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Article : Regard las sur la République Française

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Un Français digne de la Grande Nation

Jean-Paul Baquiast

  05/04/2013

Excellent texte, venant du Français que vous êtes. Il montre que la Grande Nation inspire encore quelques valeurs

Il y en a, des gens qui souffrent.. sans le savoir?

Franck du Faubourg

  05/04/2013

Reprise d’un dernier sondage choc sur l’humeur française:
http://www.directmatin.fr/france/2013-04-04/la-france-en-profonde-depression-selon-un-sondage-433855
Beaucoup souffrent, on dirait.

L'Islande reprise en mains (sales).

Jack v.

  06/04/2013

Les Islandais ont de bonnes raisons d’être écœurés de leur classe politique.

Les Islandais, eux, savaient ce qu’ils voulaient, et leurs parlementaires, qui se sont montrés d’une remarquable efficacité quand il s’est agi de censurer l’initiative du peuple, n’ont pas perdu le nord.

Gageons que les politiciens français seraient aussi intraitables pour défendre “leur” gâteau qu’ils sont lourdauds dès qu’il s’agit de servir l’intérêt du pays.

Le titre dit tout

eric b

  11/04/2013

Ce regard las sur les turpitudes du “personnel” politique et économique français, et ce du haut en bas de l’échelle, est devenu le socle, le signe de reconnaissance de base, entre citoyens français espérant encore en la possibilité d’une renaissance du “fonctionnement” minimal de la démocratie (je ne parle même pas, là, de ceux qui ont totalement abandonné l’idée, l’espoir, que l’on puisse avoir la moindre possibilité d’influer sur le cours des choses).
La captation, la “privatisation, de l’intérêt général a certainement toujours existé (les 100 familles?).

Le problème, comme toujours, est celui des proportions.

La faillite “morale” ne concerne plus seulement quelques cas de déviance affairiste confinée dans les limites du périphérique, elle s’étend quasiment maintenant à l’ensemble du territoire (y compris les Dom-tom bien sûr) et à toutes les échelles.
La mise en place de la décentralisation (Mitterand, Deferre, 1980’s), a abouti à la création d’une classe politique “seigneuriale” gérant directement des milliards et des milliards d’impôts.

Lorsque l’on suit, dans le temps et le détail, les carrières des politiciens au niveau local, on est saisi de vertige (type planète Zorg):
        - le cumul des mandats( qui consistent, dans les faits, à encaisser deux salaires, plus tous les (2) faux-frais afférents, pour ce qui devrait être, en théorie, deux travail à plein temps) crée des situations de toute puissance dans les choix et la répartition des budgets dans les fiefs de ses beaux messieurs (dames). Sans parler de tous les “machins” (communauté de communes, agences diverses, syndicats de développement aussi variés qu’exotiques, qui permettent de mettre un peu de beurre en plus dans les épinards et de salarier les épouses, les époux, les amis, les bonnes amies, les frères, les rejetons et j’en oublie)...
A ce niveau, le contrôle de la légalité des dépenses n’est certainement pas le contrôle de la moralité (ex: des élus condamnés, jouant la montre (appel, cassation, cour européenne…) continuant de faire travailler, pour des marchés publics (!) ,des entreprises condamnées (toujours les mêmes)...
        - la durée des carrières peut alors dépasser sans problème, par l’influence des impétrants, par le relais d’opinion des bénéficiaires de l’argent public et des journalistes système, la durée de cotisation retraite du citoyen de base!!...

La psychopathologie des comportements s’installe alors communément, sans aucune entrave. La vanité de l’heureux élu n’est plus freinée par aucune contradiction (tout va très bien monsieur le Marquis n’est-ce pas ?), et si le réel résiste (pléonasme), il est toujours possible de mettre un peu de mythomanie dans son vin (sic).

Conclusion en forme de cerise (ronde) sur ce magnifique gâteau : ce système fonctionne en roue libre (comme la France Libre ?) pour le plus grand bénéfice de ceux qui votent les lois et représentent l’intérêt général.
On peut même ajouter ,par pure taquinerie et pour terminer sur note légère,une petite cerise annexe: ces Indispensables ne sont certainement pas prêts de lâcher l’affaire puisqu’ils le sont ...indispensables…

à Eric b

Jean-Claude HENRY

  11/04/2013

Vous avez parfaitement raison. Le cumul des mandats est une spécialité française. En 1936, 33 % des députés (seulement) avaient un mandat local en supplément de leur mandat national. Actuellement, le taux est de 86 %, record mondial. Aux USA, temple de la démocratie comme chacun le sait, le cumul est strictement interdit, donc taux à 0 %. En Grande-Bretagne, il est de 3 %, de 7 % en Italie, 20 % en Espagne, 23 % en Suisse, 24 % en Allemagne, 35 % en Suède et 66 % en Belgique. Le total des rémunérations liées à ces mandats est certes limité. Le décret du 1ier juillet 2010 limite le traitement brut à 9.857,49 € mensuels, mais il faut y ajouter l’indemnité pour frais de représentation, de 6.412 € et le crédit pour rémunération de collaborateurs, de 9.138 €. N’oublions pas le supplément familial, tout à fait ridicule par rapport au reste. A ces rémunérations directes, s’ajoutent les avantages en nature comme la gratuité des transports dans les taxis parisiens, la SNCF (1ière classe évidemment), des voyages en avion, le téléphone et le courrier gratuits, une allocation d’aide au retour à l’emploi égale à l’indemnité de base et cela pendant 3 ans. Il ne faut évidemment pas oublier la retraite chapeau récemment ramenée à 1.200 € par mois pour 10 semestres d’emploi. En 5 ans, ils obtiennent la retraite moyenne d’un salarié qui a cotisé 40 ans ! Enfin, si la rémunération totale liée aux mandats est limitée, il ne leur est pas interdit de toucher des revenus pour des vacations rémunérées à l’heure. Dans le milieu des années 70, un sénateur de Franche-Comté avait été épinglé, sans suites, par la Cour des Comptes, parce que ce stakhanoviste, par ailleurs professeur d’université, avait exercé jusqu’à 27 heures de vacations par jour !