Forum

Article : Psychologies affolées par la dictature de la crise

Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier

le charme discret de la City

Franck du Faubourg

  26/03/2013

Il manquait juste un scandale, pour parfaire le tableau:

les filiales londoniennes de Laiki et bank of Cyprus (ainsi que toutes les autres opérant à Chypre ) n’auraient jamais été fermées!
http://www.zerohedge.com/news/2013-03-25/have-russians-already-quietly-withdrawn-all-their-cash-cyprus

Il faudra bien que les technocrates fous de Bruxelles (ou Francfort) finissent par s’expliquer sur le sujet..
Le chypriote de base risque d’ètre pas vraiment content quand il apprendra la manip!

Qui est qui

John Dee

  26/03/2013

Vous dites “Cette formule, à la fois arbitraire, éventuellement totalitaire, et en essence anti-capitaliste après tout (“de type soviétique” observe Medvedev), affole les sacro-saints marchés («Dijsselbloem’s U-turn creates chaos in the markets») et soulève des vagues de critiques dans le camp opulent des économistes et dirigeants économistes, au cœur du Système.”

Non la formule n’a rien d’arbitraire ou de totalitaire, elle est tout à fait “dans les clous” du fonctionnement du capitalisme. Votre interprétation des réactions plus ou moins hostiles des Medvedev et Weber est erronée, leurs critiques viennent d’ailleurs.
C’est plutot la situation de “bailout” permanent du systeme économico-financier mondial par les états qui était arbitraire; et politiquement elle devenait difficilement acceptable lorsque les “risques” financiers transférés au secteur public se muaient en coupes et appauvrissement. L’exemple des populations atteintes par les répercussions des politiques d’austérité a fini par faire accepter que ces sauvetages ont des couts et cette fois les européens se sont rapprochés de la logique capitaliste (faire payer dans l’ordre les actionnaires puis les créanciers puis les déposants qui ne sont qu’une forme de créanciers) au détriment de la logique systemique qui a prévalu pendant ces 5 dernières années.

Voici un extrait de l’itw donnée par le ministre néerlandais
“Q: To what extent does the decision taken last night end up setting a template for bank resolution going forward?

A: What we should try to do and what we’ve done last night is what I call “pushing back the risks”. In times of crisis when a risk certainly turns up in a banking sector or an economy, you really have very little choice: you try to take that risk away, and you take it on the public debt. You say, “Okay, we’ll deal with it, give it to us.”

Now that the situation is more calm and the financial markets seem to have become more steady and easier, we should start pushing back the risks. If there is a risk in a bank, our first question should be: “Ok, what are you the bank going to do about that? What can you do to recapitalise yourself?” If the bank can’t do it, then we’ll talk to the shareholders and the bondholders. We’ll ask them to contribute in recapitalising the bank. And if necessary the uninsured deposit holders: “What can you do in order to save your own banks?”

In other words, taking away the risk from the financial sector and taking it onto the public shoulders is not the right approach. If we want to have a healthy, sound financial sector, the only way is to say: “Look, there where you take on the risks, you must deal with them. And if you can’t deal with them, you shouldn’t have taken them on and the consequence may be that it’s end of story.” That is an approach that I think we should, now that we’re out of the heat of the crisis, consequently take.

I’ve tried to do so as far as I could in nationalising the SNS bank in the Netherlands. We’ve completely wiped out the shareholders and the junior bondholders. We have to bring down the tab to be picked up by the taxpayers.

Q: What does that say for other countries in the eurozone that have very highly-leveraged banking sectors, Luxembourg, Malta even? Much larger than Cyprus’.

A: It means: deal with it before you get in trouble. Strengthen your banks, fix your balance sheets, and realise that if a bank gets in trouble, the response will no longer automatically be we’ll come and take away your problems. We’re going to push them back. That’s the first response that we need. Push them back. You deal with them.”

Pour Mr John Dee, et pour tous

Philippe Grasset

  27/03/2013

Comme monsieur John Dee nous dit “Non”, nous disons “Non” à monsieur John Dee. Bien entendu, nous argumenterons ce “non” comme il argumente le sien.

Nous préférons le faire sous forme d’article, n’ayant jamais goûté la formule-Forum pour l’argument et la réflexion. Nous interviendrons très rapidement dans la rubrique

Ouverture libre

, en réponse à monsieur John Dee, par ailleurs sur ce sujet qu’il soulève qui est du plus grand intérêt, – qui n’est rien de moins, pour nous, que celui de l’essence du capitalisme, – si essence il y a.

PhG

Rire posthume de Chavez.

GEO

  28/03/2013

http://www.monde-diplomatique.fr/2013/04/HALIMI/48965

(........)

Tout devenait impossible. Augmenter les impôts décourageait les « entrepreneurs ». Se protéger du dumping commercial des pays à bas salaires contrevenait aux accords de libre-échange. Imposer une taxe (minuscule) sur les transactions financières exigeait que la plupart des Etats s’y rallient. Baisser la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) requérait l’aval de Bruxelles…
Samedi 16 mars 2013, tout a changé. Des institutions aussi orthodoxes que la Banque centrale européenne (BCE), le Fonds monétaire international (FMI), l’Eurogroupe et le gouvernement allemand de Mme Angela Merkel ont tordu le bras (tremblant) des autorités chypriotes afin que celles-ci exécutent une mesure qui, décidée par Hugo Chávez, aurait été jugée liberticide, dictatoriale, tyrannique, et aurait valu au chef d’Etat vénézuélien des kilomètres d’éditoriaux indignés : la ponction automatique des dépôts bancaires. Initialement échelonné entre 6,75 % et 9,90 %, le taux de la confiscation correspondait à près de mille fois le montant de cette taxe Tobin dont on parle depuis quinze ans. Preuve était donc faite : en Europe, quand on veut, on peut !
Mais à condition de savoir choisir ses cibles : ni les actionnaires, ni les créanciers des banques endettées, mais leurs déposants. Il est en effet plus libéral de spolier un retraité chypriote en prétextant qu’on vise à travers lui un mafieux russe réfugié dans un paradis fiscal que de faire rendre gorge à un banquier allemand, à un armateur grec, à une entreprise multinationale abritant ses dividendes en Irlande, en Suisse ou au Luxembourg.
(........)

Le retour de l'Or... Ron Paul avait raison

Fabrice

  28/03/2013

Sans s’en rendre compte (ou alors en s’en rendant compte mais la psychologie leur intimant de fermer les yeux?) nos apprentis sorciers ont mortellement mis à mal la confiance qui est à la base de nos économies….
L’Or comme seul valeur sure risque bien de revenir dans nos foyers.