique (“Guerre Mondiale”) d’un phénomène que nous-mêmes observons et suivons depuis plusieurs années, que nous nommons soit “notre Grande Crise générale”, soit “Grande Crise d’effondrement du Système”, etc.

De même, et c’est sur cet aspect de la situation que nous allons nous arrêter, nous avons connu une “folle semaine”, disons du 17 septembre au 24 septembre, préparée par la révélation que le Pentagone avait décidément rompu les amarres avec son Commandant-en-Chef et sa politique catastrophique pour mener seul, sa propre politique catastrophique (avec diverses sous-“politiques catastrophiques” selon les commandements concernés et eux-mêmes plus ou moins en état de “mutinerie”, sans oublier la CIA qui a son originalité propre puisqu’elle parvient à conduire une “politique catastrophique” qui s’exerce contre elle-même, par groupes “militants” et islamistes interposés et arrosés de $millions, sur place en Syrie.) A partir du 17 septembre s’est étalée la “folle semaine” dont nous voulons parler.

(Il est toujours question de la Syrie, mais toujours avec la condition d’y voir plus un symptôme et une manifestation violente, un champ de bataille de la Grande Crise Générale, ou de notre “Troisième Guerre Mondiale” hybride et assymétrique. Comme l’on sait, puisque c’est l’argument principal de notre texte du 23 septembre, la campagne Trump-Clinton US-2016 est un autre champ de bataille, un symptôme et une manifestation violente... Cette étrange “Troisième Guerre de Mondiale” pourrait prétendre au titre original, sans numérotation nécessaire, de “Drôle de Guerre Mondiale”...)

... Effectivement, notre propos est bien de décrire l’extraordinaire désordre, disons même l’hyperdésordre de préférence au chaos, qui s’est manifestée dans le chef de l’action des USA vis-à-vis de la Syrie. Il nous semble cette fois que nous approchons d'une certaine forme de consensus sur un sujet que nous développons depuis des années, et que nous substantivions dès la fameuse interview de 2007 du Général Clark, encore rappelée très récemment. Ce sujet est ceci que l’hyperpuissance des USA n’a aucune organisation, aucun but stratégique précis sinon les variations fumeuses type Wolfowitz-Brzezinski de conquête d’un monde d’ores et déjà conquis par l’américanisation depuis le temps de la denière partie de la Guerre froide (les années1970, sans nul doute). Depuis 9/11, nous voyons cette domination effective de l’américanisation se déstructurer et se dissoudre en une sorte de magmas infect et informe, de désordre puis d’hyperdésordre, ce magmas qui a fini par infecter le cœur même de la politique quotidienne et interne des USA, sa structure de commandement, la légitimité de ce commandement, etc., – ce dont notre “folle semaine” fut une démonstration éblouissante. Il s’agit bien de l’hyperparalysie et l’hyperimpuissance de l’hyperpuissance US célébrée en d’autres temps nostalgiques par Hubert Védrine (l’expression d’“hyperpuissance” est apparue dans la bouche du ministre français des affaires étrangères en 1998).

Mutinerie à Washington

Pour avoir une description générale de la situation de cette “folle semaine”, nous faisons appel à Alastair Crooke, que nous avons souvent cité dans dedefensa.org. Expérimenté (MI6 et Union européenne), formidable connaisseur des affaires moyenne-orientales et surtout esprit complètement indépendant (voir son site Conflict Forum), sérieux et mesuré à la fois, Crooke représente la voix idéale pour nous donner une vision que nous qualifierions d’objective de cette période, – ou plus et mieux encore, une vision que nous jugerions représentative de la vérité-de-situation.

Nous citons ici les deux dernières “questions-réponses” d’une interview donnée à RT le 23 septembre. On observera que la “mutinerie” du département de la défense (DoD) est aujourd’hui quasiment un événement officiel ; que la presse-Système n’en parle guère n’a strictement aucune importance dans la situation de la communication autour de cette affaire. Les réseaux et médias de la presse-antiSystème, ou proches d’elle, ont désormais conquis une crédibilité qui structure différemment l’effet et l’orientation du système de la communication : on doit peu à peu sentir les effets de cette situation nouvelle...

