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Article : Taedium vitae, USA

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reflexions sans queue ni tête

jean pierre SIMON

  22/07/2009

1) j’ai un ami chinois qui n’ pas vraiment de sens moral au sens “occidental” mais il es confiant dans l’avenir , un peu comme l’etait nos parents pendant les 30 glorieuses

2) je me souviens avoir lu dans un libre de bhagwhan shree rajneesh que le chritianisme etait une religion de pauvres pour les pauvres alors que le bouddhisme etait une religion de riches pour les riches (cf jesus fils de charpentier et bouddha prince de sang royal) .Les preoccupations occidentales se rapprocheraient donc plus des preoccupations du bouddha que de celles de Jesus . Le changement de paradigme n’est vraiment pas simple .

3) c’‘est une vache ‘rappel du veau d’or ou rappel du culte de mithra” qui est le symbole de wall street . Il faudrait peut etre changer de symbole alors que se termine l’ere du poisson et qu’on passe a l’ere du verseau .(cf force des figures archetypales chez Jung)

4) allons un peu d’imagination , innovons :

—> un salaire maximum autorisé
—> une langue unique europeenne
—> des grands projets…

sens historique

jean pierre SIMON

  22/07/2009

Apres tout les choses ont peut etre un sens historique (cf teilhard de chardin) mais il n’est pas apparent , ou du moins difficilement apparent .

En l’occurence quel serait le sens historique de cette histoire :

hypothese 1: que l’occident soit un peu comme etait etait la royaute vers 178… , cad deligitimé , ne faisant plus peur , le peuple serait le reste du monde , hypothese peu seduisante pour nous .... mais apres tout il y aurait une certaine logique : heureux les pauvres , les premiers seront les derniers ....

hypothese 2 : l’occident est a la pointe sur le changement de paradigme mais ne le sait pas , il s’agit donc de ne pas se decourager mais d’essayer de voir le changement en cours.

hypothese 3: notre sort n’est pas entre nos mains , dieu seul decide d’accorder ou de ne pas accorder la grace . j’ai regarde le documentaire sur Calvin l’autre jour sur arte , c’etait trop ennuyeux je me suis endormi .

hypothese 4 : c’est une partie de poker , tout peut arriver ...
c’est tres excitant

hypothese 5 : notre société est profondement alcoolique , va t’elle se sevrer definitivement , je propose un dernier verre pour etudier la question

hypothese : des visteurs venus de l’espace ....

An Empire of my Own : silence, on tourne autour du pot.

François Gentil

  22/07/2009

Merci pour cet article, qui a le mérite de soulever un coin du voile. On peut lui reprocher paradoxalement d’en rabaisser un autre, mais l’essentiel est que nous nous interrogions sur l’affolante hypnose qui a saisi l’humanité depuis l’avènement des moyens de distraction massive.

“Tedious” (qui vient de taedium) est un adjectif souvent utilisé dans la critique de films (barbant, assommant) et c’est bien de cela qu’il s’agit : la somme des rêves individuels dans la matrice onirique collective devient écoeurante.

Garber qui est un homme rusé, utilise des astuces que n’aurait pas reniées Houdini : par exemple, soulever le drap qui recouvre un cadavre, sauf qu’il n’y a pas de drap et que le cadavre est bien vivant. C’est ce tour de passe-passe que son livre “An Empire of Their Own: How the Jews Invented Hollywood” (1989) accomplit.

Par parenthèse, il n’est pas étonnant que Ceux dont il est interdit de prononcer le Nom, après avoir occupé l’occident avec la navrante histoire de Jésus aient pris les commandes de moyens industriels d’abrutissement.

L’analyse des religions et des cultures, les moyens de leur diffusion, leur naissance et leur déclin, la psychologie des foules, etc. n’ont pas attendu Gabler, qui n’est qu’un nain de celluloïde dans ce domaine, mais puisque nous en sommes à nous interroger sur le génie musical de Gainsbourg, on peut lire avec amusement l’interview de ce bon vieux Neal au sujet du bouquin cité plus haut :

http://www.typotheque.com/articles/neal_gabler_media_critic

Sa réponse au sujet d’Internet pas plus originale que le reste donne pourtant à réfléchir, c’est le sujet qui veut ça.

