Analyse, c'est un sujet développé plus en profondeur. Ce sont aussi des articles publiés par nous dans d'autres supports. Ce sont enfin des contributeurs extérieurs que nous accueillons sur notre site, y compris des contributeurs en anglais.

Notes sur le Mad-Max de Boeing    14/03/2019

• La catastrophe du Boeing 737 Max8 d’Ethiopian Airlines restera-t-elle une date historique dans l’histoire de l’aviation commerciale, et peut-être dans l’histoire tout court, et peut-être après tout dans la métaHistoire ? • L’énorme conglomérat Boeing, qui représente une puissance économique fondamentale du système de l’américanisme, est largement fautif dans cette affaire, techniquement, mais surtout “moralement” et psychologiquement. • Pour l’essentiel, c’est la confiance dont bénéficiait depuis près de trois-quarts de siècle ce géant de l’aéronautique qui se trouve discréditée affreusement. • Ce n’est pas pour rien si, déjà, certaines sources annoncent une cascade d’annulation de commandes, pouvant aller jusqu’à $600 milliards : même pour Boeing, c’est dur. • Les 737Max sont cloués au sol jusqu’à la fin de l’enquête (plusieurs mois), le programme est sur la corde raide, alors qu’avec plus de 5 000 commandes (370 livrés) il représente plus de la moitié des activités à venir de Boeing. • Quand Boeing tremble, c'est tout le système de l’américanisme qui claque des dents

Notes sur un basculement “géo-communicationnel”    24/02/2019

• La région centrale des Amériques est actuellement l’objet d’un déchaînement de surpuissance de la part des USA, – contre le Venezuela, mais aussi contre le Nicaragua, contre Cuba, contre Haïti... • Il s’agit d’un “basculement” des tendances dynamiques de l’absolument incroyable brutalité américaniste, dans le chef de Trump comme chef de bande avec ses porte-flingues Bolton et Pompeo.  • Mais il s’agit d’un “basculement” qui, s’il est géopolitique, est aussi essentiellement communicationnel (de communication), où les intentions agressives, contrairement aux pratiques d’antan secrètes et dissimulées contre cette “arrière-cour”/“bassecour” des USA, se font complètement à découvert et où l’action s’exerce effectivement principalement à ce niveau de la communication. • Un premier constat à cet égard est que toute l’attention et la brutalité US a abandonné les théâtres extérieurs (Europe et Moyen-Orient) pour se concentrer sur les Amériques, dans une occurrence où les Russes, les grands ennemis, sont loin d’être absents : cela s’appelle un recul stratégique qui rend compte de l’état de l’“Empire”.

Notes sur les vertus des filles du Congrès    16/02/2019

• Il s’agit ici de rassembler les comportements, initiatives et projets de trois jeunes femmes, démocrates et membres de la Chambre des Représentants du Congrès des États-Unis. • Il s’agit d’Alexandria Ocasio-Cortez, d’Ilah Omar et de Tulsi Gabbard. • Chacune d’elles, d’une façon ou l’autre, dans un sens ou l’autre, représente la nouvelle génération, post-sociétale, post 2015-2016 de la politique à Washington D.C. devenue “D.C.-la-folle”. • On laissera de côté leurs engagements, leurs choix idéologiques, etc., pour surtout nous attarder à leurs comportements et à l’effet de ces comportements sur les événements tels que les impose le système de la communication. • Ce qui est remarquable est que ces comportements, basés sur l’effet bien plus que sur la démarche elle-même, provoquent des conséquences importantes au niveau de la communication, doinc du pouvoir. • Puisque nous avons l’habitude de juger que les conditions de la vie publique et politique sont devenues absolument exécrables, une démarche d’analyse montre que parfois, et même souvent, on se dit qu’il y a du bon dans ce qu’il y a de pire.

