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Article : Sanctions, aller-retour

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fusion acquisition

perceval78

  02/08/2014

Une opération de fusion-aquisition peut s’achever sur un échec cuisant. Quelles sont les conditions de la réussite?

Identifier clairement le bénéfices attendus
Réussir la fusion des deux entités
Cinq principes d’intégration
Une équipe dédiée et expérimentée
Informer les clients et le personnel

Notons que nous avons déjà une équipe très expérimentée.

Projection de populations 2050

01. India - 1,692,008,000
02. China - 1,295,604,000
03. United States - 403,101,000
04. Nigeria - 389,615,000
05. Europe - 350,000,000
06. Indonesia - 293,456,000
07. Pakistan - 274,875,000
08. Brazil - 222,843,000
10. Philippines - 154,939,000
11. Dem.Rep.Congo - 148,523,000
12. Ethiopia - 145,187,000
13. Mexico - 143,925,000
14. Tanzania - 138,312,000
15. Russia - 126,188,000
16. Egypt - 123,452,000
17. Japan - 108,549,000
18. Vietnam - 103,962,000
19. Kenya - 96,887,000
20. Uganda - 94,259,000
21. Turkey - 91,617,000

http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20140610trib000834275/les-conditions-de-reussite-d-une-operation-de-fusion-acquisition.html

CORNER

Ni Ando

  03/08/2014

Ils seraient entre 15 et 25.000 combattants selon Strelkov. Ce qui serait suffisant pour contrer les forces de Kiev et reprendre du terrain. Strelkov sous-entend que les effectifs engagés contre Kiev pourraient être plus importants s’il le fallait mais que cet effort supplémentaire n’est pas nécessaire pour le moment. Beaucoup d’hommes partent à Rostov ou en Crimée mettre leurs familles à l’abri puis reviennent dans le Donbass prendre les armes. 90% des combattants seraient du Donbass, 10% viendraient désormais de Russie voire de Biélorussie. C’est un phénomène nouveau qui date d’un mois ou deux. A ses débuts, les détachements de la Novorussia étaient composés quasi exclusivement d’Ukrainiens. Sur une video postée sur YouTube certains de ces Russes se disaient de Rostov, ou de Sibérie. Agés de 25 à 40 ans, ils viennent tous comme volontaires, motivés, déjà formés au combat dans une vie précédente dans les rangs de l’armée russe. Plutôt gais, enthousiastes, ils n’ont pas peur du sang, ont l’air d’y croire, peut-être parce qu’ils ne cessent de tailler des croupières aux unités de l’armée de Kiev. L’implication réelle de l’armée fédérale de Russie, de l’autre côté de la frontière, n’est pas très claire. L’impression que l’on a est que l’aide apportée à la Novorussia est en fait organisée par le peuple russe avec un soutien actif du gouvernement (la Russie offre du renseignement peut-être même des images satellites, une image globale du front que n’ont sans doute pas les combattants ukrainiens au niveau local) ou passif (les garde-frontières russes ferment les yeux sur les passages de volontaires et d’armes légères à la frontière russo-ukrainienne).  Des réseaux informels mais efficaces proches du pouvoir russe semblent également concernés. Du côté des forces de Kiev, les Etats-Unis donnent du renseignement, un encadrement militaire discret ou pas (armées privées), font sonner la cabale contre la Fédération russe. La CIA est omniprésente à Kiev. En juin dernier, les chefs militaires et politiques de la Novorussia étaient en Russie pour plaider leur cause. Invités sur toutes les chaînes de télévision, ils répondaient aux questions des journalistes, expliquaient le sens de leur combat, leurs difficultés, leurs espoirs, etc…  Le retour de sympathie et de compréhension venait de toute la Russie, renforcé encore par les images des exécutions sommaires perpétrées par les unités de Pravii Sektor en Ukraine orientale (des civils abattus dans les rues juste pour le fun qui rappelle bizarrement le comportement similaire des troupes étasuniennes dans l’Irak occupé) ou les conséquences des bombardements de l’armée de Kiev sur les zones habitées par les civils (les images de cadavres qui jonchent les rues des villes bombardées tournent en boucle dans les médias russes). Depuis, le flot des volontaires n’a cessé de croître.

Vendredi dernier le club a décidé de lever l’embargo sur les armes à destination du régime ukrainien. On peut s’attendre à ce que désormais les armes livrées par les Russes au Donbass s’accroissent en nombre et en qualité.  Les autorités de Kiev ont demandé au club de classer la République Populaire du Donbass   dans la catégorie des organisations terroristes. De son côté, le régime étasunien entend attribuer au pouvoir issu du coup d’Etat de février du statut d’ « allié militaire » des Etats-Unis. En retour, la Fédération russe reconnaîtra probablement la légitimité politique et démocratique du mouvement de résistance du Donbass, ce qu’elle s’était abstenue de faire jusqu’à présent. Le stade suivant sera l’apparition affichée de conseillers militaires étasuniens ou ouest européens chargés d’encadrer ouvertement l’armée de Kiev, voire d’unités combattantes étasuniennes. Nous verrons apparaître le même soutien du côté de l’armée du Donbass avec cette fois-ci la montée en première ligne de l’armée russe. La partie russe ne bluff pas dans cette confrontation, d’autant que l’opinion en Fédération de Russie considère que le Donbass c’est aussi la « terre russe ». Dans ce contexte, il n’existe simplement aucune possibilité militaire pour les régimes de l’ouest de l’emporter sur ce terrain-là. Réellement aucune. A chaque étape du processus les régimes de l’ouest se mettent un peu plus dans un corner d’où il leur sera de plus en plus difficile de se sortir sans perdre honteusement la face, même en comptant sur l’intelligence de la partie russe qui semble parfaitement appréhender les enjeux globaux pour eux comme pour leurs adversaires/ « partenaires »  de la confrontation en cours.

L’opinion n’est guère informée à l’ouest de l’Europe. Les personnes curieuses d’esprit qui veulent faire l’effort de se forger une opinion par eux même ne sont pas si nombreuses.  Rares sont ceux qui se rappellent que le projet politique des gens du Donbass se limitait à la création d’une fédération, non pas à une indépendance totale. La liberté d’opinion à l’ouest ressemble maintenant à la légitimation d’un discours et non plus à une pratique réelle. Il s’agit en laissant quelque fois quelques opinions divergentes s’exprimer (le Monde fait très bien cela) prouver que la « liberté d’opinion » est une réalité mais tout en s’assurant que ces opinions seront à peine répandues et qu’elles n’auront aucun impact réel dans l’esprit des gens.  Les intellectuels français, tel Emmanuel Todd, qui rappellent quelque fois que Vladimir Poutine est un dirigeant dont la légitimité démocratique est incontestable, que le régime politique russe est bien une démocratie, que la Russie a des intérêts géopolitiques et économiques en Ukraine parfaitement légitimes et respectables, ne sont plus guère qu’une poignée dans un océan où bêlent triomphalement l’ignorance et la bêtise qui font toujours le lit du malheur.