Yamamah et la suite : il est bien possible qu’on aille devant les tribunaux

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A la suite de la décision inspirée par le gouvernement britannique (Tony Blair himself) d’interrompre l’enquête de corruption dans le cadre des contrats Yamamah, il semble que des actions légales vont être entreprises. La principale référence pour ces actions devrait être l’Article 5 de la convention de l’OCDE sur la corruption dans les transactions commerciales, signée en 1998 (“ OECD Convention on Combating Bribery of Foreign Public Officials in International Business Transactions”). Cet article stipule ceci :

«Investigation and prosecution of the bribery of a foreign public official shall be subject to the applicable rules and principles of each Party. They shall not be influenced by considerations of national economic interest, the potential effect upon relations with another State or the identity of the natural or legal persons involved.»

• Deux ONG, The Corner House (une association bénévole pour la justice sociale et environnementale) et le groupe activiste Campaign Against Arms Trade (CAAT) ont chargé une société d’avocats, Lawyers, Leigh Day & Co, d’envoyer une lettre au directeur du Serious Fraud Office (SFO), à l’Attorney Général Goldsmith et au Premier ministre Blair pour les aviser de leur intention de les assigner en justice si des explications satisfaisantes ne leur sont pas données. Si, d’autre part, aucune réponse ne leur est parvenue le 2 janvier 2007, la plainte sera déposée.

• L’OCDE prend la chose au sérieux et n’entend éventuellement pas rester inactive, — ceci, selon le Guardian du 19 décembre :

«Professor Mark Pieth, head of the Organisation for Economic Cooperation and Development (OECD) working group on bribery, said concerns about the UK's compliance with anti-bribery rules had “significantly increased” in the wake of last week's decision by the attorney general to drop the investigation. And he repeated that the only legitimate reason for such a prosecution to be dropped was if there was no chance of a successful conviction.

»Professor Pieth told the BBC that the OECD would “want to know from the UK exactly what happened” — with a range of penalties ranging up to political interventions still possibly on the cards.»

• Le groupe libéral britannique a demandé le 18 décembre que le gouvernement rende public un rapport de 1992 du National Audit Office’s (NAO) sur les contrats Al Yamamah, — le seul rapport du NAO qui n’ait pas été rendu public à ce jour. Le président des libéraux, Sir Menzies Campbell, a déclaré: «Parliament is entitled to see any report commissioned in its name. There is no reason why this report should be treated any differently. Before the House rises for the Christmas recess, Parliament is also entitled to a much better explanation for the decision to drop the BAE investigation.»


Mis en ligne le 22 décembre 2006 à 14H13