Notes sur les paniques Soros-Pompeo    14/02/2019

• D’abord, nous citons George Soros, l’inamovible guerrier et envoyé satanique de la postmodernité. • En général assez discret dans ses interventions médiatiques, Soros s’agite beaucoup en ce moment, dans le sens d’une extrême panique. • Pour lui, la bataille des élections européennes de mai 2019 est cruciale et elle est si mal engagée qu’il craint une sorte de défaite pour le modèle globaliste, migratoire, postmoderne qui recèle la recette des choses belles de notre avenir de bonheur. • Ensuite, il y a Mike Pompeo, le poids lourdingue de la diplomatie de l’américanisme et représentant de la fraction “neocon & Cie”. • Sa tournée dans les pays de l’ancienne Europe de l’Est qui était censée boucler une complète américanisation de l’UE et qui se révèle comme le levain de l’antiSystème populiste est à la fois urgente, bien tardive et pathétique. • Nul ne peut donc plus douter de l’importance de l’Europe, des difficultés considérables de sa globalisation, des conditions horribles où le Système engage cette bataille et de la façon remarquablement efficace avec laquelleil ne cesse d’aggraver la situation.

Notes sur un Fake-président    03/02/2019

• Acte 12... Largement plus de trois mois d’actions discontinues, passant d’un mode à l’autre avec remobilisation chaque samedi, ponctuellement, avec un soutien qui reste majoritaire dans l’opinion publique, sans personnalités véritablement prééminentes, etc. • Les Gilets-Jaunes ont introduit un phénomène d’époque, qui est la formule pour réussir à faire parler la rue alors que la communication avait ôté toute leur puissance et toute leur dynamique aux mouvements sociaux. • Les GJ sont entrés dans la vie politique et sociale de la France et ils sont là pour la bouleverser. • De plus en plus apparaît leur fonction antiSystème, et de plus en plus il est nécessaire d’envisager leurs effets dans la perspective du destin français, dans la façon dont ce mouvement est capable de bouleverser ce destin, et de bouleverser l’environnement français. • Ce qui est en jeu paraît de plus en plus concerner, non pas le destin des GJ, mais bien celui de Macron, – et cela n’est pas la même chose, – car l’enjeu de cette immense partie est bien le sort du président Macron et nullement celui des GJ.

Notes sur une Fin des Temps    30/01/2019

• Nous revenons ici sur le texte publié hier d’Alastair Crooke, qui donne une excellente description de la catastrophique situation où se trouve le domaine monétaire et financier du Système. • Il semble bien, en effet, qu’on se soit aperçu de quelque chose à Davos. • Cette situation accélère encore le processus d’effondrement du Système et conduit de plus en plus à orienter la réflexion sur ce qui nous est promis après l’effondrement de notre civilisation devenue contre-civilisation dont le seul but est la néantisation du monde et l’entropisation. • Nous revenons sur une des thèses que nous utilisons souvent pour appuyer cette sorte de réflexion, qui utilise les travaux du philosophe de l’histoire des civilisations Arnold Toynbee. • Toynbee avait évoqué le dilemme de notre civilisation, éventuellement promise à l’effondrement, mais tellement puissante qu’elle interdisait (et interdit toujours) le développement d’une alternative. • C’est le fondement du There Is No Alternative de Thatcher, remarque marquée d’une façon à peu près égale par le nihilisme, l’autodestruction et la sottise.

Notes de Salvini à Macron    23/01/2019

• Europe irréelle, Europe à narrative variable, qui se fait de grands discours pendant que des pirates tirent à boulets rouges sur les remparts d’Aix-la-Chapelle, où naquit le grand Charlemagne. • A Aix-la-Chapelle, Macron inaugurait, en présence nécessaire (on signe à deux) de la sémillante Merkel, le nouveau traité de coopération franco-allemand. • Certains s’en inquiètent (du traité) et cela peut se concevoir. • Macron, pour muscler son propos et faire croire que la culture est son affaire, avait fait appel à Germaine de Staël : pourquoi pas, puisqu’elle est femme de grand talent mais cela ne garantit pas pour autant que “l’Europe qui avance” (formule macronienne) le fasse dans la bonne direction. • Aussi, l’événement de cette inauguration du traité d’Aix-la-Chapelle se trouvait-il peut-être dans un tout autre lieu et dans une toute autre direction. • Le même jour, hier, fut marqué par une incroyable attaque d’il Capitano, Salvini soi-même, traitant Macron de “mauvais président” dont les Français devraient “se libérer” au plus vite, tout cela dans un style à-la-Trump et une diplomatie type Gilets-Jaunes.