RT: « Even if there was no outside influence, would it really be solved in months? »

Alastair Crooke: « I think quite clearly there is very little prospect of a ceasefire coming out of these talks. Firstly, because the Defense Department effectively rebelled against the president’s authority who said “we may or we may not comply with the ceasefire”. First of all, there is a mutiny in Washington. Secondly, they don’t control the forces on the ground. So, how could they implement a ceasefire… in these terms? I think we will have a turbulent time through the American elections and then we will have to see after the American elections whether it is possible. At the same time we will probably see Ukraine heating up because these are really paired conflicts in a sense. An outcome that is satisfactory in Syria could make a big impact in resolving the Ukraine problem, too. But more than likely we’ll see both heat up. »

RT: « The trust between US and Russia took a major blow over the past week with American coalition planes hitting the Syrian army and the Humanitarian Aid convoy being hit. Do you think there's still a chance for cooperation? »

Alastair Crooke: « I think it is very clear that the attempt to have a détente, and after all this is not the first president to try and attempt a détente with Russia. Eisenhower was the first and that was sunk by the CIA and the Gary Powers incident [dde.org : voir le 26 juillet 2016]. What we are seeing now is the sinking of President Obama’s attempt at a détente with Russia. He is facing a concerted opposition of the Department of Defense, the CIA, the New York Times, Washington Post and the Democratic candidate. Can he prevail against that? I don’t think so. From what we’ve just seen, it is not likely. So, all this noise and accusations are basically about America trying to get advantage back out of an unpromising situation. Just as we saw during the MH17 incident in Ukraine, immediately going and accusing Russia of being behind it before the facts were known, before any investigation was made. We see the same thing here, going straight online saying, of course, Russia is responsible for everything that has happened. This is just the war of narratives that the West is very good at because it controls completely the mainstream media. »

Interprétation de la “folle semaine”

D’une façon plus détaillée, en rappelant les divers événements de la période (successivement : l’attaque-“erreur” de l’USAF sur Deir Ez-Zor, l’épisode-Power de l’ONU, l’“attaque” contre le convoi humanitaire de l’ONU), le Saker-US publie le 23 septembre un texte qui donne une appréciation qui nous convient tout à fait de “la folle semaine”. Il y est question de l’hyperdésordre américaniste, de l’impuissance de la Maison-Blanche à exercer la moindre ébauche de contrôle sur la situation du point de vue de ses propres services, par conséquent il y est question de ce que nous-mêmes apprécions comme la complète délégitimation du président des Etats-Unis ; ou plutôt, pour la séquence, la confirmation de ce qui est pour nous un fait probant depuis un certain temps, sinon d’ailleurs durant l’essentiel de son mandat... Ce n’est pas Obama qui a créé le désordre de Washington, s’il l’a incontestablement aggravé, mais le désordre qui est la substance même de la situation washingtonienne depuis des années, dans tous les cas depuis 9/11.

Le Saker-US nous rapporte l’estime où les Russes tiennent désormais leurs “partenaires” US à l’aide d’un mot russe dont la traduction approximative serait “incapable de signer et d’appliquer un accord”, et dont il nous dit que s’il reste “poli” le mot est d’une force extrême parce qu’il « implique non seulement une tromperie délibérée, mais aussi l’incapacité de parvenir un accord et de le respecter ». Pour s’expliquer conjoncturellement de cette situation, notamment en désignant la circonstance qui aggrave cette faiblesse américaniste, l’auteur se réfère essentiellement à la situation électorale pesant de tout son poids sur la direction américaniste, notamment l’état catastrophique d’Hillary Clinton dans sa personne même, et la possibilité aujourd’hui bien réelle d’une victoire de Trump. Cette analyse nous convient également, d’autant qu’elle va dans le sens de ce que nous jugeons éventuellement possible, et aussi désirable certes, qui est le rapprochement des deux situations (la Syrie et les élections USA-2016), ou des deux “fronts” de la “Guerre Mondiale” en cours.

