Êtes-vous sûrs que le successeur de GW ne peut pas être pire que GW ?

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Commençons par la dure réalité à venir, celle de 2008 dont tant d'Européens à l'esprit libéral et au coeur transatlantique attendent tant de miraculeuses nouvelles :

«The best that can be said about the upcoming presidential election is that in January 2009 President George W. Bush and Vice President Richard Cheney will be out of office. It is tempting to believe that their successors couldn't be worse.

»Yet only the “second tier” 2008 aspirants offer a clear break with the Bush administration's disastrous policy of promiscuous war-making. Rep. Ron Paul (R-Texas) voted against the Iraq war and has forthrightly denounced the Bush administration's failures. On the Democratic side, Rep. Dennis Kucinich (D-Ohio) and former Sen. Mike Gravel (D-Alaska) have sharply criticized the interventionist philosophy behind the Iraq debacle; Gov. Bill Richardson (D-N.M.) also has called for withdrawal from Iraq. Former Sen. John Edwards (D-N.C.) now admits that his vote for war was a mistake.

»In contrast, Sen. John McCain (R-Ariz.) seems more hawkish than President Bush. Former New York City Mayor Rudy Giuliani acts as if his steadfast demeanor on 9/11 justifies making ignorant, belligerent policy pronouncements today. The true convictions of Sen. Hillary Clinton (D-N.Y.) are unknown: she has shamelessly shifted from defiant hawk to moderate dove.

»Even more disappointing are former Gov. Mitt Romney (R-Mass.) and Sen. Barack Obama (D-Ill.), two of the leading ''new faces'' in the campaign. Both have contributed articles to Foreign Affairs, the nation's premier foreign policy journal. In doing so, both have demonstrated why they should not be elected president.»

Le début du texte de Doug Bandow, sur Antiwar.com ce jour ne laisse guère d’espoir pour la succession de GW. La situation extraordinaire des USA est que l’essentiel de l’establishment mesure la catastrophe engendrée par la politique de GW et ne semble capable de proposer que la même politique, sinon plus dure encore, — mais qui réussira, bien sûr, et portera haute et ferme la lumière de la démocratisation américaniste du monde, — par le fer et par le feu.

C’est une singulière situation psychologique, une sorte d’impuissance presque absolue à concevoir autre chose que la physique de la force dans la formulation de la politique extérieure. Même les politiques pangermanistes, de Guillaume à Hitler, avaient en un sens plus de sens, plus de justification, notamment par des notions territoriales de conquête ou de (re)conquête qui paraissaient donner une cohérence à une aventure qui avait sa logique, même si l’aventure était par ailleurs détestable et condamnable. Dans le cas américaniste, les faits ne cessent de démontrer la profonde inefficacité, la bêtise complète et l’inefficacité évidente de la politique de brutalité et de coercition US, alors qu’il a été par ailleurs montré (durant les années de Guerre froide) qu’avec un peu de retenue et d’habileté, on soumet mieux et sans risque ni coûts excessifs, par la seule influence et la subversion psychologique, tant de pays qui ne demandent qu’à monter toute leur allégeance contre une apparence de respect.

Il y a là un profond mystère, comme si la puissance déchaînée des USA impliquait que la politique n’est justifiable et concevable que par le paroxysme aveugle. Du point de vue humain, le cas nous paraît par contre plus évident : tous ces gens, de psychologies faibles parce qu’issus d’un système de communication qui nivelle les candidatures dans ce sens, sont tous gouvernés par la vanité ; ils ne valent que dans la mesure où la brutalité du système leur donne l’impression d’exister.


Mis en ligne le 29 juin 2007 à 17H55