Notes sur une panique allemande    27/12/2018

• Le ministre allemand des affaires étrangères Heiko Maas a fait une intervention remarquable mais assez peu remarquée, comme c’est la coutume dans notre époque... • Quelques phrases courtes pour faire comprendre qu’il n’est pas question que les USA déploient des missiles nucléaire à portée intermédiaire en Allemagne, – et même en Europe ?– si et lorsqu’ils auront quitté le traité FNI. • C’est un point très intéressant, et c’est même le point de fusion de cette affaire qui est d’ores et déjà une crise dont l’axe principal touche moins la situation de la Russie que les relations transatlantiques, et particulièrement entre l’Allemagne et les USA. • C’est une situation à front renversé. • C’est l’Allemagne qui, en 1977, avait sonné l’alarme du déploiement des SS-20 et demandé aux USA d’installer leurs propres missiles, tout cela conduisant au traité FNI qui installa une stabilité en Europe garantie par les USA. • A côté de son rôle symbolique de la fin de la Guerre froide, le traité légitimait la domination US sur l’Europe. • C’est ce cadre précieux et unique que les fous de “D.C.-la-folle” sont en train de briser.

Notes sur complots & chaos    21/12/2018

• Le tweet de Trump annonçant qu’il ordonne le départ des forces US de Syrie a été comme un formidable coup de pied dans une fourmilière. • Plus que jamais, notre idée est que cette intervention ne peut être réduite au seul théâtre syrien, qu’elle prend toute son ampleur lorsqu’elle est accolée aux crises intérieures du Système, dans ce cas les USA bien entendu parce qu'ils connaissent la crise la plus grave. • Ainsi, la démission du secrétaire à la défense Jim Marris, glorieux général du Corps des Marines dont le Système espérait qu’il serait l’un de ceux qui “guideraient” Trump, est une nouvelle bien aussi importante que la décision de Trump, et découlant directement de cette décision. • En d’autres termes, la décision de Trump ne peut être isolée à la seule crise qu’elle prétend traiter, elle fait partie d’un tout, du “tourbillon crisique” qui secoue “D.C.-la-folle” en tous sens. • On suivra donc cette phase crisique en Syrie même bien sûr, mais aussi et surtout à Washington, où se profile un affrontement entre le Pentagone et un président qui continue à craindre une déstabilisation grave.

Notes sur un durcissement russe en Syrie     17/12/2018

• On expose ici ce qui serait les nouvelles “règles du jeu” décidées par la Russie par rapport aux incursions israéliennes, d’après un article de E.J. Magnier. • Cette interprétation signale que les Russes ont considérablement durci leur position après la destruction de leur Il-20 et d’autres évènements confirmant ce que les Russes considèrent comme une attitudeisraélienne inacceptable et l’ont signifié, quasi-officiellement, sans la moindre ambiguïté aux Israéliens. • Du côté israéliens, on sent la même tension, ce qui tend à confirmer l’analyse de Magnier, détaillant dans son texte (en fin d’analyse) ces nouvelles “règles du jeu” à la russe, – la roulette russe proposée à l’adversaire... • Le déplacement vers l’Ouest de forces russes de défense de sites iraniens devrait fortement compliquer les opérations aériennes des USA, voire impliquer directement les USA. • Des éléments extérieurs (retrait US du traité FNI) interviennent et, avec eux, notre sentiment que les Russes ne reculeraient éventuellement pas devant un affrontement avec les USA, – si même ils ne le provoqueraient... 

