“On-va-ga-gner”…

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Les indices s’accumulent pour nous signaler que le président des Etats-Unis est en pleine forme et qu’il entend bien déterminer une politique et une stratégie de victoire complète en Irak. Des indications se sont répandues ce week-end annonçant le déploiement prochain, au Koweït, d’une brigade (3.500 hommes) de la 82ème division aéroportée. Cette unité formerait un élément d’un renforcement général des forces US en Irak, notamment à Bagdad, pour y rétablir l’ordre et reprendre le contrôle de la capitale. Le Pentagone racle ses fonds de tiroir pour trouver d’autres unités, pour que le renforcement final et victorieux ait tout de même l’air d’un vrai renforcement.

Un signe convaincant de cet étrange élan nouveau vers une sorte de victoire mythique et rêvée, au milieu du chaos irakien, c’est l’enthousiasme retrouvé des néo-conservateurs pour G.W. Bush. «“We're Going to Win” — The president finally has a plan for victory», voilà le titre de l’article de tête du Weekly Standard en date du 25 décembre. Cet article de Fred Barnes, l’un des rédacteurs en chef de l’hebdomadaire, est marqué d’un ton triomphant très caractéristique. L’enthousiasme de GW Bush a gagné les néo-conservateurs, — ou bien c’est le contraire, qu’importe…

«It turns out you only have to attend a White House Christmas party to find out where President Bush is headed on Iraq. One guest who shook hands with Bush in the receiving line told him, “Don't let the bastards get you down.” Bush, slightly startled but cheerful, replied, “Don't worry. I'm not.” The guest followed up: “I think we can win in Iraq.” The president's reply was emphatic: ''We're going to win.'' Another guest informed Bush he'd given some advice to the Iraq Study Group, and said its report should be ignored. The president chuckled and said he'd made his position clear when he appeared with British prime minister Tony Blair. The report had never mentioned the possibility of American victory. Bush's goal in Iraq, he said at the photo-op with Blair, is “victory.”

»Now Bush is ready to gamble his presidency on a last-ditch effort to defeat the Sunni insurgency and establish a sustainable democracy in Iraq. He is prepared to defy the weary wisdom of Washington that it's too late, that the war in Iraq is lost, and that Bush's lone option is to retreat from Iraq as gracefully and with as little loss of face as possible. Bush only needed what his press secretary, Tony Snow, called a “plan for winning.” Now he has one.»

Bla bla bla… Suit une longue description du plan-miracle de GW. Les USA reviennent. La cavalerie va arriver. John Wayne va entrer dans Bagdad. Tout est prêt pour consommer la défaite, — au moins cela est sûr — de l’Iraq Study Group (ISG) et de son rapport-miracle. Sans doute assiste-t-on aujourd’hui aux dernières lueurs des dernières espérances de sauver ce qui pouvait l’être encore de l’aventure irakienne. Washington s’avance résolument, sous la poigne décidée de GW, sur la voie du désastre total.


Mis en ligne le 18 décembre 2006 à 07H55