Comme la Russie, Poutine risque bien de nous revenir par la porte de derrière

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L’épisode russo-ukrainien du gaz naturel russe aura au moins servi à quelque chose, qui n’est pas rien et qui est même l’essentiel. Il aura servi à nous faire comprendre que la Russie est redevenue une très grande, peut-être une super-puissance grâce au gaz naturel, — et, disons, grâce à l’énergie en général. (Super-puissance parce que la puissance que lui donnent l’énergie et les manipulations à l’exportation sont quasiment intouchables, parce que par ailleurs la Russie est une puissance nucléaire majeure qu’on ne peut menacer comme un vulgaire Irak ou un vulgaire Iran.)

Mais, au moins, nous serons quitte de Poutine, puisqu’il nous quitte en 2008 (impossibilité de briguer un deuxième mandat). (Soupir de soulagement de nos vertueux démocrates libéraux, Glucksmann & Cie, pour lesquels le petit Russe est le Diable en personne, face aux montagnes de vertu que sont Bush & Blair.)

Eh bien, pas sûr. Poutine pourrait nous revenir par la porte de derrière, façon Russie nouvelle formule. Poutine mijoterait un bon coup de sa façon : devenir patron de Gazprom, le nouvel instrument manipulateur de la puissance russe. Voyez The Independent de ce matin et allez consoler Glucksmann & Cie:

«  At the same time as Gazprom expands, Mr Putin has been bolstering his power base. Last year, he ended the popular election of provincial governors. He is also cracking down on the independent media and on human rights and democracy groups, both domestic and foreign.

» The increasingly autocratic President is looking ahead to what happens after the 2008 elections. Under the Russian constitution, he cannot stand for a third consecutive term. Some political analysts say that when he steps down, he will take the helm of Gazprom.

» If Europe's dependence on Russian gas continues — and there is no real alternative in the short term — Mr Putin may, as Gazprom's chief, wield more political clout with the West than he does now. One Russian PR man based in London was asked if he was still “looking after” Gazprom as a client. He replied dryly: “No, Mr Putin is looking after Gazprom.” It looks as if this will be the case for some time. »


Mis en ligne le 8 janvier 2006 à 10H19