Le très haut prix de la très Longue Guerre

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De nouvelles évaluations et estimations ont été faites sur le coût direct des opérations faites depuis le 11 septembre 2001 dans le cadre de ce que Washington nomme “la Longue Guerre” (“the Long War”), ou “la Grande Guerre contre la Terreur” (GWOT). Il s’agit d’évaluations faites par un organisme officiel, le Congressional Research Service, dans un rapport daté du 28 juin et dont l’existence et le contenu sont révélés sur le site Danger Room le 6 juillet.

Comme on peut s’y attendre, les coûts ont notablement augmenté, passant pour la seule guerre en Irak de $8,7 milliards à $12 milliards par mois entre 2006 et 2007. Le rapport du CRS estime que la GWOT, ou Longue Guerre, atteindra en 2017 un coût de $1.400 milliards depuis le 11 septembre 2001. Le site Danger Room résume les données essentielles du rapport :

«It's not just the troops that are surging. War costs are up for American operations in Iraq and Afghanistan — way up, more than a third higher than last year. In the first half of this fiscal year, the Defense Department's “average monthly obligations for contracts and pay is running about $12 billion per month, well above the $8.7 billion in FY2006,” says a new report, obtained by Danger Room, from the non-partisan Congressional Research Service.

»Additional war costs for the next 10 years could total about $472 billion if troop levels fall to 30,000 by 2010, or $919 billion if troop levels fall to 70,000 by about 2013. If these estimates are added to already appropriated amounts, total funding about $980 billion to $1.4 trillion by 2017.»

Ces estimations doivent être appréciées comme très restrictives et très modérées. D’une part, comme on l’a noté, elle prennent en compte seulement les coûts directs de la guerre, — qui peuvent être quasiment multipliés par deux si l'on prend en compte les conséquences indirectes sur la programmation, sur l’évolution budgétaire inflatoire du Pentagone et sur l’endettement fédéral, etc. Elles prennent en compte la situation passée et nullement la dynamique inflatoire constamment en augmentation. A cet égard, l’indication la plus intéressante est certainement l’augmentation réelle constatée dans les dépenses mensuelles en Irak entre 2006 et 2007.


Mis en ligne le 7 juillet 2007 à 10H41