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Commentaire

Article lié : La crise et son train (à Très Grande Vitesse)

Les Raisins De la folie

  08/05/2010

Francis Lambert vous dites: “les marchés, aussi déments et spéculatifs soient ils, dictent la conduite des Nations des plus petites aux plus grandes ... dont l’Eurozone”.

Je pense qu’il ne faut pas confondre causes et conséquences. Si la Grèce et bon nombre de pays européen sont aujourd’hui endettés à ce point est-ce la faute des marchés ? Est-ce normal que ces même pays présentent systématiquement un déficit budgétaire depuis des années voir des décennies pour certains ?

C’est trop facile d’accuser les marchés ainsi que les agences de notations. Derrières une situation accablante, il y a d’abord des choix et des comportements irresponsables ou tout à fait égoïstes prises par un Pays.

D’ailleurs, les marché ne “dictent” pas, ils prêtent ou non. Si un pays plutôt qu’un autre se retrouve en très grande difficulté parce qu’on ne lui prête pas c’est parce qu’il a choisit délibérément de devenir dépendant des créanciers étranger.

Le cas du Japon est à ce titre frappant. Avec un endettement publique de plus de 150% de son PIB, sa situation est à bien des égards bien plus alarmante que celle de la grêce ou de l’Espagne. Alors pourquoi ne ce passe-t-il rien là-bas ? Tout simplement parce que le gouvernement japonais s’est presque exclusivement endetté auprès de ces citoyens via les banques japonaises beaucoup plus contrôlables et fidèles que les investisseurs étranger.

Si certains Etat européen ne peuvent plus avoir d’argent facile, c’est d’abord à eux-même qu’ils devraient en vouloir. Le gros problème pour eux, c’est que tant qu’ils resteront dans la zone euro il ne pourront pas contrôler la monnaie en faisant fonctionner la planche à billet et rembourser leur créancier avec une monnaie dévalué. D’où la seule solution “facile” pour eux si on ne leur prête pas: se désengager de l’euro. A moins qu’ils ne fasse tout simplement un bras d’honneur aux créancier (cas souvent constaté dans l’histoire) en refusant de les rembourser ou en leur déclarant la guerre…

Le train de crise dont les wagons vont à différentes vitesses

Article lié : La crise et son train (à Très Grande Vitesse)

Francis Lambert

  07/05/2010

Cette désynchronization des rythmes de convergence des crises étourdit.

Au niveau monétaire (un wagon de ce train) la tendance lourde remonte à 1971 quand Nixon a rompu Bretton-Woods (lien du dollar à l’or) : nous sommes rentrés dans un FOREX généralisé (taux de changes flottants).
La globalisation a plus que décuplé les échanges internationaux en devise.
Les contrats de couvertures sur les risques de change ont donc explosés. (Le risque de change est souvent le plus grand risque en fonction, notamment, du délais entre la commande et le moment où vous payez le solde en devise, généralement après livraison).
Evidemment s’y sont greffés tous les produits dérivés et des opportunités fantastiques de spéculation puisqu’il ne faut même pas un échange réel (un contrat commercial de biens ou services) pour pouvoir spéculer ... ainsi sur certains marchés la spéculation représente plus de dix fois (souvent plus) le commerce réel.
Ainsi le carry-trade est massif ... c’est l’abomination pure, une spéculation organisée massivement par les grandes sociétés: il suffit d’emprunter dans une devise à faible taux et de reprêter dans une devise à fort taux, vous empochez la différence.
Le bon sens recommenderait de limiter la spéculation hors contrat réel ... très simplement par une taxe de faible taux qui suffirait à son efficacité !
C’est ici que l’on mesure la collusion politico-financière ... on n’arrive pas à la mettre en oeuvre :
les politiciens sont les majorettes des financiers et oligarques internationaux qui font la musique !

Ainsi la France devient tout à coup fort économe (ce n’est pas encore la rigueur) car les marchés menacent les pays à forte dette “souveraine” : les marchés, aussi déments et spéculatifs soient ils, dictent la conduite des Nations des plus petites aux plus grandes ... dont l’Eurozone. N’est ce pas merveilleux ?
C’est le jackpot en charges d’intérêts pour les financiers internationaux!
Bravo les majorettes.

