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Article : Psychologie entre abysses et volcan

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Créer la réalité

Didier Favre

  01/02/2018

« Nous sommes un empire maintenant et quand nous agissons nous créons notre propre réalité. Et alors que vous étudierez cette réalité, – judicieusement, si vous voulez, – nous agirons de nouveau, créant d’autres nouvelles réalités, que vous pourrez à nouveau étudier, et c’est ainsi que continuerons les choses. Nous sommes [les créateurs] de l’histoire… Et vous, vous tous, il ne vous restera qu’à étudier ce que nous avons [créé]. »

Vous trouvez cela ridicule. Malheureusement, c'est le truc qui fait marcher l'Economist et son numéro spécial. Vous avez lu un exemple de cette création de la réalité. Je trouve que ce numéro devrait être soigneusement conservé pour étude par les historiens. C'est un cas d'école de création de la réalité.

J'attribue cette volonté de créer la réalité aux Lumières.  Elles ont poussé une part importante du monde à se croire des dieux humains pouvant tout plier à leurs volontés. C'est exaltant et c'est une lourde charge.

Vu qu'un être humain sans transcendance se retrouve vide, totalement vide à l'intérieur de lui-même, il ne peut que phagocyter tout ce qui est plus grand que lui pour survivre. Il tue toute grandeur extérieure à lui-même dans le processus. Cela le force à aller vers d'autres corps vivants à dévorer de l'intérieur. C'est là que je vois la nécessité de la croissance économique pour survivre. C'est une faim insatiable par essence.

Maintenant, ces dévoreurs du monde ont un énorme problème. Ils ont laissé trop de monde derrière eux. Ces gens retrouvent leurs principes de vie comme le principe de réalité. C'est une menace existentielle pour les gens que représente "The Economist".

Ce retour des principes les renverrait devant leur vide intérieur total qu'ils ne peuvent plus soutenir comme vous l'écrivez. Accepter ce vide serait pour eux accepter que leurs positions sociales avantageuses, leurs fortunes, leurs amitiés, leurs succès, leurs croyances sont vaines. Un humain qui perd cela se retrouve complètement catatonique.

Mis devant la vanité de sa vie, l'erreur de ses croyances, il ne peut donc pas l'accepter sans accepter une mort intérieure plus dure que la mort physique. En plus, ce type d'humain a passé sa vie à se battre, Il considère que la violence est une chose naturelle. Je le vois donc désirer la guerre et est prêt à la faire.

Comme il vit dansun monde irréel (« Nous sommes un empire maintenant et quand nous agissons nous créons notre propre réalité. Et alors que vous étudierez cette réalité, – judicieusement, si vous voulez, – nous agirons de nouveau, créant d’autres nouvelles réalités, que vous pourrez à nouveau étudier, et c’est ainsi que continuerons les choses. Nous sommes [les créateurs] de l’histoire… Et vous, vous tous, il ne vous restera qu’à étudier ce que nous avons [créé]. »") il devrait subir un choc énorme si les combats commencent chez lui. Je trouve beaucoup de défauts à la guerre mais le plus réaliste des belligérants va la gagner. C'est le plus respectueux de la situation qui gagne. Si en plus, il a des principes intérieurs sains, il va devenir un adversaire redoutable. Par contre, les gens de "The Economist" envoient les autres à la mort au nom de principes qui sont, au mieux, de la possession de l'esprit par une autre pensée. Cette chair à canon n'est pas éduquée à regarder la vérité-de-situation et peu apprendront assez vite pour devenir efficaces. (Je vois ici la raison pour laquelle les interventions US sont si désastreuses.)

Pour revenir à mes moutons, les gens de "The Economist" voient leur monde s'effondrer. Ils feront n'importe quoi pour éviter cela. Maintenant, c'est la course entre l'effondrement que je souhaite et redoute et la guerre qui pourrait éventuellement maintenir le Système en vie (Voyez pour cela 1984 d'Orwell, il décrit comment un Système se maintient avec une guerre perpétuelle.) La notion de guerre générationnelle est à la mode chez les militaires US. Tout le système souhaite ce genre de guerre. Elle lui sauve la mise.

Vous êtes optimiste. J'ai peur. Nous ne pouvons que croiser les doigts. Je préfère, souhaite et même espère activer cet effondrement.

Pathologie sociale .

Christian Feugnet

  01/02/2018

On a parlé aussi de phénoménes de foules , sur le mode panique . Mais il en existe aussi pas du tout paniqué , genre mascarades nazies , je ceux voir qu'une téte , en ballets au pas .
La pathologie néoconne , vaut le détour , on pourrait en faire un sujet littéraire genre Don Quichotte et ses moulins à vents , nostalgique de la reconquista , supplantée par la conquista tout court . Il me semble qu'on a tout à faire pour établir un classement des pathologies et des symptomes , éventuellement prévention et guérison . ( ou diagnostic d'incurabilité , je crains le pire , à ce sujet) )

Dans la foulée ...

Christian Feugnet

  01/02/2018

Je propose une ligne directrice des symptomes du néoconisme : sauve qui peut , le pognon d'abord et chacun sa bouteille de rhum .