Les militaires n’étaient pas loin

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Un autre d’aspect du “coup d’Etat postmoderne” de la NIE 2007 est le rôle des militaires (9 des 16 agences formant la “communauté du renseignement” qui a réalisé et publié le NIE 2007 sont contrôlées par le Pentagone). La même dépêche AFP à laquelle nous nous attachons dans la note précédente rappelle ceci:

«The US military also increasingly has taken its own tack since the ouster of Donald Rumsfeld as defense secretary, quietly but firmly distancing itself from White House saber rattling on Iran.

»The tough talk reached a peak with President George W. Bush's warning on October 17 of the threat of “World War III” if Iran acquires the knowledge to make nuclear weapons, language reminiscent of US rhetoric leading up to the Iraq invasion.

»Vice President Dick Cheney followed up days later, telling a Washington think tank: “We will not allow Iran to have a nuclear weapon.”

»But Admiral William Fallon, the head of the US Central Command, complained in a newspaper interview that incessant press speculation about military action was harming efforts to bring Iran onto a more positive path.»

Nous avions signalé cette intervention de Fallon dans le Financial Times du 13 novembre. De même que dans la dépêche citée, nous mettions également en parallèle, pour les opposer de manière significative, l’interview de Fallon et les déclarations de GW Bush sur la Troisième Guerre mondiale, dans notre rubrique Journal, dans notre Lettre d’Analyse de defensa & eurostratégie du 25 novembre 2007. Voici l’extrait :

«La crise iranienne est l’occasion de la mise en évidence de désaccords et de confrontations extraordinaires au sein de l’establishment de la sécurité nationale à Washington, – ainsi tend-elle à sortir du schéma de “la guerre contre la terreur”

»Que peut-on conclure, à comparer deux événements si proches? D’une part, cette déclaration du président des Etats-Unis, annonçant le 17 octobre que l’évolution iranienne (concernant le développement de ses capacités nucléaires) risquait de conduire à la Troisième Guerre mondiale («...if you’re interested in avoiding World War III, it seems like you ought to be interested in preventing them [the Iranians] from have the knowledge necessary to make a nuclear weapon»); d’autre part cette déclaration, le 12 novembre au Financial Times, de l’amiral Fallon, commandant de Central Command dont dépend le théâtre iranien: «[W]hile dealing with Iran [is] a challenge, a strike [is] not in the offing. None of this is helped by the continuing stories that just keep going around and around and around that any day now there will be another war which is just not where we want to go.» Traduisons en termes clairs: Fallon dit que les déclarations annonçant une guerre avec l’Iran, y compris d’un Président qui parle de la Troisième Guerre mondiale, sont irresponsables et inexactes puisque rien de semblable n’est préparé. Fallon est toujours en place, à Central Command, – le président aussi, à la Maison-Blanche. (…)»


Mis en ligne le 11 décembre 2007 à 05H53