BHO et l’Afghanistan: l’approche psychologique

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La question des motifs de la décision d’Obama en faveur d’un renforcement de la guerre en Afghanistan est envisagée par l’activiste et ancien sénateur de l’Alaska Mike Gravel du point de vue de la psychologie du président. L’explication est intéressante parce qu’elle rejoint celle qu’on avait donnée de l’attitude de Clinton dans les diverses et très nombreuses occurrences où ce président ordonna l’emploi de la force durant ses deux mandats (diverses attaques aériennes en Irak lorsque l’USAF contrôlait avec la RAF l’espace aérien du pays en conjonction avec l’embargo, en ex-Yougoslavie à partir de 1995, divers tirs de missiles en actions de représailles d'actes de terrorisme ou en d'autres circonstances, comme lors de tirs de missiles de croisière contre les bases d’Al Qaïda en Afghanistan en 1998, jusqu’à la culmination de la guerre du Kosovo en 1999).

Pour Gravel, l’attitude d’Obama, comme celle de Clinton, s’explique par le complexe d’hommes qui n’ont pas servi dans l’armée, par rapport aux militaires et à l’importance que l’emploi systématique de la force militaire tient dans la politique US. Gravel, qui a servi dans l’U.S. Army, estime que l’expérience du combat est un argument puissant chez un homme qui devient président, et qui justement ne souffre pas de ce complexe, pour se montrer extrêmement prudent dans l’emploi de la force militaire, avec l’expérience qu’il a de la réalité horrible de la guerre. (D’une certaine façon, cette explication vaudrait également pour Bush et Cheney, qui furent également très généreux dans l’emploi de la force militaire, comme l'on sait. Aucun des deux ne connut la réalité des combats, alors qu’ils étaient en âge de se battre au Vietnam. Bush s’arrangea pour faire un service dans la force aérienne de la Garde Nationale et resta aux USA, et Cheney évita purement et simplement le service militaire et l’envoi probable au Vietnam selon des arrangements d’influence parce que, selon ses étranges explications, “il avait d’autres priorités”.)

L’intervention de Gravel est rapportée par Truthdig.com, le 13 décembre 2009.

«Mike Gravel, the former two-term senator from Alaska and 2008 presidential candidate, sat Saturday on a park bench in Lafayette Park facing the White House. Gravel and I were in the park, along with Rep. Dennis Kucinich, Ralph Nader, Cynthia McKinney and other anti-war activists, to denounce the wars in Iraq and Afghanistan at a sparsely attended rally. [...] Few voices in American politics have been as consistent, as reasoned and as moral as his, which is why Gravel, on a chilly December morning, is in front of the White House, not inside it.

»“I suspect that from the get-go he had an inferiority complex with respect to the military,” Gravel, who was a first lieutenant in the Army, said of the president. “It is the same problem [Bill] Clinton had by not serving in the military, by not having an actual experience. You don’t have to go into combat, you just have to get into the military and recognize at the lower reaches how incompetent the military can be. So not having that experience, and only dealing with generals, who of course learn to be charming—it’s the sergeants who inflict the pain—he has this aura about the military. We have acculturated the nation to a military culture. This is the sadness of it all because that sustains the military-industrial complex.”

»“Obama comes on the scene,” he added. “He is endorsed in the course of the campaign by some 19 generals and admirals. These people had no confidence in [George W.] Bush. They recognized that Bush’s unilateralism and cavalier approach to torture was injurious to the American military. They gravitated towards Obama. It turned his head. He thought he could be commander in chief and he could, he has the intelligence, but he does not have fortitude. He lacks courage.”»


Mis en ligne le 15 décembre 2009 à 05H51

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