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Un site d’information à la crédibilité inconnue (première fois que je le vois) détaille que le tournant pris par l’offensive BAO sur la Syrie serait dû à l’efficacité des missiles russes (lien en fin de texte)

Cet article propose une video de Russia Today à ce sujet, video qui aurait pu être tournée par Dedefensa tant elle insiste sur le flou, le désordre et la désinformation autour de cette affaire.

Un lien est donné vers un article du site libanais As-Safira, mais uniquement en arabe, langue que je ne lis pas ; je ne puis donc confirmer le contenu de l’article, qui à mes yeux pourrait aussi bien être une recette de cuisine (là aussi, voir lien en fin du présent petit blabla)
Les arabophones qui visitent le site voudront peut-être confirmer ou infirmer, par avance qu’ils en soient remerciés.

Le sujet de la controverse :
Le tir de deux missiles US le 02 septembre en Méditerranée et détectés par les Russes, dit a posteriori d’exercice navals US-Israël, auraient été des tirs US réels, effectués depuis une base OTAN en Espagne en direction de Damas. Ces missiles auraient été interceptés par le système anti-missile russe, l’un détruit l’autre détourné. Tout le cirque ultérieur autour du désarmement d’Assad serait en fait des ronds de jambe diplomatiques pour dissimuler la déculotée-minute reçue par les USA, et pour garder le bateau mondial encore un peu stable.

Si cela est vrai, alors le paysage de la situation est radicalement différent de ce qu’on en croit, les USA/BAO sont dans un désordre encore plus profond et divisé, la Russie beaucoup plus forte et active qu’on ne le croit ; d’autant plus puissante qu’elle serait feutrée et discrète (comportement qui ne manquerait pas de désemparer encore plus les cow-boys d’en face, en plus de se découvrir si vulnérables face à des gens qui frappent sans bruit, plutôt que des gens qui hurlent sans bras - non mais quelle saleté, ce monde réel, on devrait l’annuler)

Si tout cela est vrai, car ça ne l’est peut-être pas.

L’article en anglais :
http://www.darkpolitricks.com/2013/09/russia-shot-down-two-us-missiles-fired-from-spain/

L’article en arabe (sous réserve qu’il s’agisse bien de ça, donc) :
http://www.assafir.com/Article.aspx?EditionId=2563&articleId=1134&ChannelId=61909&Author=%D8%AF%D8%A7%D9%88%D8%AF%20%D8%B1%D9%85%D8%A7%D9%84#.UjG4mz_-7K4

Bon week end les enfants, et soyez sages.

@Alain Vité
Les enfants sont mal élevés, toujours des bêtises, encore des bêtises, surtout qu’ils ont une une musique en forme de poire blette.

Voici la traduction du texte d’Assafir:

Une source diplomatique éminente a révélé que « laguerre américaine contre la Syrie a commencé et a terminé au moment du tir desdeux missiles balistiques qui sont tombés dans la mer »! Selon le quotidien libanais assafir, citant cette haute source, « les deux missiles ont été lancés par les forces américaines d’une base militaire de l’OTAN en Espagne.
Ils ont été détectés par les radars russes immédiatement. Les batteries de défense russe les ont confrontés. Un missile a explosé en l’air alors que l’autre a été dérouté et est tombé ensuite en mer».
Et la source d’ajouter : « Le communiqué publié par le ministère russe de la défense sur la détection de deux missiles balistiques lancés en direction de la Méditerranée a négligé de souligner deux informations : le lieu du tir des missiles, et leur interception ».
Pourquoi ? Parce qu’immédiatement après cette opération militaire, la direction des renseignements russes a contacté les renseignements américains pour
les informer que « frapper Damas équivaut à frapper Moscou et nous avons omis la phrase de l’interception des deux missiles du communiqué que nous avons publié pour sauvegarder les relations bilatérales et pour ne pas provoquer plus d’escalade. Pour cette raison, vous devez revoir rapidement votre politique et vos
intentions envers la crise syrienne et vous devez réaliser qu’il vous est impossible d’éliminer notre présence en Méditerranée ». 
« Cette confrontation directe non annoncée entre
Moscou et Washington a augmenté la confusion de l’administration d’Obama qui
est devenue plus convaincue que la partie russe est prête à aller jusqu’à la fin en ce qui concerne la cause syrienne, et a montré que seule une initiative russe pourra sauver la face de l’administration US et que la volonté de la Russie décidera de la paix ou de la guerre en Syrie ».
La même source a poursuivi : « Après qu’Israël
a démenti sa connaissance au sujet du tir des missiles dans son premier communiqué,
Washington a demandé de Tel Aviv de revendiquer les tirs des missiles pour la
sauver de cette position, surtout que ce tir était le signal de lancement de l’offensive contre la Syrie. Il était prévu que le Président américain participe au sommet
du G-20 pour mener des négociations sur le sort du président syrien Bachar el-Assad ».
« Après la confrontation balistique entre les Etats-Unis et la Russie, Moscou a augmenté ses experts militaires en Syrie, et
a multiplié ses pièces militaires et ses navires pour renforcer sa présence
militaire en Méditerranée, et a choisi d’annoncer son initiative sur la fin de
l’offensive contre la Syrie après le sommet du G-20.  Cette décision a été prise suite à des
réunions avec la partie syrienne qui a donné son accord sur la proposition russe de placer les armes chimiques sous contrôle international et d’adhérer à la convention de la non-prolifération d’armes chimiques ».
« Les premiers résultats de la confrontation balistique
américano-russe furent le vote de la chambre des communes britannique sur le refus de participer à la guerre en Syrie, une décision qui a été suivie par des positions eurpéennes, notamment la position de la chancelière allemande Angela
Merkel », a encore révélé ladite source.
source: assafir

