Le JSF de plus en plus facile à flinguer

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Merci au lecteur Swisswatch, dont le message apparaît sur le Forum de notre F&C du 13 mars sur « Le JSF et l’“ultimatum” britannique. » Le message de Swisswatch est le suivant : « Tiens, cet avis australien sur l' “avion du siècle” est intéressant et instructif. Peut-être que les américains rechignent à partager leurs secrets et progrès technologiques parce qu'ils ne sont peut-être ni vraiment des secrets, ni des progrès... »

Swisswatch nous indique un article publié ce jour sur le site du Sidney Morning Herald, consacré effectivement aux “qualités” du JSF. L’article est du plus haut intérêt et nous engageons nos lecteurs à le consulter. Il rapporte des accusations sérieuses concernant les capacités du JSF, essentiellement venues d’un parlementaire libéral et ancien analyste de défense, le Dr. Dennis Jensen, docteur en physique appliquée et consultant de la Defence Science and Technology Organisation du ministère de la défense. Les préoccupations de Jensen sont désormais partagées par un autre parlementaire libéral, David Fawcett, anciennement commandant du centre d’évaluation en vol de la RAAF. Des parlementaires et des clients sérieux.

Jensen-Fawcett signalent que le JSF coûtera certainement plus cher qu’annoncé ; qu’il a des qualités d’autonomie très faibles comparés au F-111 qu’il doit remplacer, nécessitant l’usage de ravitailleurs en vol ; qu’il a des capacités très faibles en combat aérien, qui le placent dans des conditions d’infériorité manifeste à l’encontre des chasseurs Sukhoï (29 et 35) en service dans la zone. Jensen définit le JSF au combat comme un “camion à bombes” (« essentially a second tier bomb truck. It lacks the necessary aerodynamics to defeat the [Sukhoi] Flankers, never mind future aircraft that may proliferate »).

Enfin, il y a le problème de sa furtivité (stealth), qui s’avère inférieure à ce que les Américains annonçaient. C'est une très mauvaise nouvelle pour le JSF dont les caractères affirmés de machine technologiquemnt très avancée reposent en bonne partie sur la réputation d'une capacité furtive exceptionnelle.

Jensen, qui signale que le JSF est très vulnérable à la détection par l’arrière, rapporte que le Pentagone a lui-même récemment “dégradé” sa présentation officielle des capacités de furtivité du JSF. L’avion est désormais qualifié de “low observable” alors qu’il était auparavant “very low observable” (« Peter Goon, a former RAAF flight test engineer, said that would mean the difference between it appearing as a “marble and a beach ball” on enemy radar. »).

Le récit des démarches qu’il a fallu effectuer pour obtenir confirmation de cette dégradation des capacités furtives du JSF indique, par le simple constat des manœuvres d’empêchement développées à l’encontre les gêneurs, 1) que l’affaire est sérieuse et 2) qu’elle est récente et résulte des constats effectués lors d’essais en vol. « A Federal Government source conceded yesterday that the stealth capability definitions had been changed, but maintained that the “design requirements” for the fighter to “avoid detection” had not.

» Signs that the stealth capability had been lowered first emerged last year, when key performance indicators on the US Defence Department Joint Strike Fighter website changed. The manufacturer of the aircraft, Lockheed Martin, insisted repeatedly to the Herald that the reported shift was an error. Australia's Defence Department also maintained there had been no change.

» But those assurances have proven false. When the Herald contacted the US Defence Department Joint Strike Fighter program office in Washington, a spokeswoman said the latest table on its website was correct. “There is no reason to pull it from there,” she said.

» A Lockheed Martin spokesman said yesterday: “We will have to defer to our clients, the US Government, if that is their decision.” »


Mis en ligne le 14 mars 2006 à 14H12