(Pour nous, bien entendu, cette circonstance n’est effectivement que conjoncturelle, aggravant et portant à un point d’incandescence et de paroxysme la situation structurelle d’hyperdésordre US. Il y a déjà eu des points “d’incandescence et de paroxysme”, mais chaque nouvelle séquence renforce l’intensité et l’incandescence du paroxysme tandis que le corps même du système de l’américanisme, constamment affaibli par ces attaques répétées, oppose de moins en moins de résistance et voit sa situation structurelle s’aggraver.)

Le Saker-US : « The latest developments in Syria are not, I believe, the result of some deliberate plan of the USA to help their “moderate terrorist” allies on the ground, but they are the symptom of something even worse: the complete loss of control of the USA over the situation in Syria and, possibly, elsewhere... [...]

» ... Needless to say, following such a brazen provocation the cease-fire was dead.  The Russians expressed their total disgust and outrage at this attack and openly began saying that the Americans were  “недоговороспособны”.  What that word means is literally “not-agreement-capable” or unable to make and then abide by an agreement.  While polite, this expression is also extremely strong as it implies not so much a deliberate deception as the lack of the very ability to make a deal and abide by it.  For example, the Russians have often said that the Kiev regime is “not-agreement-capable”, and that makes sense considering that the Nazi occupied Ukraine is essentially a failed state.  But to say that a nuclear world superpower is “not-agreement-capable” is a terrible and extreme diagnostic.  It basically means that the Americans have gone crazy and lost the very ability to make any kind of deal.  Again, a government which breaks its promises or tries to deceive but who, at least in theory, remains capable of sticking to an agreement would not be described as “not-agreement-capable”.  That expression is only used to describe an entity which does not even have the skill set needed to negotiate and stick to an agreement in its political toolkit.  This is an absolutely devastating diagnostic. [...]

» What happened in Syria is painfully obvious: the Pentagon sabotaged the deal made between Kerry and Lavrov and when the Pentagon was accused of being responsible, it mounted a rather crude false flag attack and tried to blame it on the Russians. All this simply goes to show that the Obama Administration is in a state of confused agony.  The White House apparently is so freaked out at the prospects of a Trump victory in November that it has basically lost control of its foreign policy in general and, especially, in Syria.  The Russians are quite literally right: the Obama Administration is truly “not-agreement-capable”... [...]

» ...Obama and Co. now have their hands full with trying to hide Hillary’s health and character problems and right now they probably can think of only one thing: how to survive the upcoming Hillary-Trump debate.  The Pentagon and the Department of State are mostly busy fighting each other over Syria, Turkey, the Kurds and Russia.  The CIA seems to be fighting itself, though this is hard to ascertain.

» It is likely that some kind of deal with still be announced by Kerry and Lavrov, if not today, then tomorrow or the day after.  But, frankly, I completely agree with the Russians: the American are truly “not-agreement-capable” and at this point in time, both the conflict in Syria and the one in the Ukraine are frozen.  I don’t mean “frozen” in the sense of “no fighting”, not at all, but I do mean “frozen” in the same of “no major developments possible”.  There will still be combats, especially now that the Wahabi and Nazi allies of the USA feel that their boss is not in charge because he is busy with elections and race riots, but since there is no quick military solution possible in either one of these wars, the tactical clashes and offensives will not yield any strategic result.