Le wagon de l’inflation prend actuellement de la vitesse (matières premières, énergie et agriculture) ... la spéculation va s’y reporter (comme pour le pétrole monté de 30$ à 160$, il est redescendu vers 80$ ... mais tout indique qu’il va remonter ... probablement définitivement ). Le pire se prépare de nouveau pour l’alimentaire ... retour des famines dans le tiers monde, hausses sensibles ailleurs.

Le wagon boursier semble le plus manipulé de tous les wagons. Référençons simplement les chroniques de Philippe Béchades dont celle-ci :
“La séance du 6 mai à Wall Street restera dans les annales comme la synthèse de tous les travers, excès et absurdités d’une Bourse robotisée, où le trading à la milliseconde peut déboucher sur les pires catastrophes.”
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20100507-2714.html
Ses autres chroniques (voir historique) détaillent sans arrêt d’autres dérives.

Abonnement...

Article lié : Lettre à Sybille

Morbihan

  07/05/2010

Il est clair, comme l’a fort justement souligné Sybille (quel joli nom :-)), que si je n’avais pas eu l’occasion d’accéder à ce site avant les les abonnements soient en vigueur, je ne me serais sans nul doute pas inscrit.

Aussi, pourriez-vous envisager de permettre à de nouveaux lecteurs de s’inscrire gratuitement pendant une durée à déterminer (quelques jours, quelques semaines, le mois en cours?), le temps de leur laisser prendre goût à réfléchir différemment? J’imagine que cela ne doit pas être très sorcier - et donc, pas trop coûteux - pour votre informaticien? Il y aurait bien sûr un risque de tricherie, mais quoi, comment autrement amorcer la pompe?

ruiner les ruines

Article lié : La crise et son train (à Très Grande Vitesse)

Christophe Perrin

  07/05/2010

Pris de folie destructrice , Père Ubu, le personnage de Jarry s’interroge :

“Mais comment ruiner aussi les ruines ? ”

et trouve la solution : “Je n’y vois d’autres solutions que d’en faire de beaux édifices ordonnés par raison.”

2012 deja là?

Article lié : La crise et son train (à Très Grande Vitesse)

zc

  07/05/2010

L’analyse des évènements de ces derniers jours nous renvoie aux commentaires que vous aviez faits il y a quelque temps sur la demarche “maistrienne” de nos “chefs” politiques en ces temps de désarroi.
Ce qui est le plus frappant aujourd’hui c’est la vitesse extraordinaire des évènements qui se succèdent et qui ne laisse de place ni au questionnement rationnel de “l’évènement” ni à son assimilation par ceux de nos experts qui font profession de nous apporter la compréhension de “l’évènement” et de ses conséquences dans un futur plus ou moins lointain.
la fin d’un monde ou du monde annoncée pour 2012 est déjà là pour ce qui est de la politique comme mise en perspective d’un projet cohérent de société.
La nef des fous vogue sur un océan aux écueils multiples.

Un graphique qui mérite d'être claire

Article lié : Stiglitz et la fin de l’euro

Les Raisins De la folie

  07/05/2010

http://www.nytimes.com/interactive/2010/05/02/weekinreview/02marsh.html

L’Italie doit 511 milliard de USD à la France…. Lorsque l’on sait que le gouvernement est endetté à hauteur de 115% de son PIB c’est rassurant.

L’euro a deux choix pour survivre: éjecter certains de ses membres les plus faibles, ou faire fonctionner la planche à billet.

A méditer: (en matière financière) “Les démocraties préfèrent toujours la solution la plus facile à la bonne”. Marc Faber

http://www.bloomberg.com/avp/avp.htm?N=video&T=Faber%20Interview%20About%20Greece,%20U.S.%20Stock%20Market%20&clipSRC=mms://media2.bloomberg.com/cache/vYW6_9U6mSpA.asf

Ca sent le sapin...

Article lié : Stiglitz et la fin de l’euro

Franck du Faubourg

  06/05/2010

Maxi reseau

Article lié : Lettre à Sybille

Stephane Eybert

  06/05/2010

Sybille et son mini reseau pourraient peut etre utiliser Facebook.

Si DeDefensa pouvait mettre en place Facebook Connect sur son site web, cela permettrait de toucher un maxi reseau.