Notes sur “la guerre inévitable ?”    07/12/2018

• Diverses déclarations du côté US, surtout de la part du secrétaire d’État Pompeo qui mène la charge neocon à l’intérieur de l’administration Trump, font ressurgir la possibilité d’un affrontement en Europe, notamment avec la liquidation du traité FNI. • Pourtant, Trump tweete qu’il faudrait freiner la course aux armements, mais Trump a-t-il la capacité d’imposer sa politique, s’il a une politique dans ce domaine ? Non évidemment, à cause de son entourage (“Mon mari est entouré d’ennemis”, dit Melania Trump). • C’est-à-dire que l’Europe devrait voir arriver une période particulièrement dangereuse pour elle, alors qu’elle est secouée par diverses crises et des divisions profondes. • La dernière venue dans ce tourbillon crisique : la France et ses Gilets-jaunes... • Avec ce paradoxe : si la crise affaiblit considérablement Macron, n’est-ce pas un bien pour un mal, si Macron décide, pour sauver sa couronne, de développer une politique plus nationale et plus souveraine, équilibrant son extrême faiblesse interne par une affirmation extérieure qui plairait même à ses adversaires ? • Étudions l’hypothèse...

Notes sur les marionnettes du G-20    01/12/2018

• Le G-20 est devenu un théâtre d’ombres, de non-dits et de mondanités sélectives, un théâtre où les ombres se font marionnettes manœuvrières et où une poignée de mains chaleureuse où un regard qui évite celui qu’on croise sans le saluer compte bien plus qu’un débat sur la crise du monde. • Il est vrai qu’il y a beau temps que les “marionnettes manœuvrières” ont compris qu’elles ne peuvent rien contre le désordre du monde et se sont repliées sur la communication à la petite semaine et le “body language” qui permet de faire l’économie d’une déclaration argumentée. • Quoi qu’il en soit, nul ne s’étonnera d’apprendre que Trump fut la vedette “négative” de cette séquence, et Poutine et MbS les comparses rigolards ou méprisants de cette mise en scène. • Cela n’est ni juger, encore moins condamner l’un ou l’autre, mais constater combien ce G-20 a parfaitement représenté les simulacres et les narrative qui tiennent lieu aujourd’hui de “relations internationales”. • Ah si, tout de même, le G-20 nous a révélé indirectement que Trump et son establishment peuvent être d’accord sur une chose...

Notes sur le simulacre mis à nu par le bouffe    14/11/2018

• ...Autrement dit : la querelle-bouffe transatlantique entre Trump et Macron a mis à nu le simulacre transatlantique. • C’est de cette façon qu’aujourd’hui l’on peut procéder à la recherche d’une vérité-de-situation puisque la réalité, contrairement à ce que croient certains, n’existe plus, littéralement pulvérisée. • Il est complètement inutile de tenter de juger diplomatiquement, stratégiquement, politiquement, etc., la valeur et le poids des diverses algarades qui ont marqué le week-end parisien de la commémoration du centenaire de l’armistice de 1918. • Tout juste pourrait-on sortir de tout cela quelques réflexions sur les psychologies ainsi mises à nu, elles aussi. • Non, ce qui importe, c’est ce que l’événement, qui s’est formé tout seul, par le biais des maladresses et des erreurs des uns et des autres, a montré crument la situation existant entre les USA et l’Europe, la vérité-de-situation de l’alliance transatlantique, entre soumission, cynisme, mensonges, indignité, etc. • Inutile de s’acharner sur l’un ou l’autre, de chercher un vainqueur ou un vaincu, ce qui importe est ce que l’événement et le Temps venu d’une vérité nous ont montré à voir.

