Ave, lecteurs de dedefensa.org

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Ave, lecteurs, voici venir la fin du mois. La situation, comme souvent à ce point des choses, n’est pas brillante sinon catastrophique. (Nous parlons de la situation du processus de la donation mensuelle.) Il suffira pour mesurer la chose d’un coup d’œil à la barre de comptage ; et ce coup d’œil, d’autant plus aigu que nous l’avons habillée, cette barre, des seules couleurs de dedefensa.org, par souci de ce classicisme que l’historien-économiste Aldo Schiavone définit, à propos de la haute civilisation de la Grèce antique, comme «le triomphe totalisant de “l’esprit” qui apparaît [...] dans le mythe originel – qui a tant fasciné les modernes – d’un âge d’or originel...» (Toutes ces explications sont comme une tangente par déflection pour nous faire pardonner le mercantilisme obligé de notre démarche.)

Voyez le triomphe qui marche sans hésiter de ce que nous nommons désormais la presse-antiSystème, qui vient prendre sa place au moins au même niveau que la presse-Système, et sans doute la dépassant déjà. Dites-vous bien que sans elle, – pour prendre le “fait (colossal) du jour”, – l’aventure Snowden-Greenwald, qui part de la confiance née chez le premier (Snowden) pour le second (Greenwald), n’aurait pas eu lieu comme elle est en train de se dérouler sous vos yeux, dévorant littéralement le Système. (Même lorsqu’il travaillait dans des médias avec un bon gros pied dans la presse-Système, Greenwald était un antiSystème avéré, ce qu’il se prépare à être totalement et à une échelle planétaire avec le milliardaire de type inhabituel Pierre Omidyar, – peut-être le premier milliardaire de type non-identifié, dito antiSystème ?)

... Voyez tout cela qui illustre la vertu classique et principielle de la “dissidence” par rapport à cette époque si basse qu'il faut croire qu'elle serait maudite, et dites-vous, d’une façon qui va de soi, qu’il faut que vous souteniez dedefensa.org. Certains d’entre vous l’ont déjà fait, et nous les en remercions avec une reconnaissance chaleureuse. Ceux qui ne l’ont pas encore fait doivent y songer dans la mesure de leurs moyens, et agir en conséquence. Nous ne doutons pas une seule seconde qu’ils seront au rendez-vous.

Merci encore et merci déjà.

Mis en ligne le 24 octobre 2013 à 11H34