Un exemple, d’utilisation interessante a la fois pour le lecteur et pour DeDefensa: lors de l’ajout d’un commentaire par un lecteur, permettre a celui ci de publier d’un click sur sa page Facebook, son commentaire et un lien vers l’article chez DeDefensa.

Sybille pourrait ainsi partager ses idees avec ses amis. Et DeDefensa mieux se faire connaitre.

Je vous avais envoye le code source necessaire a cela. Si cette programmation vous semble trop delicate pour vous, je pourrais essayer de vous mettre cela en place sur votre site web.

Royaume-Uni: un (ex-) royaume pétrolier ...

Article lié : Tony Blair ne sera pas réélu

Francis Lambert

  06/05/2010

Enfin une revue sérieuse qui signale le fabuleux cadeau pétrolier ... qui a autorisé le soi-disant “miracle” Thatchérien ainsi que l’arrogance libérale débridée des Anglais jusqu’à l’effondrement actuel. Effondrement qui n’en est qu’au tout début et fera bientôt oublier la Grèce, le Portugal et autres nains économiques grossis jusqu’à la caricature par les médias anglo-saxons (pourtant ils nous avaient habitués aux mensonges et aux délires avec leur scandaleuse description de “la 3e armée du monde” ... celle de Saddam Hussein partie en débandade au premier choc ! ... les armes de destructions massives)

Mettre en quasi-faillite un pays producteur pétrolier : il faut être des libéraux Anglo-saxons pour y arriver ... à force de corruption, de gaspillages et de choix politico-industriels aussi délirants que leur “cakewalk” en Irak (annoncé comme une “simple formalité”)

Voici cet encart dans “Le Royaume-Uni peut-il rebondir ?” par Guillaume Duval
http://www.alternatives-economiques.fr/le-royaume-uni-peut-il-rebondir-_fr_art_925_49256.html

“Parmi les causes qui expliquent la relative bonne fortune de l’économie britannique depuis trente ans, il en est une - majeure - souvent oubliée: le Royaume-Uni est devenu un pays pétrolier.

Depuis les années 1970, on y exploite en effet des gisements de pétrole et de gaz en mer du Nord. Jusqu’en 2005, le pays a ainsi produit chaque année plus de pétrole qu’il n’en consommait, devenant même un exportateur de taille significative durant les années 1980 et 1990. La production de gaz britannique a elle aussi suivi, jusqu’à ces derniers temps, l’envolée de la consommation domestique.

En France, en revanche, malgré la production d’électricité nucléaire, la facture énergétique a pesé à hauteur de 58 milliards d’euros sur les comptes extérieurs du pays en 2008, soit 3% du produit intérieur brut (PIB). Cette autosuffisance représente donc un avantage très substantiel pour l’économie britannique: nos voisins peuvent se permettre de consommer (ou d’investir) en gros 3% de leur PIB de plus que nous chaque année. 3% du PIB économisés, au bout de dix ans, cela fait 30%, soit l’équivalent pour la France de 600 milliards d’euros, un sacré pactole!

Mais c’est aussi, a contrario, un des éléments qui ne rendent pas très optimiste pour l’avenir du Royaume-Uni: ces gisements s’épuisent et leur production recule rapidement. En plus d’apprendre à épargner, nos voisins vont donc devoir aussi apprendre à se passer de la rente pétrolière.”

S'il vous plait pas d'aléatoire

Article lié : DIALOGUES-4 : De l'individu dans l'Histoire

laurent basnier

  06/05/2010

Je suis très admiratif de votre pensée. Les concepts que vous créez aident vraiment à réfléchir.

Et j’apprécie quand vous dites :  ” Pour les matérialistes comme moi, il faut réfléchir au fondement biologiques des valeurs morales et à la façon dont, à certains moments, elles s’expriment sur le mode aléatoire, en déviant le cours des forces plus brutales. ” .

Mais la notion d’aléatoire que vous évoquez me reste floue - elle ne m’aide pas à réfléchir - il faut que j’attende que l’aléatoire se produise ou pas et ce n’est pas satisfaisant -  un grand sac à mélange - un mystère - c’est aléatoire ! c’est une divinité qui provoque et qui génère. Sacré moteur cet aléatoire. Heureusement qu’il existe.

Dans notre monde de tous les jours, il semblerait qu’il soit particulièrement difficile de générer de l’aléatoire. Ce qui est créé étant assez reproductible donc pas vraiment du hasard.