Notes sur un Euromissiles de plus    23/10/2018

• Trump l’a annoncé ce week-end : les USA envisagent de façon extrêmement sérieuse de sortir très rapidement du traité FNI (Force Nucléaires Intermédiaires de théâtre) de 1987, entre les USA et l’URSS d’alors (re)devenue Russie. • C’est la (seconde) résurrection d’une crise vieille de quarante ans : la crise des Euromissiles (1977-1983), qui a connu une relance en 2006-2008 et qui entre donc aujourd’hui dans son troisième épisode (Euromissiles-III). • L’argument US, c’est la dénonciation de violation du traité par les Russes, à propos desquelles on n’a vu aucune preuve... Mais puisqu’ils le disent...• Si ce retrait se fait, il mettra fin à un traité unique en son genre, qui est l’une des poutres-maîtresse de l’arrangement objectivement assez apaisé par rapport aux risques de la fin de la Guerre froide. • Mais les USA prennent un gros risque, justement, s’ils liquident le traité : ils liquident l’acte légitimant leur présence centrale en Europe, pour le maintien d’une sécurité dont ils sont le verrou principal. • Pour tout dire et faire court, on dira platement que cette sorte de nuance n’intéresse ni Trump, ni Bolton.

Notes sur une danse des sables    15/10/2018

• Le 2 octobre disparaissait un homme, faisant partie de la vaste constellation des milliers de princes des Saoud mais qui avait affirmé une certaine indépendance vis-à-vis du pouvoir en place et s’était exilé chez l’ami américaniste. • Jamal Khashoggi entrait dans le consulat d’Arabie à Istanboul ce 2 octobre et, semble-t-il (selon les sources), n’en ressortit pas sinon, semble-t-il (selon les sources) en morceaux découpés et rangés dans des valises portées par le groupe de tueurs chargés de cette très basse besogne. • Soudain éclatent, à propos de cette affaire Khashoggi, des tensions extrêmement vives entre Ryad (le jeune Prince MbS) et “D.C.-la-folle” (The-Donald). • On en est aux menaces de très graves sanctions et de ripostes catastrophiques, tandis qu’un Congrès chauffé à blanc réclame la vérité et la punition des coupables, et qu’Israël conseille discrètement à tous de se calmer, pétrifié à l’idée que l’axe Trump-MbS pourrait se défaire. • Jamais, au moins depuis 9/11, les relations USA-Arabie n’ont été si mauvaises, brusquement, brutalement, comme s’il y avait eu un nouveau 9/11...

Notes sur la possibilité d'une frappe    04/10/2018

• Une déclaration de “Mamie”, – Kay Bailey Hutchison, 75 ans et ambassadrice des USA à l’OTAN, – a enflammé les commentaires, surtout du côté russe. •  “Mamie” a un peu nuancé ses propos sur un tweet qui a suivi mais on a surtout retenu l’intention initiale. • L’ambassadrice des USA à l’OTAN avait évoqué, dans une phrase et une expression lapidaires, la possibilité d’“éliminer” des missiles russes en Russie, selon l’argument (et nullement la preuve, bien entendu) qu’ils contreviendraient au traité INF. • On interprète donc cette sorte de déclaration comme “une première depuis la Guerre froide”, et qui même n’aurait jamais été faite aussi précisément durant la Guerre froide. • Une explication est qu’il s’agit de faire peur aux pays de l'OTAN et de vendre de la camelote US (la quincaillerie, les armements US). • Du côté russe, au contraire, la chose est prise très au sérieux, comme représentative des tendances bellicistes folles de la direction US : « Dans les conditions actuelles, dit un expert, les représentants américains se conduisent d'une telle manière que les autres n'ont pas besoin d'être paranoïaques... »

Notes sur l’“arrogance israélienne” et conséquences    26/09/2018

• Les premières livraisons des nouveaux matériels de défense antiaérienne (S-300) et de guerre électronique russes arrivent en Syrie. • Après une réaction, très mesurée (Poutine), une enquête très détaillée (ministère russe de la défense, la décision a été prise et elle est promptement exécutée. • Cette analyse est accompagnée d’un texte de Elijah J. Magnier qui nous éclaire sur un point : en Syrie depuis 2015, et mise à part la lutte contre le terrorisme qui semble-t-il devrait faire l’unanimité, Poutine (la Russie) était beaucoup plus un “arbitre” qu’un allié de la Syrie. • En agissant comme ils l’ont fait, en ergotant comme ils l’ont fait, – chaque fois “avec arrogance”, – les Israéliens ont beaucoup perdu, et sans doute commencent-ils à s’en rendre compte. • Certains parmi eux craignent moins les S-300 que le matériel de guerre électronique que les Russes commencent à déployer, qui leur assure une maîtrise de l’espace aérien par simple aveuglement des communications de l’adversaire, une “no-fly-zone” par incapacité encore plus que par interdiction. • L’épisode fait tomber quelques masques...