Merci beaucoup pour la traduction.

Si tout cela serait vrai, en plus d’être désormais crédible, alors l’intervention de Poutine dans le NYT prend une tout autre allure, devient un coup de semonce de communication tonitruant pour Washington, et augure de changements prochains :

- dans la pression russe et leurs coups à plusieurs bandes diplomatico-politico-militaires ;

- dans l’ingérence de la “soft power” russe sur le territoire américain, réponse du berger à la bergère appelée par les voeux de DDF dans l’article du “tournant russe” [http://www.dedefensa.org/article-un_tournant_russe_mais_quel_tournant__07_09_2013.html ]

- dans les migraines washingtonniennes et le dédale de qui est au courant et qui ne l’est pas ? qui mettre dans le secret ? comment gérer les relations publiques et les medias quand ça fuitera ? comment ça se fait que Big Brother n’ait pas su les capacités russes ? mais que fout Snowden ? quelles autres capacités ont ils et qu’on ignore ?  qu’est ce que les Russes vont faire la prochaine fois ? qu’est ce qu’on va bien pouvoir faire nous, maintenant que le roi est vraiment nu et qu’en plus, il faut réfléchir d’abord ? Et puis, le comportement russe est tellement étrange dans la victoire que ce sont peut-être des Aliens qui vivent là-bas en Russie et non plus des Russes - des Aliens vodkavores. Mais bon, tout ça, c’est bénin. Le vrai truc pénible, avec les migraines, c’est quand le crâne commence à se fendre. Et quand on n’a que la méthode Coué des manipulations média comme remède, ça peut commencer à démanger un peu, on peut être tenté d’appeler le Docteur Follamour, malheureusement peu subtil dans les dosages. Donc bref, la migraine seule, ça va encore.

-  dans la tectonique des plaques géostratégiques, alliés qui révisent leur allégeance (sauf peut-être l’autre pays du fromage et de la poire *) adversaires qui se sentent en position de force ; et surtout la grande majorité de ceux qui évitent de contrarier le fort, et découvrent que le fouet change de main.

En plus, se faire humilier le kolossal Pentagone par des moujiks et leurs pétards sûrement bricolés dans une grange… à un moment, il faut redevenir sérieux. Alors bon, sans rire, elle est où, la fonction ctrl-Z ?

Décidément, ça serait drôlement bien que tout cela soit vrai, ça serait un fatal bordel, mais qu’est ce que ça nous aérerait !

Dans ce cas, en quelque sorte, la Russie joueuse d’échecs proposerait apparemment le pat, plutôt que le mat : face à un adversaire US fatigué et mauvais perdant, ce serait s’éviter de casser trop les meubles. Auquel cas, à propos de la Poire et du Fabius : quelqu’un a pensé à leur dire, au fait, avant le dessert ?

Nous aurons bien assez tôt des indices du bon grain de l’ivraie dans toute cette affaire.

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* La tradition de la poire et du fromage mangés ensemble est d’origine italienne. C’est délicieux ; la cuisine libanaise aussi, d’ailleurs, qui mérite largement traduction.

Tout ce fatras de références alambiquées, ça fleure quand même bon la vanité de son (h)auteur.