Les 3UE parleront-ils à l’Iran sans les USA?

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L’hebdomadaire allemand Spiegel rapporte que les trois pays européens (les “3UE” : Allemagne, France et Royaume-Uni) engagés dans la négociation avec l’Iran sur la question nucléaire seraient prêts à reprendre les discussions sans les USA.

Selon Reuters:

«France, Britain and Germany would be willing to begin talks with Iran even if it has not suspended its nuclear enrichment programme first, but Washington would not take part, a German magazine reported on Saturday. (…)

»Citing unnamed German diplomatic sources, weekly Der Spiegel said the goal of this new strategy would be to lure Tehran to the negotiating table to discuss a package of incentives offered by six world powers in June in exchange for a suspension of Iran's uranium enrichment programme.

»The six powers that made the offer to Iran — the United States, France, Russia, China, Britain and Germany — said the package was negotiable but conditioned any negotiations on a suspension of enrichment, a process of purifying uranium for use as fuel in nuclear power plants or atomic weapons. In a preview of an article to appear on Sunday, the magazine said a decision by the ‘EU3’ to begin preliminary talks with Iran would require a positive outcome of discussions between European Union foreign policy chief Javier Solana and Iran's chief nuclear negotiator Ali Larijani.

»The United States would not join in any talks with Iran until a full enrichment suspension was in place, the paper said.»

Ces informations sont à placer parallèlement à d’autres provenant de Washington, sur le débat actuellement extrêmement vif entre ceux qui voudraient une politique sans concession contre Téhéran, avec des sanctions immédiates, et ceux qui accepteraient que des négociations se poursuivent, dans tous les cas pendant un certain temps. Les informations évoquées par le Spiegel vont dans ce sens, dans la mesure où elles indiquent les difficultés pour les tenants d’une ligne négociée à Washington de suivre un éventuel mouvement européen de reprise des négociations. La pression que font peser les extrémistes, neocons et le reste soutenus par des parties importantes de l’administration, voire par GW à certains moments, est actuellement considérable.

Le paradoxe de cette situation serait, au cas où l’idée évoquée par le Spiegel se confirmerait, de voir les USA marginalisés de facto et perdre toute chance, pour l’instant, de reprendre la direction du “front” occidental face à l’Iran. Il serait d’ailleurs inexact de parler de “front” puisqu’il s’agirait de facto d’une rupture de ce “front”.


Mis en ligne le 24 septembre 2006 à 17H43

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