» Barring an election-canceling false flag inside the USA, like the murder of either Hillary or Trump by a “lone gunman”, the wars in the Ukraine and Syria will go on with no prospects of any kind of meaningful negotiations.  And whether Trump or Hillary get into the White House next, a major “reset” will take place in early 2017.  Trump will probably want to meet Putin for a major negotiations session involving all the key outstanding issues between the USA and Russia.  If Hillary and her Neocons make it into the White House then some kind of war between Russia and the USA will become almost impossible to prevent. »

Soltenberg, Lavrov, RT et le convoi de l’ONU

On observera également un point de vue technique intéressant, qui est la façon dont le parti antiSystème (les Russes, la presse antiSystème, etc.) a réussi à retourner complètement la narrative aussitôt servie par les zombies-Système US (Kerry en tête) d’une responsabilité russe, ou syrienne, dans l’attaque du convoi humanitaire de l’ONU. Joaquim Flores, de Fort-Rus.com, reconstitue, le 22 septembre, la bataille de communication qui a eu lieu à cette occasion, et où, manifestement, les Russes se sont montrés très à leur aise face à un adversaire qui avait aussitôt déclaré la responsabilité russe sans la moindre précaution, sans la moindre préparation. Même dans l’art du simulacre, le système de l’américanisme perd complètement le contrôle de son action et introduit un désordre qui lui fait grand préjudice.

Un des aspects les plus impressionnants de cette bataille a été la déclaration du Secrétaire Général de l’OTAN, après une rencontre avec le ministre russe Lavrov à l’ONU. Normalement, Soltenberg aurait dû immédiatement suivre la position US (accusation antirusse), et éventuellement éviter de rencontrer Lavrov. Enfin, il n’aurait pas dû faire, normalement répétons-le, cette déclaration où il s’abstient de prendre position, à RT rien de moins, sortant de chez Lavrov... On n’a pas dû aimer, à Washington, c’est-à-dire dans l’hypothèse où l’on s’est aperçu de quelque chose.

« “The attack on the humanitarian convoy is morally totally unacceptable and it’s a blatant violation of international law,” Stoltenberg said in a brief interview to RT’s Ilya Petrenko, as he emerged from the meeting with Russian Foreign Minister Sergey Lavrov on the sidelines of the 71st UN General Assembly session in New York on Wednesday.

» However, the NATO chief refrained from accusing any side of perpetrating the attack. “I will not speculate about that. It’s important to get the facts and to find out how this could happened, but I won’t speculate,” he said, praising the talks with Lavrov as a “frank” and “useful” meeting. “It just underlines importance of an effective ceasefire, unhindered access for aid workers and, of course, lasting and sustainable political negotiated peaceful solution to the crisis in Syria,” he added, speaking of necessity to galvanize the stalled reconciliation process in Syria. »

Fort-Rus.com détaille dans son texte cette “bataille de narrative” (même si l’une des narrative, – devinez laquelle, – recèle une vérité-de-situation) où les Russes ont manœuvré avec habileté, et surtout, avec dans leur musette divers documents pulvérisant la thèse US, y compris certains qu’ils ont dû réserver pour des entretiens  en tête-à-tête. Surtout, de l’autre côté, ce fut l’improvisation, l’absence de coordination puisqu’il semble qu’à nouveau ce soit le Pentagone qui ait agi de sa propre initiative dans cette affaire du convoi de l'ONU, bref à nouveau le désordre. Il en résulta une intense confusion là où aurait dû régner l’harmonie antirusse, du type de celle qui suivit la destruction du MH-17 au-dessus de l’Ukraine, en juillet 2014.

...Mais nous ne sommes plus en 2014. Le temps a passé, et la situation des USA et du bloc BAO s’est considérablement aggravée. Dans le domaine du simulacre et du montage, cela se sent également, et l’on dirait même que c’est surtout dans ce domaine que cela se sent. Ci-dessous, on trouve deux extraits de l’article de Fort-Rus.com du 22 septembre, et entre les deux extraits de très nombreux détails sur cette “bataille de communication” qui restera effectivement un “cas d’école” pour les étudiants qui veulent s’instruire en matière de stratégie militaire de la communication et des médias.

