Robert Gates apparaît comme le principal opposant à l’attaque de l’Iran dans l’administration US, — avec le soutien du Congrès ?

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Dans le même article du Times annonçant que Tony Blair se prononce contre l’attaque de l’Iran, on trouve des observations très intéressantes sur la situation à Washington par rapport à cette attaque.

Il semble qu’on puisse désormais tenir pour acquis que Robert Gates est, au sein de l’administration GW Bush, un opposant résolu à une attaque. C’est gênant, parce que le département de la défense est tout de même concerné au premier chef par un tel projet. Une précision de l’article («One senior adviser to Mr Gates has even stated privately that military action could lead to Congress impeaching Mr Bush») semble indiquer que le Congrès réagirait avec force à une attaque de l’Iran et, surtout (la précision du propos et l’identification de la source nous font penser cela), qu’il soutient Gates dans sa position d’opposition. On pourrait voir dans tout cela une confirmation de la version selon laquelle le groupe modéré Baker-ISG qui s’oppose à GW Bush a réussi à imposer Gates en novembre dernier et que Gates (qui a participé à la rédaction du rapport de l’ISG sur l’Irak) continue à agir en tant que tel, comme représentant de cette “opposition” au sein de l’administration.

L’article du Times donne d’autres précisions sur les comparses (Rice, Hadley), dont l’avis compte mais qui ne sont pas d’un poids décisif. Leurs positions sont le plus souvent d’opportunité. Si les indications du Times sont justes, cela signifie que la situation à Washington est effectivement très partagée.

«But there are deep fissures within the US Administration. Robert Gates, the Defence Secretary, who has previously called for direct talks with Tehran, is said to be totally opposed to military action.

»Although he has dispatched a second US aircraft carrier to the Gulf, he is understood to believe that airstrikes would inflame Iranian public opinion and hamper American efforts in Iraq and Afghanistan. One senior adviser to Mr Gates has even stated privately that military action could lead to Congress impeaching Mr Bush.

»Condoleeza Rice, the Secretary of State, is also opposed to using force, while Steve Hadley, the President’s National Security Adviser, is said to be deeply sceptical.

»The hawks are led by Dick Cheney, the Vice-President, who is urging Mr Bush to keep the military option “on the table”. He is also pressing the Pentagon to examine specific war plans — including, it is rumoured, covert action.»


Mis en ligne le 23 février 2007 à 08H53