Question “How does the Internet fit in?”
Réponse
“One of my theories is that we are in the process of scripting our lives. If one has any acquaintance with the Internet, one knows that it is already enabling this process. People sit on the Internet and they create themselves from whole cloth at the console. They are new people. One of the immigrants I wrote about in my first book, in ‘Empire Of Their Own,’ Adolph Zukor, said that as soon as he touched down here he felt like a new man. He was going to reinvent himself in America. Well, we have provided a mechanism through which we can reinvent ourselves on a daily, even an hourly basis.”

Moi, Gentil François, suis-je en train de me (re)construire ici-même par ces quelques misérables lignes ?

Le site de dedefensa est-il un des berceaux psychédéliques (ou plus justement phanérothymes) offerts par le système pour calmer les angoisses des rêveurs ou bien est-on en train de trouver un par un le moyen collectif réfléchi et informé de faire des choix de société ?

Excès de bourbon

Ni ANDO

  22/07/2009

Neil Gabler semble dépeindre une réalité qu’il observe mais c’est en fait ses états d’âme qu’il dévoile. De fait, l’humeur n’est guère primesautière (les lendemains de soirées arrosées au « Four Roses » sont toujours un peu difficiles à négocier). Le relativisme absolu de toute chose pourrait lui suggérer qu’à défaut de pouvoir modifier les choses, on a toujours la possibilité de modifier le regard que l’on porte sur ces choses.  Ce faisant, et comme par magie, les choses changent.

Que les intellectuels américanistes aient prétendu, dans un moment d’égarement sous l’effet du bourbon heureusement vite passé), comparer leur respectable pays à l’admirable grandeur de la Rome antique, celle de César, d’Auguste et de Vespasien, suffit à donner une vague idée de la profondeur vertigineuse du fourvoiement. Il suffit de passer dix jours à Rome et dans ses musées pour sentir que cette grandeur (grandeur politique mais surtout grandeur de l’humain et grandeur du sens – l’œil du Panthéon ouvert sur le ciel comme signe de la présence du mystère) a été une réalité authentique et non la boursouflure d’un ego collectif noyé dans son mal-être et dans sa hantise de ne pas « consommer » assez.   

L’establishment étasunien a du mal à modifier le regard qu’elle porte sur les choses. Certes, l’histoire de ce pays est bien courte (deux siècles et quelques décennies contre plus de 2000 ans pour l’Europe), mais quand même…  Il est surprenant que le regard collectif étasunien ait si peu changé depuis Jefferson.

Lecture

Serge LEFORT

  22/07/2009

Sur le même thème :
Francois Warin, La haine de l’Occident - Et les paradoxes du postcolonialisme, EspacesTemps.net, Textuel, 22.06.2009.
http://www.espacestemps.net/document7783.html

Heureux les pauvres...

nol

  28/07/2009

@jp simon Ouais, bagwhan shree rajnesh, le déjanté au péroxyde d’azote, maquereau spirituel des belles occidentales en mal de figure érotico-paternelle, complètement dénué de sens moral, faisant miroiter à ses gogos un état libre de toute contradiction, le délivrance des pesantes et insupportables culpabilités humaines, l’anéantissement du sens même de responsabilité personnelle car, bien sûr, “il n’y a personne” pour se sentir coupable et encore moins responsable. Toutes les tentatives sectaires de ces 100 dernières années n’ont eu qu’un seul but, démolir le christianisme et offrir une alternative, le nazisme ( christianisme religion d’esclaves), bagwhan (christianisme religion de pauvres), la Scientologie ( christianisme religion d’abrutis “implantés”). Ces formes de pensée cachent sous une apparence de “libération” leur but réel : la glorification de l’ego et le mépris et l’exploitation du pauvre : en ce sens elles préfigurent admirablement l’évolution logique du “système”, qui, loin de s’écrouler comme le laisse à penser cet article, va se durcir au fur et à mesure de sa dégénérescence-mutation. Pauvres de tous les pays, c’est le moment de prier. Mais pas n’importe qui.