« In a surprising turn of events, Russia struck back at the US and the western media disinformation campaign, causing NATO to back off  from claiming that Russia or Syria was responsible for the attack on the Red Crescent aid convoy destroyed earlier this week. This became evident after the public statement of NATO Secretary General Jens Stoltenberg on Wednesday, September 21, in comments to media following an ad-hoc meeting with Russian FM Sergei Lavrov... [...]

» All of these developments, as confusing and multifaceted as they are – and indeed because they are as such – grant to Russia the strategic advantage at this stage. The US’s media campaign reflects a clearly defensive posture and a position of messaging uncertainty. At this point it can only speak to the ever shrinking western audience which relies on the MSM as its sole source of information. It is relying on the Reuters/AP model as stenographers of western institutional power, which now has fewer total readers among westerners than the so-called ‘alternative media’, which in fact has a larger combined market-share. What complicates this further, is that this demographic is nevertheless war-weary and unwilling to support an increase of military action, ‘kinetic’ or otherwise.

» Russia has several media/evidentiary counter-moves ready to deploy that will effectively neutralize the US's coming claims, regardless of which track the US takes. Russia's media counter-offensive surrounding this week’s stunning series of events will no doubt be one of the many case studies for media/military strategy students for a generation to come. »

Le “déchaînement du Système”

Jamais on ne vit un tel spectacle, assurément, dans le cas d’une administration qui est si nettement sur la fin, qui n’a plus aucun espoir de rien entreprendre de durable et qui devrait s’employer à conclure à la gloire du président bien-aimé ce qui reste encore en train. On aurait dit que les USA voulaient repartir pour une nouvelle croisade, l’éternel “Assad Must Go”, comme s’ils avaient des mois et des mois de sottises et de tromperies devant eux. La vérité est tout autre, car il y a effectivement une autre façon d’expliquer cette étrange envolée à quelques semaines de la perte totale et constitutionnelle de légitimité du président : le fait fort simple que plus personne n’obéit à plus personne dans l’administration Obama...

Ainsi, ce qu’il y a d’extraordinaire dans la situation de cette étrange semaine, c’est bien que plus personne n’hésite plus à manœuvrer à ciel ouvert, sans souci des consignes ou des orientations du Commandant-en-Chef. En effet et alors qu’on sait désormais d’une façon proche de l’évidence que l’USAF et Central Command ont monté d’eux-mêmes l’attaque-“erreur” de Deir Ez-Zor qui pulvérise le cessez-le-feu signé par Kerry et soutenu pa Obama, le fait qu’il y ait eu une réunion Obama-Kerry-Carter quelques heures avant cette attaque apparaît extraordinaire dans cette hypothèse ; cette rencontre ne pouvait être que pour “recadrer” le Pentagone, et le Pentagone y répondit par ce qu’on sait parce que le Pentagone s'en fout... Pourtant, Carter, pas plus que ses généraux qui sont tous des créatures politiques, ne sont des héros capables de prendre un tel risque ; c’est alors qu’Obama n’est plus un risque, ou bien, plus simplement dit, qu’il est un risque infiniment moins grave que le Système et la pression que ce Système exerce sur tous les zombies-Système de la direction washingtonienne.

Ce que nous voyons se dérouler sous nos yeux, c’est, à l’image du “déchaînement de la Matière” dont il est né, le déchaînement du Système. C’est dans cette sorte d’occurrence, avec sa surpuissance chauffée à blanc, qu’il est à la fois le plus irrésistible et le plus stupide, et qu’il est alors bien proche de transmuter sa surpuissance en autodestruction.

Comme disait PhG : « Ah, Guénon, si je pouvais vous amender un peu, rien qu’un peu et vraiment peu de chose, avec l’un et l’autre qualificatif rien de plus, même au prix d’un peu plus de lourdeur !  “On dit même que le diable, quand il veut, est fort bon théologien; il est vrai, pourtant, qu’il ne peut s’empêcher de laisser échapper toujours quelque bouffonne et colossale sottise, qui est comme sa signature...” » Nous y sommes.

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