GW admet que les choses ne vont pas absolument bien en Irak et que cela a peut-être un impact sur les élections US

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GW Bush vient de donner une interview télévisée à George Staphanopoulos, de ABC.News. Des extraits de cette interview sont publiés dans un texte de Ed O-Keefe, sur le site ABC.News, ce 18 octobre.

Deux domaines sont notamment abordés : la comparaison de la situation en Irak avec celle du Viet-nâm et la perception que les élections mid-term (7 novembre) sont devenues un “référendum sur la guerre”.

«Stephanopoulos asked whether the president agreed with the opinion of columnist Tom Friedman, who wrote in The New York Times today that the situation in Iraq may be equivalent to the Tet offensive in Vietnam almost 40 years ago.

»“He could be right,” the president said, before adding, “There's certainly a stepped-up level of violence, and we're heading into an election.”

»“George, my gut tells me that they have all along been trying to inflict enough damage that we'd leave,” Bush said. “And the leaders of al Qaeda have made that very clear. Look, here's how I view it. First of all, al Qaeda is still very active in Iraq. They are dangerous. They are lethal. They are trying to not only kill American troops, but they're trying to foment sectarian violence. They believe that if they can create enough chaos, the American people will grow sick and tired of the Iraqi effort and will cause government to withdraw.”

»Bush said he could not imagine any circumstances under which all U.S. troops would be withdrawn from Iraq before the end of his presidency.

»“You mean every single troop out? No,” he told Stephanopoulos.

(…)

»When asked whether the midterm elections are a referendum on Iraq, the President replied, “I think they're a referendum, from my perspective, which is kind of like your perspective, which is the Washington perspective, based upon: who best to secure this country from further attack and who best to help this economy continue to grow. The truth of the matter is, as you well know, most elections are very local elections. Sometimes those issues are salient, but sometimes there's other issues at the local level as well.”

»“I'm not on the ballot,” Bush said. “This set of elections is much different from a presidential election year.”»

Les réponses de GW Bush sont comme d’habitude dilatoires, imprécises et encombrées de slogans divers mais nettement sur la défensive. Le texte de Friedman auquel Stephanopoulos fait allusion est «Barney and Baghdad», publié hier 18 octobre (accès payant), et dont la substance est résumée de la sorte : «What we’re seeing in Iraq seems like the jihadist equivalent of the Tet offensive.»

Bien évidemment, la comparaison vaut pour nous beaucoup plus pour l’opinion publique US que pour les situations respectives au Viet-nâm et en Irak : c’est effectivement à l’occasion de l’offensive du Têt, en janvier-février 1968, que l’opinion publique US bascula complètement dans une opposition activiste à la guerre, comme elle semble en train de le faire à propos de l’Irak. La perspective de la comparaison n’est pas encourageante : retrait en mars 1968 de Johnson pour un deuxième mandat et une année aux USA où le désordre civil atteignit son sommet avec les assassinats de Martin Luther Kink et Robert Kennedy, et les troubles qui accompagnèrent ces deux événements.

(Au niveau opérationnel, la comparaison est beaucoup moins convaincante. La position militaire des USA au Viet-nâm en 1968 était bien meilleure que celle qu’ils ont aujourd’hui en Irak.)

A noter également dans les réponses de GW un engagement qui semble écarter les propositions de la commission Baker, avec cette réaffirmation que les forces US resteront à leur niveau en Irak jusqu’à la fin de sa présidence.


Mis en ligne le 19 octobre 2006 à 05H36