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Article : Peuvent-ils faire plus bas ? Ils essaient...

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Bienvue à l'émirat islamique au moyen-orient

Jean-Paul Baquiast

  08/08/2012

Je vous approuve totalement. J’écris ceci par ailleurs:

Notre article du 27 juillet « Moyen-Orient: pourquoi l’Europe tombe-t-elle aussi dans le piège? » (http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=942&r_id=), repris sur des blogs interactifs, avait suscité, outre de larges approbations, quelques critiques de la part de représentants d’une gauche française ne jugeant le monde qu’à la lumière des intérêts américains. On nous avait reproché, notamment, de ne pas voir les buts noblement humanitaire de l’Armée Syrienne Libre et de ceux qui la soutiennent, dont l’ineffable BHL (et la non moins ineffable Mrs Clinton) .

Aujourd’hui pourtant, nous n’aurions pas grand chose à retirer de cet article. Les nouvelles venant de la Syrie, très largement reprises par des médias américains libéraux, confirment bien un diagnostic général, que nous pourrions reformuler de la façon suivante: l’Amérique est en train d’aider à la mise en place d’un « califat » islamiste dans tout le Moyen-Orient. Elle croit défendre ses intérêts pétroliers et géostratégiques dans la zone, tout en affaiblissant le rôle de l’Europe. Mais elle se retrouvera bientôt face à un nouvel empire menant la guerre sainte et s’étendant de la Turquie à l’Afrique du Nord et au Sahel. Il sera bien temps alors d’appeler à la lutte contre le terrorisme.

Cette guerre sainte, elle sera dirigée évidemment en premier lieu contre Israël et l’Amérique, mais l’Europe n’y échappera pas, non plus d’ailleurs par contagion que la Russie.

On s’étonne dans ces conditions de continuer à voir une partie de la gauche française (par exemple le site Médiapart ou le journal Le Monde) continuer à reprendre benoitement les analyses d’universitaires américains représentant des émigrés syriens pour qui l’Iran, Bachar el Assad et la Russie sont des ennemis à abattre sur la voie de l’émirat évoqué plus haut. Certes, l’Iran, la Syrie alaouite et la Russie elle-même ne sont pas des modèles de démocratie. Mais ni les régimes arabes sunnites ni finalement l’Empire américain ne devraient être considérés comme des exemples à suivre pour les Européens.

Nous conseillons pour garder les idées relativement claires sur cette question la lecture toujours instructive du site Dedefensa. Voir notamment un article récent http://www.dedefensa.org/article-peuvent-ils_faire_plus_bas_ils_essaient_08_08_2012.html

Why Iran Should Get the Bomb -.foreignaffairs - August 2012

Dedef

  09/08/2012

http://www.foreignaffairs.com/issues/2012/91/4

http://www.foreignaffairs.com/articles/137731/kenneth-n-waltz/why-iran-should-get-the-bomb

Why Iran Should Get the Bomb Nuclear Balancing Would Mean Stability
By Kenneth N. Waltz July/August 2012
Published by the CFR

The past several months have witnessed a heated debate over the best way for the United States and Israel to respond to Iran’s nuclear activities. As the argument has raged, the United States has tightened its already robust sanctions regime against the Islamic Republic, and the European Union announced in January that it will begin an embargo on Iranian oil on July 1. Although the United States, the EU, and Iran have recently returned to the negotiating table, a palpable sense of crisis still looms.

It should not. Most U.S., European, and Israeli commentators and policymakers warn that a nuclear-armed Iran would be the worst possible outcome of the current standoff. In fact, it would probably be the best possible result: the one most likely to restore stability to the Middle East.

POWER BEGS TO BE BALANCED

The crisis over Iran’s nuclear program could end in three different ways. First, diplomacy coupled with serious sanctions could convince Iran to abandon its pursuit of a nuclear weapon. But this outcome is unlikely: the historical record indicates that a country bent on acquiring nuclear weapons can rarely be dissuaded from doing so. Punishing a state through economic sanctions does not inexorably derail its nuclear program. Take North Korea, which succeeded in building its weapons despite countless rounds of sanctions and UN Security Council resolutions. If Tehran determines that its security depends on possessing nuclear weapons, sanctions are unlikely to change its mind. In fact, adding still more sanctions now could make Iran feel even more vulnerable, giving it still more reason to seek the protection of the ultimate deterrent.

The second possible outcome is that Iran stops short of testing a nuclear weapon but develops a breakout capability, the capacity to build and test one quite quickly. Iran would not be the first country to acquire a sophisticated nuclear program without building an actual bomb. Japan, for instance, maintains a vast civilian nuclear infrastructure. Experts believe that it could produce a nuclear weapon on short notice.

suite payante…