Notes sur un “bourbier de communication”    17/09/2018

• L’offensive russo-syrienne contre la région d’Iblid, dernier bastion des groupes terroristes islamistes est ralentie sinon (temporairement ?) détournée de son but initial. • Sur le terrain, c’est une action de renforcement des forces turques qui a modifié la situation et suscité ces changements tactiques, mais c’est surtout, dans le chef des Russes, les avertissements US qui ont suscité la décision stratégique de se donner un peu de temps... • Elijah J. Magnier décrit dans un texte du 14 septembre que l’on trouve à la fin de ces Notes d’analyse la situation actuelle avec les divers mouvements des différents acteurs. • La situation très tendue de ces dernières semaines a laissé place à une confusion d’un type bien connue sur le terrain, activée par une communication contradictoire et diverse et un Erdogan prompt au volte-face. • Mais Poutine et les Russes ne pourront pas éviter le temps de la décision, en Syrie et ailleurs, dans tous les points de tension avec les USA et notamment avec les sanctions extrêmement dures que les USA veulent appliquer. • Ce sera le rendez-vous de novembre.

Notes sur une ligne très rouge en Syrie    09/09/2018

• A nouveau, la Syrie est au bord de l’incendie, du conflit majeur, du risque d’extension catastrophique, cette fois à cause de la province d’Iblid, dernier bastion des terroristes “protégés” par le contingent de 2 000 G.I.’s étrangement déployés pour les anéantir. • La question est de savoir si l’offensive d’Iblid (essentiellement, Syriens et Russes) aura bien lieu très vite, et si elle mènera, par effet indirect de l’habituelle attaque chimique-bidon, à une riposte des “croisés” du bloc-BAO, – bref, savoir si forces russes et américanistes ne risquent pas de se trouver face à face. • Le désordre extraordinaire de Washington ne risque pas de nous faciliter une réponse. • Ce qu’il nous a semblé ressentir lors du sommet de Teheran de vendredi (Iran-Russie-Turquie), c’est un net durcissement russe qui pourrait faire que cette fois Poutine ne céderait rien sur le terrain de la force : on verra... • On trouve aussi, après notre analyse, un texte d’Alastair Crooke (« The US 180° turn on Syria ») sur la situation en Syrie et autour, nous précisant également que la Chine est devenue un acteur majeur de cette crise.

Notes sur Poutine et l’“État profond”    23/08/2018

• Au cours d’une conférence de presse à Sotchi à l’occasion de sa rencontre avec le président finlandais invité, Poutine a eu une remarque sur la situation aux USA, et sur les relations entre les USA et la Russie. • Cette phrase est extraordinaire : « Le problème n'est pas seulement dans la position du président américain, mais aussi dans celle de ce que l'on appelle l'establishment, qui dirige au sens large du terme les États-Unis ». • En quelques mots, Poutine, l’homme qui a fait son crédo de ne jamais intervenir officiellement dans la politique intérieur d’un autre pays au nom du principe de souveraineté, nous dit qu’il existe aux USA, à “D.C.-la-folle”, un état de sédition. • Cette situation explique l’attitude d’extrême  prudence du président russe, pendant que les événements continuent à s’empiler à Washington pour alimenter la confrontation, notamment (car il y a plusieurs affrontements) entre Trump et l’État profond. • Les élections de novembre constituent un marquoir décisif dans l’évolution de la situation, ou n’est-ce qu’une “étape décisive de plus”... • C’est à notre destin de voir.