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Article : Pas la “liberté d’expression”, plutôt la “libération de l’expression”

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Un peuple n'a qu'un ennemi dangereux, c'est son gouvernement

perceval78

  14/01/2015

On remarquera que les membres du système refusent de se soumettre à la dure loi du système Petraeus made a mistake ... But … it’s done, it’s over.
Même McGain et Graham hésitent no American deserves such treatment

Saint Just était tout de même d’une autre trempe : La révolution est glacée, tous les principes sont affaiblis, il ne reste que des bonnets rouges portés par l’intrigue. L’exercice de la terreur a blasé le crime comme les liqueurs fortes blasent le palais.

La France conviée à la table des fous.

Ilker de Paris

  15/01/2015

A la suite des attaques du 11 septembre contre les Etats-Unis, ce pays s’est érigé en juge des valeurs démocratiques, décidant des peines, des sanctions à attribuer, ce qui a donné la “guerre contre le terrorisme” avec ses expéditions militaires en Afghanistan, en Irak etc

Or, si ce qui était en jeu relevait d’un procès contre des criminels universaux, universaux parce que s’étant pris à des valeurs universelles (d’après les autorités américaines elles-mêmes), il aurait fallu que les juges soient composés de tous les pays démocratiques (au sein de l’ONU par exemple) pour prendre une décision commune, car ces valeurs appartiennent à ceux qui s’en réclament et à personne en particulier.

Donc les sanctions prises par un seul pays-juge, au nom de valeurs qui ne lui appartiennent pas, étaient illégitimes, voire mensongers.

Ainsi les Etats-Unis ne se sont pas engagés, pour la “liberté”, les “droits de l’homme” en général, comme s’ils faisaient preuve de magnanimité, mais pour leur propre compte et intérêts : volonté de vengeance, identification à leurs victimes, politiques énergétique, hégémonique. 

Ce qu’analyse le chercheur Mathias Delori dans un article - “Ces morts que nous n’allons pas pleurer” - :

“La philosophe J. Butler s’est intéressée aux réactions émotionnelles aux attentats du 11 septembre aux Etats-Unis. Elle a relevé que ces réactions se sont articulées selon les deux dimensions évoquées plus haut : la dimension négative génératrice de haine, de peur et de désir de revanche et la dimension positive invitant à la compassion et à l’indignation morale face à l’horreur. J. Butler s’est principalement intéressée à la seconde car elle n’a pas, en apparence, le caractère belligène et grossier de la première. Ses conclusions intéresseront peut-être celles et ceux qui s’inscrivent dans le cadre humaniste, affirment « être Charlie » et veulent réfléchir au sens de leurs gestes politiques.

La première observation de J. Butler porte sur le caractère extraordinairement sélectif de ces sentiments de compassion. Elle relève que le discours humaniste a organisé la commémoration des 2 992 victimes des attentats du 11 Septembre sans trouver de mots ni d’affect pour les victimes, incomparablement plus nombreuses, de la guerre américaine contre le terrorisme. Sans nier avoir elle-même participé « spontanément » à ces scènes de commémoration, J. Butler pose la question suivante : « Comment se fait-il qu’on ne nous donne pas les noms des morts de cette guerre, y compris ceux que les USA ont tués, ceux dont on n’aura jamais une image, un nom, une histoire, jamais le moindre fragment de témoignage sur leur vie, quelque chose à voir, à toucher, à savoir? ».”

http://www.mondialisation.ca/ces-morts-que-nous-nallons-pas-pleurer/5424437

Il ne s’agissait donc aucunement d’une guerre menée pour les “droits de l’homme”, mais les intérêts de l’“homme américain”. Ce faisant les Etats-Unis ont pris en otage les valeurs dont se réclament les pays démocratiques et les ont en quelque sorte dénaturées, leur imposant des torsions qui suivent les failles de leur propre psychologie torturée après les attaques du 11 septembre.

C’est en partant de cette situation malade que les Américains ont entraîné derrière eux une coalition de pays, qui ont répondu à leurs injonctions plus par conformisme ou peur que convictions démocratiques, dans la “guerre contre le terrorisme”, dont les crimes, les mensonges qui la modulent et les passions malsaines qu’elle a éveillées (haines, racisme, extrémisme) montre l’étendue de la dénaturalisation à laquelle ont été soumises les “valeurs démocratiques”.

Aujourd’hui, la France, qui y avait un pas, se trouve conviée à participer sans frein à cette folie, voyons ce qu’il en sera, son choix dépendra de la force de sa raison et de son intelligence.