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Article : William Pfaff et la question de la signification de l’Histoire

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Dieu, l'Histoire

Fhr

  26/07/2006

Intéressante chronique de Pfaff, comme d’habitude. merci de la signaler. Ajoutons que ce n’est pas parce que certains abusent de l’invocation à Dieu dans des propos peu éclairés que Celui-ci peut être exclu de l’Histoire. C’est la vieille tentation ariano-protestante de parler de Dieu sans la reconnaissance de l’Eglise. Abusé apr l’esprit athée et nihiliste voltairien (“Chacun des camps fit chanter un Te Deum de son côté pour célébrer sa victoire”, Candide), on oublie qu’il existe l’Eglise catholique, chargée par le Christ des clefs du Royaume. Elle condamna les guerres bushistes depuis le début.

Le protestantisme a commencé le XXIème siècle avec le Da Vinci Code et une guerre absurde et meurtrière. Mauvais début. Pourvu qu’ils ne rejouent pas. Luther s’est trompé mais son erreur continue de porter ses méfaits.

Une métaphysique de l'Histoire∫

rolphydolph

  26/07/2006

Bien qu’elles ne s’aventurent jamais à invoquer (de façon explicite) l’un ou l’autre principe proprement métaphysique et qu’elles se bornent aux limites d’une perspective “psychologique”, les analyses présentées sur ce site exceptionnel qu’est Dedefensa paraissent néanmoins s’appuyer sur quelques postulats fondamentaux dont les évènements contingents analysés semblent constituer une manifestation cohérente. Ces postulats ne relèvent pourtant à proprement parler (c’est-à-dire si l’on tient compte de leur portée véritable) nullement ni de l’ordre d’une “psychologie” ou d’une “philosophie” (au sens moderne du terme), ni même de l’ordre d’une théologie de l’histoire (bien que le nom de Joseph de Maistre apparaisse à l’occasion), mais bien de celui d’une métaphysique. C’est surtout le cas avec ce texte-manifeste essentiel qu’est “La théorie orwellienne des trois blocs”, dont les principales conclusions apparaissent comme étant le résultat d’une application méthodique aux réalités historiques contemporaines des principes exposés synthétiquement par René Guénon dans le “Règne de la Quantité et les Signes des Temps”, paru en 1945. Quelques éventuelles précisions à ce sujet seraient les bienvenues.

L'avis de Dieu

Bruno Hanzen

  26/07/2006

Il serait effectivement intéressant que quelqu’un se décide à aller demander l’avis de Dieu. Si possible en présence de la TV, d’une meute de photographes et reporters etc…
Il y en a déjà tellement qui prétendent l’avoir interviewé, mais toujours sans témoins!
Plus sérieusement: la fin de l’Histoire sera celle de l’Humanité. L’Humanité a une tendance naturelle au chaos (ce qui est différent du désordre), intimement liée au besoin que nous avons tous d’être autonomes et de rechercher le bonheur. Le jour où il n’y aura plus d’Histoire, il n’y aura plus d’Homme (ni de Femme, d’ailleurs), que nous ayons réussi à nous exterminer ou à nous transformer en êtres purement rationnels, un peu comme les abeilles ou les fourmis.
Toute théorie de Grande Unification, de Bonheur Perpétuel ou de Justice Universelle est vouée à l’échec, et le simple fait de l’énoncer (aussi doctement soit-il) est une preuve de faiblesse mentale.
Ce qui ne veut pas dire je cautionne les comportements anti-sociaux: l’Homme reste un animal social.
Nous devons accepter nos contradictions (dans ce cas, entre nos aspirations au bonheur individuel et la nécessité du lien social). Elle forment le moteur, ou l’énergie fondamentale de l’Histoire. Le jour où elles disparaîtront, l’Homme aura disparu au profit du Droïde (ou n’importe quoi d’autre, je ne fais pas une fixation sur le terme).