Ces notions sont importantes car nous vivons de grands moments de déconstruction, de destruction et peut être de chaos. Nous vivrons des moments de création, et de construction, et je ne pense pas que les notions de hasard et d’aléatoire nous aiderons.

J’ai apprécié la pensée de Josef Reichholf qui donne comme moteur de l’évolution, non pas tant l’aléatoire que le manque et de surplus.

Il me manque quelque chose je vais vers, je change pour me procurer, j’évolue et les plus adaptés survivent - j’ai un surplus de - alors, j’évacue, je me modifie pour évacuer, et celui qui y arrive survit ou meurt dans ses déchets. Le cerf de la préhistoire avec des bois gigantesques ou le tigre aux dents de sabre, ne faisaient qu’évacuer des sels minéraux ingérés de manière trop importante à cet époque (permafrost empêchant l’évacuation des sels minéraux). Pas aléatoire.

Pour ce qui est de nos sociétés - le manque et le surplus -accompagnent nos comportements. Y compris, le manque de justice, le manque d’idéaux. Le surplus de déchets, l’hyperconsommation, le manque de pétrole, etc.
L’homme providentiel vit le même manque et le même surplus - mais il arrive à le dire - à le théoriser - et le comprenant - il peut proposer des solutions ? Il sait le sens du vent.

Mais pas l’aléatoire.

Pour ma part, je peux prier et être pour autant matérialiste. Je n’attends pas qu’une divinité vienne m’aider. Les plans sont trop différents.
l’ici et maintenant est un peu court pour la divinité. 
Mon plan quotidien est fait d’analyse, de courage et de craindre l’orgueil comme la peste.

Réponse à Sybille

Article lié : Contre l’appréciation de la crise réduite aux acquêts

Philippe Grasset

  06/05/2010

Voyez notre article en rubrique “Ouverture libre” ce 6 mai 2010…

Lien: http://www.dedefensa.org/article-lettre_a_sybille_06_05_2010.html

Bien à vous. PhG

Un capitalisme salvifique

Article lié : Le géopoliticien devenu psychopoliticien

Stephane Eybert

  06/05/2010

Ou l’on retrouve cette bonne vieille idee tres chretiene qui est la propriete salvifique de nos malheurs. La douleur comme element indispensable de la guerison. Vive le dolorisme et la mortification de notre corps social !
Il faut souffrir pour être beau et l’ultra liberalisme sera notre guide dans cette voie vers l’extase democratique. Souffrons donc qu’il nous sauve !

The American Expatriation Guide.

Article lié : USA, colère et confusion

Francis Lambert

  05/05/2010

Freeing yourself from the global U.S. tax net provides the highest guaranteed return on capital that any American will ever know.

http://www.zerohedge.com/sites/default/files/American_Expatriation_Guide.pdf

Ogone

Article lié : DIALOGUES-1: Question(s) de sens

gilbert dufourcq

  05/05/2010

Cela fait plusieurs que je versais ma contribution mensuelle via Ogone sans problême. Hier comme aujourd’hui, mon paiement est refusé. Je tenais à vous le signaler.
Je profite de l’occasion pour vous remercier pour votre travail.
Cordialement.

Envie de partager

Article lié : Contre l’appréciation de la crise réduite aux acquêts

Sybille

  04/05/2010

Je profite de ce superbe texte pour témoigner toute ma reconnaissance à son auteur de ce que ses points de vue si singuliers me poussent chaque jour à “penser” autrement, et d’ailleurs à “repenser” tout court.

C’est aussi le genre de texte que j’ai envie de partager avec mes amis, mon mini-réseau. Mais la, je suis frustrée de ce plaisir par les contraintes de l’abonnement.

Jamais, je ne me serais moi-même abonnée sans avoir pris le temps de vous lire librement pendant plusieurs mois.
Même si j’‘ai pris la liberté de vous citer quelque-fois dans mes propres revues de web très confidentielles, ce n’est pas la solution.
Il faudrait inventer une formule d’abonnement, incluant la possibilité de partager intégralement un certain nombre de textes, avec d’autres personnes choisies par l’abonné.
Cela vous permettrait peut-être d’élargir votre audience en suscitant de nouveaux abonnements.